GillesM

Eurafricain, acteur modeste du renforcement des organisations de la société civile en Afrique de l’Ouest

  • A Ouaga, capitale du Faso d’où je vous écris, la déception est immense pour tous les affamés de démocratie et de justice. Le nouvel homme fort, Gilbert Diendéré, est le pilier du régime de Blaise Compaoré que les burkinabè ont renversé il a 11 mois.

    Le Conseil National de la Transition, mis en place pour un an jusqu’aux élections présidentiels prévues le 11 octobre, avait commencé un travail de longue haleine pour réconcilier et réformer. Une commission a travaillé 6 mois, écoutant les citoyens et réalisant des des recherches documentaires à travers un large processus consultatif. « Ce sont 5 065 dossiers qui ont été recensés », a indiqué la commission, révélant aussi que « des faits incroyables nous ont été relatés. Des crimes ont été recensés. Des injustices de tous ordres, des brimades, des torts sans raison, des crimes économiques ont fait leur lit au Burkina Faso, toutes choses qui ont fini par irriter, par révolter ».
    Un rapport rédigé par cette commission national de réconciliation et de réformes a été remis au gouvernement déchut lundi dernier. Gilbert Diendéré, le putschiste, est largement mis en cause dans les crimes recensés (dont celui de Sankara) dans ce rapport ... C’est une des raisons pour laquelle il a tout simplement fait son coup hier mercredi au moment où le gouvernement allait examiner le fameux rapport en conseil des ministres.
    #burkina #democratiebafouée