• #Jour-homme et #journal

    Rien à voir avec la presse (mais après tout, pourquoi pas).
    Un journal représente environ un demi-hectare, c’est la surface que devait travailler en une journée l’ouvrier·e agricole nommé journalier qui louait sa force à la journée. On a rapproché avec @jacotte les deux termes, on se disait que #journal est plus intéressant sur la notion du travail tel qu’il se décompte #aujourd'hui sur des projets collaboratifs que jour-homme, car ça n’élimine pas les femmes.
    D’ailleurs @fil, as-tu une idée de combien SPIP cumule de journaux ? ;)

    #un_mot_de_plus #agriculture

    • Chez nous, un journal c’est plutôt un quart d’hectare : 2500 m2. Est-ce parce que les Dauphinois étaient plus fainéants ? Ce qui est sûr c’est qu’avec les mesures anciennes, il y a pas mal de variations : moule, stère, corde pour les tas de bois par exemple n’avaient pas la même valeur partout. Sans parler des mesures de grains, souvent très locales comme le bichet ou le sétier.

    • dans la préface que j’avais faite au livre de @perline en 2004(?), j’avais appliqué la méthode sloccount sur le code de #SPIP ; ça donnait ça :

      Bien entendu, Spip ne s’est pas fait en un jour. La somme des connaissances que se partagent ses utilisateurs est le fruit de jours et de nuits de réflexion, d’essais, d’erreurs, de litres de café engloutis et de montagnes de cartouches de clopes, chez beaucoup de gens ; au-delà des développeurs du programme, citons, entre mille, les traducteurs — à l’heure où j’écris ces lignes, Spip est officiellement livré avec 19 langues —, mais aussi tous ceux qui, confrontés à un besoin ou à un bogue, ont pris la peine de l’expliquer, voire de le résoudre, et finalement de « remettre au pot » le résultat de leur travail.

      Si, par jeu, nous appliquons à ce « patrimoine commun » les outils demesure du « travail » contenu dans un code informatique, nous découvrons que Spip représente environ 35 000 lignes de code. Cequi correspond à 100 mois de travail (répartis, certes, entre plusieurs programmeurs) pour un total de 1 122 861 dollars. En ajoutant à ce total les fichiers de langue contenant les traductions du logiciel, on atteint le chiffre faramineux de 4 815 808 dollars :-) Et encore ce chiffre n’est-il censé représenter que le code de Spip, et ne prend pas en compte la documentation, les contributions extérieures, etc.

      Ces chiffres, aussi fictifs et hors de propos soient-ils — puisque tous les développeurs, traducteurs, et autres contributeurs mettent le produit de leur travail à la disposition de tous, gratuitement —, signalent que Spip est devenu au fil du temps un « gros » projet, alimenté en idées, en code et en documentation par toute une « communauté ».

    • pffoui @la_feuille c’est vrai que ça doit être fluctuant comme valeur car 2500m2 c’est déjà énorme pour une seule journée. Je me demande si c’est même possible, ça représente 200m2 à l’heure pour une journée de 12h non stop ! à faucher peut-être, mais à bécher j’ai des doutes.
      Comme les journaliers étaient très pauvres et ne possédaient rien, ils étaient corvéables effectivement à la journée, pas de chômage ni de retraite, de l’interim en quelque sorte. C’est vrai que le travail manuel des champs est à faire rapidement et surtout à plusieurs personnes, pour le foin, mieux vaut tout couper dans la journée, retourner régulièrement au soleil, en moins d’une semaine il faut le rentrer avant qu’il ne pleuve.

      @fil, merci ! il me semblait bien avoir lu un texte de toi avec cette notion de jour-homme.

    • C’est intéressant de noter que cette notion de journal varie d’une région à l’autre, d’une terre à l’autre. Cela peut aussi signifier que le profil du champ est pris en compte. On met plus de temps dans la pente ou dans les terres à cailloux. On est pas dans une comptabilité métrique mais de contexte.