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    Conférence d’Eliane Viennot (9 mai 2009)
    Donnée dans le cadre du cycle « Quarante ans de recherche sur les femmes, le sexe et le genre », à l’auditorium de la Grande Galerie de l’Evolution au Muséum national d’Histoire naturelle (90 mn, filmé par le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir).

    Eliane Viennot parle de la loi salique a partir de 41:32 et elle explique que cette loi est un faux historique.

    • ça me fait penser à la donation de Constantin (dont la fausseté été connue depuis 1440), qui a servi à justifier la fondation des Etats Pontificaux...

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Donation_de_Constantin

      Ludovico Ariosto (dit L’Arioste) en 1532, dans son magnifique poème le Roland Furieux , représente la Donatio Constantin comme une montagne de fleurs putrides...
      J’aime beaucoup cette image !

      Et je me dis qu’il doit y en avoir plein des faux historiques de ce genre...

    • Merci pour les infos @sharazade

      Ici le détail sur la loi salique par écrit et toujours par Eliane Viennot
      http://www.elianeviennot.fr/FFP-loi-salique.html

      Il existe deux lois saliques : un code de droit pénal datant des Francs Saliens, et une règle successorale forgée au cours du XVe siècle, selon laquelle les femmes ne peuvent, en France, ni hériter ni transmettre la Couronne. Le nom de la première a été donné à la seconde par ses concepteurs, dans le but de faire croire à son ancienneté. Le lien entre les deux est un article de la première, qui a été soit falsifié soit interprété comme fondant la seconde. La mise au point de cette prétendue règle successorale n’a que partiellement à voir avec la prétention des monarques anglais à régner sur la France, et sa transformation en mythe national est très postérieure à la fin de la guerre de Cent ans. Elle est surtout liée à la puissance de la « clergie » dans l’entourage royal à partir du XIIIe siècle, et à sa prétention à gérer les affaires de l’État selon son idéal : entre hommes et entre experts. Dans ce cadre, elle a beaucoup à voir avec le désir d’imposer des règles aux monarques, c’est-à-dire des limites à leur toute-puissance (en attendant de leur imposer une Constitution, dont la loi salique fut, en France, la première pierre). C’est la raison pour laquelle les souverains ne l’ont jamais reconnue — tout en laissant leurs propagandistes en chanter les vertus.

    • La mise au point de cette prétendue règle successorale (…) est surtout liée à la puissance de la « clergie » dans l’entourage royal à partir du XIIIe siècle, et à sa prétention à gérer les affaires de l’État selon son idéal : entre hommes et entre experts .

      Et la misogynie des curés remonte à loin, voire au Nouveau Testament

      Paul, dans la Première Epître aux Corinthiens (11,2-16), insiste sur la nécessité pour la femme de se couvrir la tête quand elle prie ou prophétise. La femme doit porter un voile à l’assemblée du culte, exprimant par ce symbole que sa dignité chrétienne ne l’a pas affranchie de sa dépendance à l’égard de son mari, ni du second rang qu’elle occupe encore dans l’enseignement officiel : elle ne doit pas parler à l’Église, c’est-à-dire qu’elle ne peut enseigner (I Corinthiens 14,34 ; I Timothée 2,12) ; tel est le « commandement du Seigneur » reçu par Paul (I Co 14,37).

      Paul, viens là qu’on te botte le cul !
      via jud, merci