• A l’instigation de l’Iran et avec l’aval de Bachar al-Assad, les chiites se comportent en maîtres à Damas | Un oeil sur la Syrie
    http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/11/10/a-linstigation-de-liran-et-avec-laval-de-bachar-al-assad-les-chii

    Au risque de lui trop accorder d’importance, le dernier billet, dans les blogs du Monde, de Wladimir Glasman, alias Ignace Leverrier, mérite un commentaire, ne serait-ce qu’en raison de l’écho que rencontre encore cet « ancien diplomate » comme il se présente (alors qu’il était surtout un ancien des services).

    Cet homme qui connaît très bien la Syrie, possède certainement beaucoup d’informations et sait ce qu’écrire veut dire. Sachant cela, il prend une lourde responsabilité en intitulant sa dernière chronique : « A l’instigation de l’Iran et avec l’aval de Bachar al-Assad, les chiites se comportent en maîtres à Damas ».

    Quelle que soit la réalité des faits qui sont cités (vérification qui dépasse mes compétences), l’éclairage qui est donné est plus qu’inquiétant pour toutes sortes de raisons qui mériteraient d’être détaillées, mais ce serait perdre trop de temps à argumenter sur une prose qui relève de plus en plus clairement de la propagande haineuse.

    Une chose tout de même. Bien qu’il soit parfaitement au courant de l’accaparement par les fortunes du Golfe, naguère, de pans entiers de la Syrie bradés par le régimes et sa maffia aux différentes monarchies du Golfe, Leverrier/Glassman a-t-il jamais écrit sur la « main-mise wahhabite » des émirs du Golfe se comportant pourtant « en maîtres » dans le pays ? Quelles que soient ses positions sur le conflit en cours, reprendre à son compte ce vocabulaire de haine à l’encontre des chiites (appelés dans l’article « safavides », comme dans la pire propagande de « l’Etat islamique » et sans le moindre commentaire ni guillement même s’il s’agit d’une citation), appeler par conséquent à l’exacerbation des violences confessionnelles est parfaitement indigne du quotidien qui l’accueille, indigne de cette diplomatie française dont Leverrier/Glasman se réclame pourtant et indigne enfin du soutien qu’il prétend vouloir apporter à la révolution syrienne.