Les dernières traces de démocratie disparaissent
▻http://www.contact.az/docs/2014/Want%20to%20Say/120500098921en.htm
La journaliste K. Ismayilova a toujours montré un grand courage face aux nombreuses intimidations du régime à son encontre (kompromat avec vidéo d’ébats sexuels diffusé sur internet, rumeurs et menaces dans la presse, nombreuses tracasseries administratives).
Elle a révélé de nombreuses affaires de compromission entre politiques, membres de leurs familles et milieux d’affaires. La famille présidentielle ne fut pas épargnée..
Bien que tout le pays, de culture musulmane, ait vu cette vidéo compromettante avec Ismayilova et son petit ami, elle fut soutenue par tous les pans de la société civile jusqu’aux imams de Nardaran, les plus orthodoxes des shiites Azerbaïdjanais.
Elle était une des dernières figures de l’opposition au sens large, encore dehors. Désormais elle est avec ses collègues, en prison.
Ismayilova was summoned to appear in the Sabail District court in Baku court on December 5 over a case in which a man accused her of pressing him to commit suicide.
L’affaire semble bien mince et dissimule mal le véritable motif de l’incarcération. Un ancien petit ami aurait perdu son emploi à cause d’elle et aurait tenté de mettre fin à ses jours.
D’habitude les opposants sont accusés de trafic de drogue ou de sédition...
Le scénario habituel en Azerbaïdjan était de libérer les opposants au moment de la visite d’un grand dignitaire occidental... pour faire plaisir.
Mais cette fois-ci, il y a tellement de personnes incarcérées, il apparaît que le régime a changé de méthode. Le durcissement de la répression implique selon que l’on est pessimiste ou optimiste, un renforcement de l’emprise autoritaire vers la dictature ou un signe de panique trahissant un affaiblissement de l’autorité de l’exécutif.
Vu le contexte régional, rien de sympathique à l’horizon.