• Le serment du beffroi de montrouge
    http://www.serment-du-beffroi-de-montrouge.fr

    Je fais le serment de remplir mes fonctions avec conscience, indépendance, et humanité.

    Je m’engage à suivre les standards du web, de la qualité et de l’accessibilité
    pour que le web reste universel, neutre, libre et ouvert.

    Je m’engage à respecter et protéger le secret dû aux données personnelles et à la vie privée
    dont j’aurai connaissance dans l’exécution de mon travail.

    Je suis un travailleur du web, j’en suis fier,
    et j’assumerai mon rôle avec dignité .

    #parisweb #neutralitéduweb #accessibilité #standards

    • A mon sens le syndicalisme se place sur un autre terrain (grosso merdo une lutte contre l’exploitation/les exploiteurs).

      Ici on est en effet dans le périmètre d’un serment de type compagnonnage. Tu trouves que c’est ambigü et que ça pourrait passer pour un engagement du salarié vis-à-vis de son patron ? Ce n’est évidemment pas l’intention à l’origine de cette inititative.

    • Je trouve que ça ressemble furieusement au corporatisme, qui n’est qu’une première étape (médiévale) de la reconnaissance d’un métier. Comme on part de quasi-zéro, c’est mieux que rien ; mais bon… Il y a certainement d’autres critères à prendre en compte que de « bien faire son travail ».

    • La solution, ce serait déjà de reconnaître qu’il y a un sérieux problème… Ce que je vois, par le petit bout de ma lorgnette, c’est d’un côté des prix déments pour des réalisations souvent merdiques, et de l’autre des gens qui ont développé de vraies compétences, souvent en auto-didacte, et qui ont du mal à joindre les deux bouts. Avec une forte tendance à l’auto-exploitation, et une atomisation presque totale de l’organisation du travail (le statut “auto-entrepreneur”).

      Alors, pour se retrouver, on vient dans des conférences professionnelles où l’on parle de l’amour du métier, du travail bien fait, où on s’aime très fort, où on apprend à dire “non”, etc. Je ne dis pas que c’est mal en soi, mais ça me semble symptomatique. D’un métier qui pourrait être beau, mais où on se sent mal.

      Un problème typique est qu’on se forme sur son temps libre, alors que la vraie valeur du métier est plus dans la compétence que dans l’exécution. C’est pas normal !

    • J’ai participé cet été à des pinces-fesses lyonnais conçus pour « faire du réseau ». Impressionnant le nombre de graphistes qui te filent leur carte de visite. Tu causes 30 secondes avec eux, ils t’expliquent qu’ils ont quitté leur boîte en plein marasme, que là maintenant, cette boîte est coulée, et que la boite voisine périclite aussi. Visiblement, le métier de la com’ a du plomb dans l’aile...

      Je dis comme Fil. Bon sang, quelle misère ce métier de la réalisation de sites web... Le « juste milieu » ne semble pas faire partie des possibilités. Rémunération convenable, condition de travail convenable... etc. Et croyance dans la pensée magique que l’indépendance entrepreneuriale va tout arranger.

    • Il ne s’agit pas ici de conditions de travail ou de rémunération. Les premiers signataires sont d’ailleurs des salariés d’entreprises publiques, des salariés d’agence, des fonctionnaires, des salariés de SSII, des salariés d’entreprises privées plus ou moins grosses, des auto-entrepreneurs, des free-lance, des dirigeants d’agence ou de petites entreprises. Nos statuts et nos rémunérations sont donc très hétérogènes. Nous relevons de plusieurs conventions collectives selon notre employeur (j’en identifie au moins quatre trèèèès différentes dans le collectif)… ou d’aucune si l’on a un statut de chef d’entreprise ou free-lance/auto-entrepreneur.

      La démarche ici s’apparente plus au serment des avocats ou des médecins (désolée pour l’enflure de la comparaison, c’est pour donner l’idée, je suis preneuse d’analogies plus modestes, déjà que « Serment du Beffroi » ça ronfle un peu ;-))