• Athènes : plusieurs milliers de manifestants contre l’austérité | [VIDEO] - Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/video/ath%C3%A8nes-plusieurs-milliers-manifestants-contre-202013714.html

    Plus de 7.000 personnes, selon la police, étaient réunies dimanche 21 juin au soir dans le centre d’Athènes, pour protester contre la politique d’austérité à la veille d’un sommet européen dont dépend l’avenir de la Grèce au sein de la zone euro.

    • Grèce : anatomie d’une manipulation
      Vittorio DE FILIPPIS et Maria MALAGARDIS 19 juin 2015
      http://www.liberation.fr/monde/2015/06/19/grece-anatomie-d-une-manipulation_1333377

      Qu’importe, la « troïka » persiste et signe : Athènes doit accepter la cure d’austérité ! Pour la commission « vérité » sur la dette, ces éléments rendent donc les prêts du FMI à la fois illégaux (le FMI ne peut prêter à un pays qui n’a pas la capacité de rembourser). Mais aussi illégitimes. Et pour cause, puisque les « droits humains du peuple grec » ont été violés par des mesures dont les conséquences sociales étaient clairement mesurées au sein même d’une institution comme le FMI. Il est vrai que les résultats de la Grèce ne plaident pas en faveur des politiques imposées par les institutions. Pendant que la dette publique passait de 100 % du PIB en 2008 à 177 % aujourd’hui, la production nationale annuelle de la Grèce s’est effondrée de 25 %. Et l’investissement a chuté de 23% entre 2009 et 2013. Avec en prime, une société disloquée, dont le taux de chômage officiel frappe plus de 27 % de la population et où plus d’un jeune sur deux est sans emploi. Enfin, aujourd’hui, le taux de pauvreté en Grèce est de 26 %, contre une moyenne d’environ 16 % pour les autres pays de l’Union européenne. De fait, la dette peut bien être considérée comme « insoutenable » ainsi que la décrit la Commission.

      Laquelle n’oublie pas de rappeler que les Européens estimaient, eux aussi, combien la thérapie imposée à la Grèce en 2010 pouvait se révéler nocive. « C’est ce qui ressort des auditions que nous avons eues avec Philippe Legrain, ancien conseiller de José Manuel Barroso. Legrain nous a clairement dit qu’au plus haut niveau de la Commission européenne, beaucoup pensaient que la Grèce risquait l’accident », ajoute Michel Husson. La commission « vérité » estime aussi que les nouvelles dettes n’étaient là que pour rembourser les anciennes, et non pour sauver le pays. Les Européens ont permis aux banques détentrices de dette publique grecque de se désengager. En revanche, pas question pour les créanciers de remettre en cause le pléthorique budget militaire qui a offert des contrats aux entreprises allemandes et françaises, dans des conditions parfois peu transparentes.