▻http://www.liberation.fr/culture/2015/06/08/tintin-et-le-mystere-des-ayants-droits_1325264
Retour rapide sur les faits : créé en 1999, le fan-club Hergé Genootschap, qui regroupe 680 membres, utilisait des reproductions de vignettes issues des Aventures de Tintin dans ses revues, avec l’accord de Moulinsart, jusqu’à ce qu’en 2009 l’entreprise décide que tout cela devrait se faire moyennant finance. Moulinsart a donc réclamé 35 000 euros à Hergé Genootschap par revue, soit un total d’un million d’euros. Une somme que l’association a préféré contester plutôt qu’essayer de payer. En février 2014, rapportait Télérama, le fan-club a remporté un premier procès, la justice néerlandaise lui donnant un droit de citation graphique. Et le 26 mai, il a gagné en appel, a révélé le site NRC.nl, en sortant un argument massue : un contrat signé en 1942 par Hergé et les éditions Casterman, selon lequel la gestion des planches et vignettes de Tintin revient à la maison d’édition. Or, ce contrat n’a jamais été contesté.
Que je serais les éditions Castermann, je me dépêcherais d’aller voir le juge pour contester les millions extorqués par Moulinsart depuis une vingtaine d’années, et, soyons fous, financer d’audacieux projets de publication de bandes dessinées les plus adventives. Las, je ne suis pas les éditions Castermann et il est finalement possible que ces dernières soient aussi conservatrices dans leurs vues que Moulinsart. Mais je ne peux pas m’empêcher de me réjouir de cette déconfiture à Moulinsart. Mon côté petit justicier à houpette blonde.