Magazines féminins : l’emprise de la pub se resserre (encore) - Arrêt sur images
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Il y aurait des nominations révélatrices. En novembre, la directrice de la rédaction de Grazia, Christine Régnier, a été remplacée par Joseph Ghosn. Ghosn ? C’était l’ancien rédacteur en chef d’Obsession, le supplément « mode » et « style de vie » de L’Obs, des dénominations surtout synonymes d’attrape-pub dans la presse.
Deux mois plus tôt, la rédactrice en chef de Elle, Valérie Toranian, avait également été éjectée. Avec un motif implacable : les ventes sont en baisse (-8% cette année par rapport à la période 2012-2013 selon les derniers chiffres OJD). A l’annonce de son départ, Toranian a reçu le soutien des journalistes du magazine, via une motion de défiance contre la direction de Elle.
Mais ce départ n’a pas vraiment surpris : d’après l’AFP, Toranian « était sur la sellette depuis plusieurs mois, après la nomination en janvier comme nouvelle directrice du pôle féminin haut de gamme - qui chapeaute Elle - de la présidente de Lagardère Publicité, Constance Benqué ». Vous avez bien lu : la directrice générale de Elle (qui est donc la directrice de publication) cumule ce poste avec celui de présidente de Lagardère publicité. Une « nomination considérée comme un renforcement de la publicité par rapport à l’éditorial chez Lagardère », de l’aveu même de l’AFP. Et la pub, c’est le nerf de la guerre : le magazine Elle est la publication française qui comporte le plus de publicité.