Bien entendu, Spip ne s’est pas fait en un jour. La somme des connaissances que se partagent ses utilisateurs est le fruit de jours et de nuits de réflexion, d’essais, d’erreurs, de litres de café engloutis et de montagnes de cartouches de clopes, chez beaucoup de gens ; au-delà des développeurs du programme, citons, entre mille, les traducteurs — à l’heure où j’écris ces lignes, Spip est officiellement livré avec 19 langues —, mais aussi tous ceux qui, confrontés à un besoin ou à un bogue, ont pris la peine de l’expliquer, voire de le résoudre, et finalement de « remettre au pot » le résultat de leur travail.
Si, par jeu, nous appliquons à ce « patrimoine commun » les outils demesure du « travail » contenu dans un code informatique, nous découvrons que Spip représente environ 35 000 lignes de code. Cequi correspond à 100 mois de travail (répartis, certes, entre plusieurs programmeurs) pour un total de 1 122 861 dollars. En ajoutant à ce total les fichiers de langue contenant les traductions du logiciel, on atteint le chiffre faramineux de 4 815 808 dollars :-) Et encore ce chiffre n’est-il censé représenter que le code de Spip, et ne prend pas en compte la documentation, les contributions extérieures, etc.
Ces chiffres, aussi fictifs et hors de propos soient-ils — puisque tous les développeurs, traducteurs, et autres contributeurs mettent le produit de leur travail à la disposition de tous, gratuitement —, signalent que Spip est devenu au fil du temps un « gros » projet, alimenté en idées, en code et en documentation par toute une « communauté ».