• Les Inrocks - Jeux vidéo en ligne : pourquoi certaines joueuses cachent qu’elles sont des femmes ?
    http://www.lesinrocks.com/2015/10/17/actualite/jeux-video-en-ligne-pourquoi-certaines-joueuses-cachent-quelles-sont-des

    Harcèlement ou condescendance, insultes ou drague lourde : de nombreuses gameuses ont déjà préféré se faire passer pour des hommes lorsqu’elles jouaient en ligne dans l’espoir qu’on les “laisse tranquilles”. Enquête sur cette pratique, plus courante qu’on ne le croit.

    #geek #sexisme

    • Pendant plusieurs années si j’écrivais au masculin en contribuant à #SPIP, c’était vraiment pour soutenir la politique de l’anonymat. Et j’ai changé plusieurs fois de pseudo, toujours bigenré. Je considérais que l’égo ne devait pas entrer en scène dans un collectif et que révéler que j’étais une femme aurait aussi donné des moyens de me distinguer des autres, ce que je ne voulais pas. Un peu comme l’usage du pseudo #Camille des militants ZAD.
      Je sortais de plus de 15 ans de trucage numérique (télé/ciné), et les équipes de production étaient mixtes, nous étions des passionné·es d’abord, des précurseurs sans sexe (je me trompais complètement), je réalisais vaguement le sexisme qui existait mais jamais dans la proportion qui allait advenir.
      J’ai modifié cette politique quand une amie qui débutait s’est inscrite sur un forum Linux, son pseudo féminin donnant lieu à drague, blague vaseuse, condescendance tandis qu’elle avait droit à un traitement « normal » avec un pseudo masculin.
      Il y a nécessité de montrer que je suis une femme, et je demande à ce que mon nom féminin soit inscrit en clair sur les plugins auquels je participe. Ça me gonfle un peu de faire cela, parce que je ne veux pas que ce soit ma première caractéristique. Sauf que je vois qu’il n’y a qu’une femme qui puisse ressentir profondément le sexisme quand il pointe son nez. Et j’espère surtout donner envie à d’autres femmes de participer à l’open source et j’enjoins les hommes (parfois avec très peu de diplomatie) à défendre un mode inclusif, et franchement, ça m’épuise quand je vois l’ampleur de ce travail.