Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • L’islamophobie, l’antisionisme et les nouveaux visages de l’antisémitisme | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/10/01/lislamophobie-lantisionisme-et-les-nouveaux-visages-de-lantisemitisme

    Juste pour illustrer mon propos sur la laïcité à la source, un petit extrait de mon livre où l’on parle de la manière dont les Allemands ont voulu régler le problème de l’intégration des Juifs :

    En fait, pour les Allemands, l’émancipation se comprenait dans la mesure où elle signifiait la disparition des Juifs en tant que tels, c’est-à-dire l’assimilation totale de cette minorité dans le peuple allemand.
    « Pour déjudaïser complètement les Juifs, certains ministres proposaient de leur interdire le port de la barbe ; d’autres réclamaient la suppression de toutes les coutumes et de tous les rites religieux incompatibles avec les usages chrétiens, c’est à dire, pratiquement, la suppression législative du judaïsme. »

    Comprendre l’antisémitisme, Agnès Maillard, aout 2015.

    Ce qui n’est tout de même pas sans rappeler la manière dont on traite actuellement les musulmans en France…

    #civilisation #débat #histoire #racisme #société #violence

    • Je crois que les différences principales entre l’antisémitisme d’hier et celui d’aujourd’hui, ou entre l’antisémitisme d’aujourd’hui et l’islamophobie ou la romophobie d’aujourd’hui, résident d’une part dans les sphères où elles se développent, et d’autre part dans les conséquences qu’elles impliquent :

      1) l’antisémitisme d’hier était un antisémitisme d’Etat, porté, soutenu, défendu, argumenté par l’Etat qui votait des lois spéciales pour cette population, et cet antisémitisme jouait un rôle dans sa politique intérieure comme dans ses affaires extérieure. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais c’est, dans une certaine mesure, un peu le cas de l’islamophobie et de la romophobie.

      2) l’antisémitisme, comme tout racisme, a des conséquences dramatiques qui vont des insultes aux meurtres, et je n’insisterai pas sur le fait qu’on meurt beaucoup moins aujourd’hui qu’en 1940 du fait d’être juif, car même un mort est un mort de trop. A ces conséquences dramatiques, s’ajoutait un racisme systémique, un racisme qui faisait qu’un Juif était discriminé à l’immigration, à l’embauche, à l’obtention d’un logement, à l’éducation, à la représentation politique, à l’accès à tout un tas de services. Encore une fois, on peut se réjouir que ces discriminations là n’existent quasiment plus en France aujourd’hui, mais on constate néanmoins qu’elles frappent d’autres populations, et en particulier les Noirs, les Arabes, les Musulmans etc.

      Donc l’idée n’est pas à mon avis de nier l’existence ou l’importance de l’antisémitisme, mais de constater que si ce racisme existe toujours du point de vue individuel (même si ça peut concerner beaucoup d’individus), il a perdu son caractère étatique et son caractère systémique. En revanche, l’islamophobie dont on parle beaucoup en ce moment comporte ces caractères étatiques et systémiques, qui d’une part sont scandaleux et qui d’autre part rendent nécessaire une critique au niveau politique au delà du niveau individuel. Ce n’est donc pas un jugement de valeur, mais un constat qu’il s’agit de sphères différentes...

      Dror

    • Les termes employés par @monolecte sont choisis avec soin, ce qui est moins le cas du dessin choisi pour illustrer son propos, car que nous dit-il ?
      1) que des militants antisionistes cassent la gueule à (ou assassinent) des juifs
      2) qu’ils sont protégés par la police

      C’est donner foi à des événements maintes fois démentis, comme la soi-disant attaque de la synagogue de la rue de la Roquette l’été dernier.
      http://www.itele.fr/france/video/incidents-rue-de-la-roquette-deux-versions-sopposent-88564

      C’est surtout méconnaître le rôle que joue la police pour protéger les militants de la LDJ et poursuivre les militants de la Campagne BDS France au nom de la « circulaire Alliot-Marie ».
      http://www.liberation.fr/politiques/2010/11/19/il-est-desormais-interdit-de-boycotter_694697

      C’est dommage...

      #BDS #dessin

    • En plus, faudrait préciser ce qu’on entend par antisionisme.

      Il y a l’antisionisme de ceux qui pensent que ce n’était pas une idée géniale que de créer l’État d’Israël dans ces conditions et ceux qui pensent qu’il faudrait le détruire. On voit bien que ce n’est franchement pas la même chose.

      De la même manière, il y a ceux qui critiquent assez justement la politique colonialiste et d’apartheid du gouvernement d’Israël et ceux qui font porter le chapeau de cette politique à tous les Juifs du monde.

      Là, je pense qu’on la sent mieux, la grosse nuance, non ?

    • « il y a ceux qui critiquent assez justement la politique colonialiste et d’apartheid du gouvernement d’Israël et ceux qui font porter le chapeau de cette politique à tous les Juifs du monde » : effectivement, ce sont les définitions de antisionisme vs. antisémitisme

      En revanche là : « ceux qui pensent que ce n’était pas une idée géniale que de créer l’État d’Israël dans ces conditions et ceux qui pensent qu’il faudrait le détruire », ce n’est qu’une question de stratégie !

      Par ailleurs, cet amalgame entre antisionisme et antisémitisme n’est pas, le plus souvent, reproché à des « fafounets », mais à des militants pro-palestiniens non violents. Ce dessin est donc insultant pour ces militants. Mais bon, ils en ont vu d’autres...

    • Mais wtf, ce n’est pas du tout un dessin « illustrant l’antisionisme », aucun rapport. Moi qui me considère pourtant très antisioniste, j’y comprends que c’est un dessin sur les fafs qui s’auto-proclament antisionistes pour juste continuer leurs déli(re)s antisémites (verbaux ou physiques).

      Mais bon après je sais pas quelles sont les positions exactes du dessinateur, qui du coup pourraient faire pencher l’interprétation dans un autre sens (ce qui est possible aussi hein).

    • à voir le gus qui tabasse, cheveux courts, rangers et pantalon treillis, le doute n’est guère permis, c’est un faf qui est suggéré. le dessinateur a évité toute ambiguité il me semble, choisissant, par exemple, de ne pas lui dessiner de keffieh alors que bien des fafs n’hésitent pas à s’en munir pour mieux jouer la confusion.