• CAF 13 : en finir avec un « traitement inhumain » - La Marseillaise
    http://www.lamarseillaise.fr/marseille/social/36265-titre-par-defaut

    Une centaine de personnes ont manifesté pour réclamer l’ouverture des accueils afin que les #allocataires soient écoutés et entendus. Elles réclament une présence humaine.
    Une centaine de personnes ont manifesté, ce mardi, pour exiger les réouvertures des accueils des #Caf dans le département. A l’appel du collectif anti-fermeture, regroupant onze organisations associatives, politiques et syndicales, dont la CGT #chômeurs et #précaires.

    « Caf fermées c’est la galère, allocataires en colère », ont-elles scandé tout le long du parcours de Bougainville à la Caf, chemin de Gibbes (14e). Arrivées à bon port, elles ont trouvé les grilles bien clôturées avec des policiers hautement barricadés. Les précaires, qui revendiquent simplement leurs droits, font manifestement peur à la direction de la Caisse d’allocations familiales. En situation de handicap, Aïcha manifeste avec son mari parce qu’elle n’y arrive plus. « J’ai déposé mon dossier d’#APL depuis 4 mois et toujours pas de réponse. On vit avec ma pension vieillesse de 790 euros et on paye 565 euros de loyer, plus la mutuelle et l’abonnement téléphonique, que nous reste-il pour vivre ? ».

    « Tous ensemble, on est plus forts »

    Christiane Martinez est venue par solidarité. « On a supprimé le #RSA à mes voisins qui ferraillent dur pour s’en sortir. Il faut rétablir leurs #droits. Quand on est tous ensemble on est plus forts ». Des salariés sont aussi présents dans le cortège, car si rien ne va plus à la Caf c’est parce que le service public est attaqué par les politiques d’#austérité imposées par les gouvernements successifs. Résultat : les économies coûtent cher et se font sur le dos des gens les plus précaires, ce sont 130 000 dossiers en souffrance, selon les militant(e)s cégétistes, avec 2 à 3 mois de délai de traitement. Les Caf font face à des dossiers de plus en plus compliqués, à une hausse du nombre d’allocataires liée à la crise ( lire ci-dessous ) et à une réduction du nombre d’agents.

    Bénédicte, avec son allocation adulte handicapée, en fait les frais. « La semaine dernière, j’ai attendu 5 heures sous la pluie à Malaval. Et quand je suis enfin arrivée au guichet, j’étais tellement épuisée que je n’arrivais plus à savoir ce dont j’avais besoin, j’ai même oublié de réclamer un papier très important, c’est inhumain comme traitement ! ».

    Files d’attente interminables, conditions d’accueil inhumaines pour les allocataires d’un côté, et de l’autre, des conditions de travail insoutenables pour les salariés. Tina ne sait plus comment faire pour assurer le quotidien de ses cinq garçons, interdite bancaire suite à un dossier de #surendettement, elle ne peut plus percevoir le RSA. Ils sont plusieurs à donner leur numéro d’allocataires pour que la délégation qui sera reçue fasse entendre chaque dossier.

    « On n’est pas des #fraudeurs »

    Un homme crie sa colère : « on me demande de rembourser le RSA parce que j’ai travaillé 4h par jour. Qu’ils arrêtent de nous traiter de fraudeurs et qu’ils aillent contrôler les vrais fraudeurs : les riches les évadés fiscaux ! Je suis honnête, je viens montrer un 2e contrat de travail en #CDD de 26h que je viens de signer. Je veux travailler, je ne veux pas vivre du RSA ». Karima Berriche, candidate FdG dans le canton XVI, est révoltée par « un service public qui exclut les gens, c’est le monde à l’envers ! Sa priorité, c’est d’être ouvert à tous les publics, particulièrement aux plus fragiles ». Les manifestant(e) s veulent tout simplement une présence humaine aux guichets pour être écoutés et entendus. Et ne plus avoir affaire à un numéro de téléphone qui coûte la peau des fesses et encore quand on a la chance que quelqu’un réponde à l’autre bout du fil.

    Suite à la #mobilisation, l’administrateur de la Caf s’engage à interpeller la Cnaf sur la situation marseillaise. Les manifestant(e) s entendent poursuivre l’action pour un service public de qualité.

    Piedad Belmonte

    • CAF Gironde, suppression des trois-quart de l’accueils

      http://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/aquitaine/breves/article/la-scandaleuse-suppression-des

      L’accueil du siège de la Caf de la Gironde dans le quartier du Lac à Bordeaux recevait 800 personnes par jour, avec des pointes jusqu’à 1300 certaines journées. Désormais, l’#accueil est #réduit à 250. On n’est plus reçu que sur rendez-vous, pris uniquement par téléphone ou par internet. On n’attend plus dans le hall, on attend chez soi. Au moins 48 h.
      Le même dispositif est appliqué sur le site de Lormont depuis quelques semaines. A la fin du mois de mars 2015, les nouvelles normes d’accueil seront mises en place à Langon, Libourne, et Bordeaux St Pierre. D’ici la fin de l’année 2015, les autres sites vont suivre : Talence, Pessac, Bègles et enfin Mérignac.
      C’est une dégradation importante du service dû aux allocataires, mais alors qu’il faudrait embaucher, une nouvelle réduction d’effectif va encore diminuer le personnel d’une quarantaine de postes.

      #austérité #abandon #mise_à_distance