• « Je me suis toujours battue contre l’injustice et je vis en plein dedans »

    Le secteur des aides à domicile est en « tête des secteurs qui recrutent » (L’Obs, 18/11/2014), et représente même - alors que la population vieillit et que le papy-boom approche - « un gisement d’emplois inespéré en temps de crise ». Plus de 500 000 personnes, dont 90 % de femmes, y travaillent déjà. Mais si ce secteur « recrute autant, ‘‘c’est parce que le turn-over y est très élevé : beaucoup de femmes ne tiennent pas’’, assure Loïc Trabut, chercheur à l’Ined et auteur d’une étude sur les aides à domicile. ‘‘L’idée qui prévaut est que le métier ne demande pas de formation, poursuit-il. Certes, le savoir-faire ne passe pas forcément par une certification qualifiante, mais il faut au moins avoir le cœur bien accroché...’’ » (L’Express, 5/12/2013). Salaires misérables, horaires morcelés, tâches pénibles, impossibilité de bien faire son travail dans le temps imparti, agressions verbales, proximité avec la mort, stress : il n’y a pas grand chose à envier dans le quotidien des aides à domicile.
    Babeth et Latifa (pseudos), deux aides à domicile grenobloises, nous ont raconté la réalité de ce métier, quelquefois beau, toujours ingrat. Leurs témoignages mélangés nous offrent un voyage au pays du prolétariat moderne.

    http://www.lepostillon.org/Je-me-suis-toujours-battue-contre.html