• Joseph Stiglitz: how I would vote in the Greek referendum | Business | The Guardian
    http://www.theguardian.com/business/2015/jun/29/joseph-stiglitz-how-i-would-vote-in-the-greek-referendum

    En Janvier, les citoyens de la Grèce ont voté pour un gouvernement déterminé à mettre fin à l’austérité. Si le gouvernement s’était contenté de respecter ses promesses de campagne, il aurait rejeté la proposition avant. Mais il a voulu donner aux Grecs une chance de peser sur cette question si critique pour le futur bien-être de leur pays.

    Ce souci de légitimité populaire est incompatible avec la politique de la zone euro, qui n’a jamais été un projet très démocratique. La plupart des membres de ses gouvernements n’ont pas recherché l’approbation de leur peuple avant de remettre leur souveraineté monétaire à la BCE. Lorsque la Suède l’a recherchée, les Suédois ont dit non. Ils ont compris que le chômage augmenterait si la politique monétaire du pays était fixée par une banque centrale qui ne tient compte que de l’inflation (et aussi que la stabilité financière serait négligée). L’économie souffrirait, parce que le modèle économique sous-jacent de la zone euro est fondé sur des relations de pouvoir qui désavantagent les travailleurs.

    Et, bien sûr, 16 ans après que la zone euro ait institutionnalisé ces relations, ce que nous voyons aujourd’hui est l’antithèse de la #démocratie : de nombreux dirigeants européens veulent voir la fin du gouvernement de gauche du Premier ministre Alexis Tsipras. Après tout, il est extrêmement gênant d’avoir en Grèce un gouvernement qui est tellement opposé aux types de politiques qui ont tant fait pour accroître les inégalités dans de nombreux pays avancés, et qui est si attaché à la lutte contre la puissance débridée de l’argent. Ils semblent croire qu’ils peuvent éventuellement faire tomber le gouvernement grec par l’intimidation en le forçant à accepter un accord qui contrevient à son mandat.