• La contamination des #rivières par les #pesticides s’est durablement généralisée
    http://www.lemonde.fr/ressources-naturelles/article/2014/09/25/la-contamination-des-rivieres-par-les-pesticides-s-est-durablement-generalis

    Ça ne s’arrange pas sur le front des pesticides. La contamination des cours d’#eau et des nappes souterraines s’est généralisée en France. L’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse (RMC) a le courage de le dire : elle en a recensé 150 produits différents dans les près de 3 000 cours d’eau du Sud-Est de la France – majoritairement des herbicides –, soit à peu près autant tous les ans depuis 2008.

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    Mais il y a pire : dans un quart des analyses, on retrouve des substances prohibées, pour certaines depuis dix ans. Sur cette palette de pesticides, l’agence en a identifié 36 interdits depuis au moins 2008. Et il apparaît clairement qu’il ne s’agit pas de quelques traces persistantes, mais bien d’utilisations renouvelées. Les prélèvements effectués six à douze fois par an indiquent en effet des pics au moment des épandages d’herbicides.

    Les concentrations records de terbuthylazine, de simazine et d’atrazine correspondent systématiquement à la saison de traitement des vignobles et des grandes cultures. Dans certaines stations des zones viticoles du Beaujolais et de Bourgogne, ainsi que du Languedoc-Roussillon, ces substances sont présentes dans plus de la moitié de leurs analyses.

    On trouve en particulier du #glyphosate dans les trois quarts des rivières du Sud-Est ! Pas étonnant puisqu’il s’agit du principe actif du #Roundup, un produit-phare en tête des ventes de pesticides dans les bassins Rhône-Méditerranée et de Corse où il s’en vend… plus de 4 000 tonnes par an.

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    Les comparaisons avec les autres régions françaises sont difficiles, car l’agence RMC est la seule à faire preuve d’autant de #transparence. Cette dernière estime cependant que, selon les critères de la directive-cadre européenne sur l’eau de 2000, la moitié de ses cours d’eau peut être considérée comme en « bon état écologique ».

    Globalement, 16 % d’entre eux ont progressé en quatre ans. Les poissons sont partiellement de retour dans l’axe rhodanien, notamment des jeunes anguilles. Il y a moins de rivières classées « médiocres » qu’en 2008, mais la catégorie « très bon état » reste bien peu fournie.

    #pollution