Les réfugiés de La Chapelle victimes d’une répression disproportionnée
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Si nous nous étions habitués à croiser des réfugiés dormant sur les trottoirs, aujourd’hui, nous n’arrivons plus à tolérer cette situation. Qu’est-ce qui a changé ?
Les réfugiés expulsés de la Chapelle, évacués de Saint-Bernard, qui dormaient devant la Halle Pajol depuis le 5 juin, ont été massivement arrêtés trois jours plus tard : plus de 40 d’entre eux ont été transférés en centre de rétention administrative. La rafle de la rue Pajol fut d’une violence inouïe, mais le plus choquant reste qu’on ait envoyé les CRS contre une centaine de réfugiés à la rue, qui sont dans une économie de survie totale et qui doivent comprendre où ils sont, quels sont leurs droits et comment fonctionne la demande d’asile.
Un asile insaisissable
Le lundi 8 juin, vers minuit, le jardin associatif du Bois Dormoy a ouvert ses portes pour deux nuits aux réfugiés ayant échappé aux arrestations. Ce bois minuscule ressemble à une petite jungle de Calais ou de Ceuta. Comme si les images associées désormais à ceux qui franchissent la mer étaient tellement puissantes qu’elles forcent la réalité à les reproduire inlassablement, même au cœur de Paris.
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