• Pour la 1ère fois, l’armée US admet avoir tué des civils (2 enfants) lors de bombardements en Syrie - Le Monde

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/05/22/l-armee-americaine-admet-avoir-tue-deux-enfants-lors-d-un-bombardement-en-sy

    L’armée américaine a reconnu pour la première fois avoir fait des victimes civiles dans ses bombardements en Irak et en Syrie, admettant dans un rapport qu’une frappe menée en novembre 2014 près de Harem contre le groupe extrémiste Khorasan avait tué deux enfants . Il s’agit du premier rapport – trois sont encore en cours de réalisation – mené par l’armée sur des victimes collatérales présumées des frappes militaires américaines contre des groupes djihadistes.

    « Nous regrettons ces décès non intentionnels », a déclaré dans un communiqué le général américain James Terry, le chef du CJTF ( pour Combined Joint Task Force – « force opérationnelle interarmées combinées », en français), le commandement militaire qui dirige les frappes de la coalition. L’enquête militaire américaine a conclu que « les frappes aériennes menées contre des installations utilisées par le groupe Khorassan près de la ville de Harem [avaie]nt probablement provoqué la mort de deux enfants non combattants ».

    « Evaluation rigoureuse »

    Les frappes du 5 au 6 novembre sur Khorasan avaient tué le Français David Daoud Drugeon, un expert en explosifs au sein du groupe qui planifiait des attentats dans les pays occidentaux.

    Avant les frappes, l’armée américaine avait « conduit une évaluation rigoureuse » des bâtiments visés, et conclu que le groupe Khorassan les utilisait « uniquement à des fins militaires », est-il expliqué dans le communiqué. Dans cette évaluation, « il n’y avait pas d’indication qu’il y avait des enfants dans les bâtiments visés ».

    Les bombardements ont aussi causé des « blessures légères » à deux « adultes non combattants » habitant à proximité, selon la même source.

    L’armée américaine n’avait encore jamais reconnu de victimes civiles dans les bombardements en cours en Irak et en Syrie.