Ce chiffre des morts (#meurtres) attribuées à Daech est forcément très sous estimé. Quoi qu’il en soit, tuer n’est pas la même chose que de faire mourir, par des effets de structures, pour la recherche du profit, ou au petit bonheur d’une distribution des fragilités parmi les individus sociaux.
Le cas des accidents du travail est l’un de ceux où une responsabilité directe, celle des employeurs, a pu être soulevée, et traduite dans le droit. Il a fallu pour cela des décennies de durs conflits, qui avaient l’avantage de partir de lieux déterminés, ateliers, usines, afin de donner une portée générale à une particularité (les patrons et organisateurs du travail des autres n’ont pas d’accidents du travail) de la violence des rapports sociaux. Ce qui n’empêche pas que l’on verra jamais s’ouvrir le JT sur « l’intérimaire Y est mort en tombant d’un échafaudage », que seuls des accidents du travail collectifs font parfois l’objet de l’attention publique.
La mort par malnutrition c’est qui ? Les multinationales, les gouvernements, les patrons locaux, les propriétaires fonciers, une économe fondée sur la valeur d’échange (et pas celle d’usage). Où comment et contre qui se mènerait la lutte (parce que bon l’indignation, ça reste plus que véniel comme péché contre le profit et la desspossession) ? On a pu réussir, ça a déjà été le cas, à abolir la dette pour s’alimenter à nouveau. Sinon, il y faudrait des révolutions agricoles...
On vient de voir avant que canne Syriza en Grèce qu’il n’avait même pas été question de réduire drastiquement la dépendance aux importations alimentaires là-bas....