odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • De terres et de cultures
    Appel à la sagacité de la communauté seenvisienne

    Je porte un projet depuis le début de l’année, projet que j’essaye de faire financer pour rémunérer le travail de celles et ceux qui y contribueraient, en vain.
    Au cour de mes travaux de recherche sur les questions agricoles (et pas seulement d’ailleurs), j’ai fait au moins deux constats.

    Le premier est qu’il existe un nombre conséquent d’organisations qui produisent des rapports d’enquêtes intéressants et précieux. Le problème est que ces rapports tournent en milieu fermé et ne sont pas vraiment accessibles au grand public.

    Le deuxième constat est que ces organisations sont souvent très spécialisées, il n’y pas de transversalité entre les différentes approches, ce qui empêche d’avoir une vision globale des questions agricoles et de leurs impacts sur les sociétés humaines, les écosystèmes, l’environnement, etc.

    D’où, me semble-t-il, une lecture difficile pour le grand public de ce qui se joue depuis une trentaine d’années. On en parle ici mais ça reste relativement confidentiel.

    D’où l’idée de créer un document traitant de ces questions en 23 volets et de le rendre accessible au grand public notamment aux plus jeunes en allant à leur rencontre via les collèges, les lycées, les facs, les bibliothèques... Projet consultable ici :
    https://www.dropbox.com/s/tm9wcq05sedk0ix/De%20terres%20et%20de%20cultures.pdf?dl=0
    Ce document décliné en plusieurs langues est un récit cartographique qui se présente sous deux formes :
    – un fichier pdf de 23 panneaux que les internautes peuvent télécharger gratuitement, restent à leur charge les coûts d’impression et d’installation. L’expo peut-être itinérante et plusieurs établissements ou associations peuvent se regrouper pour amortir les frais.
    – un document web, en libre accès, qui rentre un peu plus dans le détail et pourra être complété au fil du temps.

    Pour résumer, ceux qui n’avaient pas d’argent à me donner trouve le projet très intéressant tant sur le fond que sur la forme. Ceux qui ont de l’argent n’ont pas répondu.

    J’ai donc pensé au financement participatif, qui garantit en même temps une certaine indépendance. Dans ce cas, il faudrait sans doute que je reformule le projet. Je suis curieuse de savoir ce que vous en pensez.
    Merci pour vos contributions.

    • Pour la question de se vendre : je pense maintenant qu’il est plus facile de « vendre » les autres que soit même. Donc, cette partie là je la confie à quelqu’un d’autre me concernant, et en échange, ce/ces autres m’aident quand c’est mon tour de parler de mes projets ou de moi. Et ça marche mieux comme ça. Idem pour l’évaluation des coûts, je trouve que c’est mieux d’en discuter avec des autres. Pour moi, la mutualisation de ces compétences là, communication, facturation, c’est vraiment ce qui fait défaut à la plupart des indés (tous forcés de l’être) que je connais.

    • – A propos du document : je trouve le langage par moments trop technique pour le public visé, et le texte trop long pour un aperçu de dossier de financement. Dans la lignée de la remarque d’@intempestive, je suggèrerais un sous-titre explicite du genre « l’agriculture aujourd’hui » ou « les dégâts de l’agriculture intensive » (je dis n’importe quoi, j’ai pas pris le temps de creuser), accompagné d’un texte court qui décrit ce dont parle le projet (sans les attendus) puis ensuite le descriptif détaillé budget etc. Objectif : qu’on comprenne en un paragraphe de quoi tu parles à qui tu t’adresse, quitte à mettre des mots clefs :
      publics : écoles, associations, bibliothèques...
      Thèmes : agriculture, agro-business, démographie...
      Enfin, tout ça, selon moi comme on dit.

    • Le coup « fais-toi vendre par les autres », je pense que ça marche bien... Albe en est témoin, c’est moi qui a commencé à faire de la pub à ses travaux (puis c’est arrivé un peu tout seul, mais au début...).
      Sinon, très beau projet indeed !
      Si tu lances un crowdfunding, je serai de la partie !
       :-)

    • Alors, après quelques mois de silence, voici quelques nouvelles du projet. Je mets ça en citation, c’est plus agréable à lire. Je vous cache pas que parfois je suis complètement démoralisée mais je tiens bon quand même.

      Tout d’abord, j’ai été un peu désenchantée par les conditions incontournables du financement participatif. Je comprends bien la « nécessité » mais ces conditions m’emmerdent :
      – prévoir au moins 8% supplémentaire pour la rémunération du site et frais bancaires
      – faire une vidéo coucou les copains c’est mon projet qu’il est beau
      – prévoir des contreparties pour les contributeurs : non seulement c’est un boulot à temps plein mais c’est aussi un budget supplémentaire ! Je rappelle qu’au bout du compte c’est pour donner accès à un docweb et à fichier exploitable gratuitement
      – c’est tout ou rien : soit on obtient la somme soit c’est zéro

      J’ai fait part de mes réserves à mes amis de @visionscarto et à @touti (que je remercie au passage pour son soutien en aparté). Pour résumer, selon l’argent récolté, soit je fais travailler des gens pour que le projet sorte avant la fin 2016, soit, je travaille seule (sauf pour le webdoc of course) et le projet voit le jour dans plusieurs années (et je ne garantis pas de son utilité). Je n’ai pas totalement renoncé au financement participatif mais pour l’instant je cherche une autre voie.

      J’ai décidé de relancer la demande de partenariats financiers. Pour se faire, j’ai tenu compte de vos remarques (#merci) et revu un peu la rédaction du dossier qui mentionne le soutien de visionscarto (animé par deux hommes) et revoit le budget à la hausse. On était alors en 2015.

      Reçu une réponse favorable de SOS faim, qui file 1 000 € sans condition sur le budget 2016.

      Eu un échange avec le collègue d’Olivier de Schutter à Bruxelles qui trouve la démarche superbe mais c’est pas leur prérogative. Cela dit, on a fait connaissance, ça peut servir.

      Et puis quoi ? Un certain Jean Ziegler m’a appelé sur mon portable pour savoir comment le projet avançait. J’ai fait un bond de dix mètres, traverser le plafond, le toit, fait un quintuple et saut périlleux et redescendu à l’atelier pour lui répondre : c’est pas terrible. Donc il soutient à voir maintenant comment (il s’absentait plusieurs semaines).

      Après deux courriels, Via Campesina m’a répondu favorablement mais bon, pour l’instant on m’a pas proposé de thunes. Pourtant, mon courrier est on ne peut plus clair.

      Aujourd’hui, j’ai reçu ceci (je vous laisse apprécier) :
      Dear Agnes,
      Thank you for your mail.
      I have shared your project with Dr Shiva and she is willing to collaborate with you on this project. Please use this email for communication.

      Wouhouuuuuuhhh. Bon, on se calme, on n’a pas encore de thunes mais cela devrait bien aider.

      A part ça j’ai reçu plein d’encouragements et de félicitations mais rien pour faire avancer.

      Concrètement. Avec des amies voisines, on a créé une asso pour recueillir des fonds et des dons. Des ami·e·s suisses font de même au pays des banques.

      Et puisqu’on parle de banque. Je voulais ouvrir un compte à la Nef mais pour un compte courant ils sont toujours dépendants du Crédit coopératif... à 100 € par trimestre de frais de gestion. Je me suis tournée vers la banque postale, 4,25 € par mois et mardi j’ai rv avec le crédit mutuel pour connaître leurs conditions et décider ce qui sera le moins cher.

      Voilà, suite au prochain numéro.

    • Oh, mais c’est super tout ça, que de belles rencontres ! faut pas lâcher car il y a une nécessité réelle importante.

      Pour la NEF c’est toujours un souci de devoir passer par le CCoop mais l’intérêt n’est pas tant d’avoir un compte bancaire, mais de savoir que ceux qui ont des parts à la NEF tentent de faire avancer un réseau de personnes motivées par l’entraide et non par les sous ! et c’est bien là le principal un peu comme Terre de liens, de soutenir financièrement des projets (souvent à vocation agricole) qui ne trouveraient pas ailleurs. Je ne sais pas trop dans quelle mesure ton projet peut s’y inscrire, mais ne renonce pas à tenter de voir si eux ou une asso de leur réseau sont intéressés.

      Contente pour toi, tout mon soutien !

    • Merci @touti, oui, c’est du beau monde et ça fait chaud au cœur.

      C’est la personne de la Nef qui m’a gentiment déconseillé d’y souscrire maintenant au regard de nos projets. Par contre ils mettent en place une banque à distance avec la possibilité de faire des virements (pas encore de chéquier ou carte bancaire) qui devrait fonctionner à partir du mois d’avril et serait plus adaptée à nos besoins. Je suis inscrite à la newsletter pour suivre ça.

      J’en profite pour mettre à jour le lien du dossier pour celleux qui veulent y jeter un œil.

    • @rastapopoulos oui, c’est d’autant plus rageant que je reçois des soutiens mais pas de financement.
      @mad_meg Ah oui, j’avais regardé le pot commun mais d’après ce que j’en avais retenu le site n’a pas de réseau propre. Ce sont les souscripteurs qui diffusent l’info à leur entourage par mail ou sur les réseaux sociaux.
      On va voir comment ça se passe quand les deux assos seront opérationnelles pour conjuguer les financements d’institutions et les dons de particuliers. On a prévu des adhésions de 40 euros mais on pourra donner ce qu’on veut.

    • Sur hello assso, pour un don ponctuel ça doit pouvoir le faire, mais il est pas toujours facile de suspendre des versements mensuels, pris sur une carte bleue. N’est-ce pas mieux de proposer un virement direct à la structure à financer ?

      Et puis c’est une start up des plus capitalistique...
      La start-up MailforGood boucle une levée d’1 million d’euros
      http://www.frenchweb.fr/la-start-up-mailforgood-boucle-une-levee-de-1-million-euros/123192#vcufMMZq4Z4JZLQW.99

      Créée en 2010 par Ismaël Le Mouël, la start-up Mailforgood, spécialisée dans le #social_business, vient de finaliser une levée de fonds de 1 million d’euros. Le tour de table a été réalisé auprès des fonds Investir&+ et Volney Développement. Des investisseurs individuels participent également à cette augmentation de #capital.

      #crowdfunding

    • Merci @aude_v. J’avais soutenu l’édition d’un bouquin par souscription, il n’y avait pas tout ce bazar qui m’emmerde http://seenthis.net/messages/126716

      Mardi je vais conclure finalement avec le crédit mutuel : ça coûte 1,75 € ttc par mois (4,25 à la banque postale) pour l’accès internet. Sinon c’est gratuit. Ils ont aussi des enveloppes pour soutenir des projets, je vais donc leur soumettre.

      En attendant je bosse : je me suis attaquée (c’est vraiment le terme) à la carte des systèmes agricoles dans le monde, c’est un vrai casse tête :)