• Rennes. Sa femme accouche, il s’enfuit avec le placenta !
    http://kiosque.leditiondusoir.fr/data/417/reader/reader.html#preferred/1/package/417/pub/418/page/4

    @odilon tu as effacé ton message, je me permets de le remettre, parce que je trouve cela intéressant.

    L’article 16-1-1 du Code civil dit que le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l’objet d’un droit patrimonial. En clair, dans le cas du placenta d’une femme, qu’elle n’en est pas plus propriétaire après l’accouchement. Ce qui est valable en milieu hospitalier mais aussi dans la sphère privée. Les textes précisent que le placenta, toujours après l’accouchement, doit être détruit comme tout déchet d’activité de soins ou peut être utilisé à des fins scientifiques si la femme accouchée ne s’y est pas opposée, après avoir été préalablement informée des finalités de l’utilisation.

    En fait, l’article du Code civil n’est pas le 16-1-1 mais le 16-1 !
    http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=5AA7EE83F1FB8437D0655BB61185E5CA.tpd

    Encore un morceau du #corps_des_femmes pour lequel la médecine ne demande jamais de consentement pour en disposer, les finalités sont pourtant diverses. Le journaliste veut y voir une nouvelle tendance cannibale venue des USA, « manger son placenta » mais son investigation s’arrête à ses fantasmes.
    En fait, certaines pratiques ancestrales se heurtent à une médecine occidentale mortifère nourrie d’hygiène et de propriété qui parle du placenta comme d’un déchet. C’est pourtant un organe assez extraordinaire pour qu’il ne finisse pas dans une poubelle. Et c’est nier des représentations culturelles symboliques essentielles que d’empêcher les parents de récupérer le placenta et le cordon ombilical pour l’utiliser comme ils le souhaitent.

    Enterrer le placenta ; l’évolution d’un rite de naissance en Polynésie française par Bruno Saura
    http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/pacifique/saura_placenta.html

    En langue tahitienne, l’étymologie du terme désignant le placenta, pu-fenua n’est d’ailleurs pas anodine puisqu’il signifie « centre/noyau (de) terre » ; comme si ce « noyau de terre », cœur nourricier de l’enfant était, par définition, une parcelle de terre, appelée à intégrer ou à « réintégrer » la terre.

    … la signification paraît toujours être celle d’un rattachement de l’enfant, par le biais d’un arbre ou d’une maison, à sa terre (fenua) d’origine, à une propriété familiale, ancestrale [11] ; ou bien, dans une acception plus vaste, signifier l’attachement de l’enfant à son île natale (fenua, ici dans le sens de territoire émergé), malgré les voyages qu’il ne manquera pas d’entreprendre.

    EDIT
    Tiens, quand les médias français ’de souche d’arbre de ton placenta’ ne parlent pas de fait divers insolite, Parismatch, 20minutes.fr etc… ne doutent pas de l’aspect cannibale et répugnant de ces parents : « Jeudi dernier, la maternité de Rennes a été le théâtre d’une sordide tentative de vol. »