• Mise en parallèle avec un autre exemple (via Guillaume Duval sur FB)

      Post de Gilles Savary qui est à l’origine d’une loi novatrice sur les travailleurs détachés :
      "Journée Bruxelloise pour defendre ma loi contre la concurrence sociale déloyale ! La Fédération Internationale des Transporteurs routiers ( IRU) s’emeut de la disposition qui interdit aux chauffeurs routiers de prendre leurs week end dans leurs cabines aux heures d’interdiction de circuler !
      Lors d’un contrôle routier , j’ai contrôlé un chauffeur roumain , payé 191 euros ( salaire minimum roumain ) pour une mission de trois semaines ! Ne pouvant rentrer chez lui le week end , et encore moins se payer l’hôtel et le restaurant en France , il stationne sur les aires d’autoroutes, confectionne ses repas avec des conserves du pays et un réchaud , dors sur sa couchette de cabine et fait sa toilette dans les stations service !

      Beaucoup d’entre eux sont attachés à ce mode de vie comme l’otage à son geôlier : syndrome de Stockholm ...j’ai découvert à cette occasion qu’ils effectuaient sur le marché une tâche de gardiennage du véhicule et de sa cargaison pendant le week end , sans la moindre rémunération !

      Ce n’est pas du travail le Dimanche rémunéré au tarif du travail du Dimanche ; ce n’est pas même du travail au noir , puisqu’il n’est pas rémunéré du tout ; c’est une forme moderne de servage sur laquelle tout le monde ferme complaisamment les yeux !
      En obligeant les transporteurs à loger et défrayer leurs chauffeurs en mission lointaine , et à leur donner leur liberté le week end , je fais œuvre sociale élémentaire , mais je renchéris aussi le coût du travail des mercenaires low cost , de façon parfaitement euro compatible car non discriminatoire en fonction de la nationalité du chauffeur ou du pavillon national du transporteur ! Espagnols et Italiens font pression sur la Commission Européenne pour annihiler cette législation française ! Moi je commence une croisade européenne pour la généraliser en Europe ! Prochaines étapes : à Bruxelles le 12 novembre et à Rome le 19 à l’invitation de la confédération syndicale Européenne ! Surprise ; un sondage réalisé par l’Officiel des Transporteurs montre que 64 % des patrons français du secteur « sont d’accord avec ma loi ! »