AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • La société du mépris - #Anarchosyndicalisme ! n°126
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve256

    En réponse à ce pouvoir politique et médiatique qui montre du doigt un individu isolé, ou un groupe, en le désignant comme inadapté, inapte, et qui ce faisant cherche à nous diviser, nous devons accuser le mépris dans lequel l’institution nous tient tous, et sortir du mépris dans lequel nous nous tenons les uns les autres. Nous l’avons dit : les patrons et les politiques sont responsables, mais aussi nous-mêmes, qui nous faisons le reflet, dans notre comportement quotidien, de la façon dont l’institution nous méprise. Puisqu’il y a en effet mépris, ici, non pas au sens du mépris hautain de l’institution autoritaire, mais au sens de l’indifférence, au sens où l’autre n’est pas digne d’attention. Notre société est donc malade de cette atomisation des individus. Le problème est bien celui de la déliquescence de la communauté. C’est cette atomisation qui fait que notre société est pathogène. Il y a pathologie sociale parce qu’il y a atteinte aux conditions sociales de l’autoréalisation individuelle. Et c’est au contraire l’engagement pour le bien commun qui est la condition d’une forme de société qui permet à chacun de ses membres de se réaliser soi-même. C’est la façon dont l’existence individuelle et les vertus publiques sont entremêlées qui donne à l’individu la chance de se sentir appartenir à un tout qui le dépasse et dont il est un élément constitutif. Tout cela implique que nous continuions à travailler toujours dans le même sens, celui de la démocratie directe : en insistant sur une forme de pratique commune dans laquelle les individus peuvent, ensemble, en coopération, parvenir à l’autoréalisation.

    • Je ne comprends pas encore très bien comment se déroulent les fils de commentaires sur Seenthis.

      Ayant reçu un mail d’avertissement, j’en déduis que ce post est d’une façon ou l’autre lié à celui que j’ai posté dernièrement : http://seenthis.net/messages/38369#message40548

      J’y vois d’ailleurs moi même un rapport, même si ce n’est pas une réponse directe.

      J’y vois aussi la même confusion si il est question d’excuser ce qui s’est passé au Lycée de Bézier.

      Sur le fond, et sur la question de la maladie sociale, je ne peux qu’adhérer. Sur les ravages que le mépris des institutions pour les enseignants et pour les citoyens en général peut provoquer, je suis d’accord.

      Toutefois, sur la question de s’immoler par le feu sous les yeux d’enfants continu à ne pas remporter mon adhésion, quelque émotion qu’elle puisse provoquer, et justement à cause de l’émotion.

      C’est uniquement le côté démonstratif du geste que je trouve inadéquat et indigne.

      La souffrance de la victime et des autres professeurs, je la respecte.

      Mais le traumatisme qu’on subit les enfants me révolte.