Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Les 400 culs - Le mot “autrice“ vous choque-t-il ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2015/05/31/le-mot-autrice-vous-choque-t-il

    Certains #métiers qui, jusqu’ici, étaient déclinés au féminin (2) se voient systématiquement « neutralisés ». Alors qu’au XVIe siècle, il existait couramment des #mots comme poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, apprentisse, doyenne, emperière, financière, officière, avocate, mareschale, boursière, cordière, fusicienne, feronne, clergesse ou dompteresse, la réforme impose de faire disparaître le féminin de tous les métiers trop savants. Désormais, « il faut dire cette femme est poète, philosophe, médecin, auteur »… Eliane Vionnet note avec ironie : « Si philosophesse recule vite, c’est à l’évidence en raison du son fesse que l’on y entend, et que les ennemis de la créature en question ne se privent pas de mettre en évidence. Ses partisans battront donc vite en retraite, mais l’on sera désormais obligé·e d’adjoindre à philosophe le mot femme afin de lever la confusion possible – d’autant que, parallèlement, l’offensive pour dénier aux #femmes la capacité d’exercer cette activité va bon train. Une partie des autres mots en esse sera petit à petit entraînée dans ce discrédit, quoiqu’on n’y aperçoive aucune fesse (vainqueresse, capitainesse…). Beaucoup perdureront en revanche longtemps, d’une part dans la langue juridique, où la clarté est nécessaire (demanderesse, défenderesse…), d’autre part dans la langue commune. Pauvresse, poétesse, prophétesse se maintiendront contre vents et marée jusqu’à nos jours. »

    Après avoir dénié aux femmes la possibilité de philosopher au féminin, les puristes se donnent pour mission de masculiniser des mots importants, synonymes de force et de puissance, ainsi que tous les mots qui se finissent par des sons « durs » et de féminiser des mots dits « mols », trop alanguis pour être attribués au genre noble. Il s’agit d’établir une stricte distinction et que les Français cessent de « confondre le masculin avec le féminin ». Cela semble d’autant plus important que « certains mots paraissent avoir les deux genres, comme horoscope, rencontre, épitaphe, maxime… » Les linguistes du XVIIe siècle cherchent à faire régner, là aussi, « l’ordre du genre », se moque Eliane Viennot dont je me permets de citer ici un morceau de chapitre, véritable régal.

    #genre