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Le Grand Mix est une scène de musiques actuelles (labellisée SMAC par le Ministère de la Culture et de la Communication) à Tourcoing. Cette salle de 650 places ouverte en 1997, est gérée par l’association La Passerelle. L’association mène un projet culturel et artistique dans la salle de spectacles (et hors les murs) [...]

  • Mina Tindle : « La création c’est aussi sortir du cadre, ce n’est pas un geste facile » : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/01/30/mina-tindle-la-creation-c-est-aussi-sortir-du-cadre-ce-n-

    Elle chante en français et en anglais, collabore avec Bryce Dessner (The National), Craig Silvey (producteur d’Arcade Fire, Portishead...) et Brian McOmber (Dirty Projectors) et a sorti son deuxième album, « Parades », à découvrir en live samedi à l’Hospice d’Havré, à Tourcoing.

    On attend toujours un artiste sur son deuxième album. Comment s’est passée la création de « Parades » ?
    « Le premier, Taranta (2012), me ressemblait. Le deuxième, réputé être le plus difficile, a été fait dans le plaisir, sans angoisse. J’ai mis beaucoup de temps à faire le premier ; pour le deuxième, beaucoup de choses avaient besoin de sortir de façon plus ludique, plus naturelle. »

    Vous écrivez aussi bien en français qu’en anglais voire mélangez les deux langues dans un même titre…
    « De par mon histoire personnelle, j’ai un pied aux États-Unis et un en France. J’écoute beaucoup de musique en français, en anglais mais aussi brésilienne, italienne. Le fait de ne pas choisir une langue ouvre des mondes très différents. C’est comme un peintre qui utiliserait aussi bien la gouache, l’aquarelle… J’ai une approche assez musicale de la langue, ça m’amuse de passer de l’une à l’autre. Et évidemment de jouer avec le sens des mots. »

    Quelles sont vos influences ?
    « Cat Power m’a beaucoup marquée à l’adolescence. Une des choses qui me touchent le plus dans la musique, ce sont les voix. J’adore Feist, Nina Simone, la musique brésilienne des années 70… C’est assez large en fait. »

    Séville, Venise, la Russie… les voyages jouent un rôle important dans vos chansons…
    « Cet album, je l’ai écrit un été où j’avais beaucoup voyagé. Quand je rentrais à Paris, je m’enfermais jusqu’à 3 heures du matin pour composer, puis je continuais mes voyages. En voyageant, je réveille mes sens, je me sors du quotidien, de la routine, de la morosité. Je mets dans mes chansons beaucoup de ces sensations ressenties lors de mes voyages, les couleurs, les odeurs… »

    « Taranta », nom de votre premier album, est aussi un titre du second.
    « La tarentelle est une danse du sud de l’Italie. Une de mes meilleures amies, danseuse italienne rencontrée à New York, m’a parlé de cette très vieille tradition. La légende dit qu’une tarentule avait piqué une femme qui s’est mise à danser pour faire sortir le venin de ses veines. Les femmes avaient donc le droit de danser une fois par an. C’est le cadre hypocrite de la société qui accepte que la femme danse, mais seulement parce qu’elle a besoin de se soigner. La femme n’a pas le droit de sortir du cadre. La création, c’est aussi sortir du cadre. Ce n’est pas un geste facile. »

    En concert samedi, à 20 h, à l’Hospice d’Havré, 100, rue de Tournai. 7/5 €. Réservations auprès du Grand Mix, tél. : 03 20 70 10 00. Goûter-concert à 16 h, complet.