« À l’Assemblée nationale, ces derniers jours, j’ai eu honte »
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Très concrètement, l’état d’urgence signifie qu’on n’a plus besoin de la validation d’un juge pour faire une perquisition, donc on enchaîne les perquisitions. Lisez les réactions du syndicat de la magistrature, des bâtonniers, d’anciens juges antiterroristes, etc : on est en train de supprimer la justice. C’est très grave.
De surcroit, la loi introduit de nouvelles possibilités, notamment dans le domaine de l’Internet et du numérique. Prenons l’association La Quadrature du Net, qui s’est souvent illustrée dans la défense des libertés fondamentales. Comme ils font la promotion de la cryptographie, ils peuvent être perquisitionnés demain, en l’absence de juges. On peut aller fouiller leurs ordinateurs, leurs clouds et autres – car ça ne concerne pas seulement le matériel physique.