• Un peu de sérénité face à l’horreur- Alain Lipietz
    http://lipietz.net/spip.php?article3081

    Je vais dire des choses horribles et on va encore me détester, mais s’il vous plait écoutez moi un instant. Face à l’horreur des attentats, nous n’avons pas d’abord besoin de « fermeté impitoyable » (F. Hollande : de quelle pitié parlait-il ?), ni même de « sang froid », mais bien de sérénité. Être « impitoyable » face à des attentats suicide est en soi surréaliste. Montrer son sang froid est mieux : malgré la peur, on serre les dents pour riposter efficacement. Être serein, c’est en plus relativiser la portée de la menace, vaincre sa peur.

    • Commenter les images du drame en soulignant l’impréparation de l’État et de la société, là où je voyais la police se déployer comme à la parade et les infirmiers(ières) s’activer comme s’ils avaient passé leur vie à répéter le Plan Blanc, où des badauds descendaient dans la rue au secours des blessés, c’est se moquer de la France et contribuer davantage à la panique que les balles des terroristes.

    • « Être serein » ?
      Être serein ?
      128 morts : « statistiquement minuscule » ?
      Ce type parle pour la postérité ? il parle pour quoi ?

    • La comptabilité n’a pas de sens, mais on doit quand même mettre les choses en rapport. C’est moins que le nombre de morts algériens causés par la police française dans cette même ville de Paris le 17 octobre 1961 (150 ? 250 ?). Et ces assassinats là, occultés, furent bien moins émouvants pour les Parisiens que la mort de 9 manifestants français à Charonne le 9 février 1962.

    • Disons que les « reportages » télévisuels jouent beaucoup sur l’émotion : témoignages de personnes présentes sur les lieux, gros plans sur les impacts de balles, retransmissions de vidéos amateurs, etc ... Comme si les médias voulaient que tous les Français soient victimes d’un stress post-traumatiques. De grâce, éteignez la télé et, si vous l’allumez, tenez bien vos gosses à distance : ils n’ont pas les moyens d’encaisser ce genre de situations anxiogènes.