kaparia

animateur d’un espace de création dans le quartier de Kypseli, Athènes

  • Alexis Tsipras à l’Assemblée nationale grecque - vendredi 5 juin 2015
    http://blogs.mediapart.fr/blog/dimitris-alexakis/080615/discours-d-alexis-tsipras-premier-ministre-grec-devant-l-assemblee-n

    Il ne s’agit plus seulement d’une question de droit ni même uniquement d’une question politique. L’étranglement financier d’un pays constitue désormais un problème éthique entrant en collision avec des principes élémentaires, avec les principes fondateurs de l’Europe ― ce qui soulève un certain nombre d’interrogations légitimes quant à l’avenir même de l’Europe.

    Ceux qui en Europe s’honorent de cette tactique se comptent, j’en suis sûr, sur les doigts d’une main.

    Le moment est donc venu pour tous de faire la preuve, en Grèce mais surtout en Europe, qu’ils travaillent à rechercher une solution et non pas à soumettre et à humilier un peuple entier.

    Et s’ils travaillent à humilier ou à soumettre, qu’ils sachent qu’ils obtiendront dès lors le résultat inverse.

    #Grèce #tsipras #UE #Commission #Juncker #nous_travaillons_actuellement_pour_l'Europe #Syriza

    • @unagi hors contexte, peut-être - mais dans le contexte (du rapport de forces avec les créanciers, de la "négociation", de la crise et de la banqueroute imminente), entre les lignes et hors du texte, un petit peu voire beaucoup plus que ça. Pour reprendre les termes de Stathis Kouvelakis : "il y a (...) une différence qualitative (...) entre la situation grecque dans son ensemble et une séquence social-démocrate typique. Toute cette atmosphère de mobilisation, de tension, de polarisation, et même de violence, n’a absolument rien à voir avec ce que nous avons vu lorsque le Pasok, par exemple, est arrivé au pouvoir, rien à voir avec ce que nous avons vu en France quand Mitterrand, en 1981, ou Jospin, en 1997, sont arrivés au pouvoir. (...)
      Le programme sur lequel (la proposition de Syriza) a été construite était une version de ce qui, dans notre tradition est appelé « programme de transition », c’est-à-dire est un ensemble de revendications transitoires. En apparence, c’est un programme « modéré ». Mais ce programme apparemment modéré est en fait, dans la conjoncture spécifique, un programme qui trace la ligne pertinente de démarcation avec la stratégie des classes dominantes, autour des idées principales de rupture avec les mémorandums, sortir la Troïka, rupture avec la politique d’austérité et libération du pays du fardeau de la dette en rétablissant la souveraineté démocratique et populaire.
      Je crois que les grands changements dans l’histoire, les grandes ruptures, ne se produisent au nom d’objectifs à long terme, de grandes idées. Ils se produisent lorsque des revendications en apparence modestes, mais correspondant à des besoins absolument vitaux de la société à ce moment particulier, ne peuvent être satisfaites sans changer toute la structure sociale." (http://quefaire.lautre.net/Syriza-et-la-question-strategique)