Pourquoi les #ONG sont un problème (par Stephanie McMillan) – Le Partage
▻http://partage-le.com/2016/01/pourquoi-les-ong-et-le-complexe-industriel-non-lucratif-de-gauche-sont-u
Lundi, au supermarché, j’ai justement croisé Jérémy, le petit soldat de l’#humanitaire dont j’avais écrit le portrait (►http://blog.monolecte.fr/post/2010/01/14/limposture-humanitaire ). Il a laissé tombé cette vocation, parce qu’il en arrive au même constat : quoi que l’on fasse, les ONG sont structurellement nuisibles et il est impossible de travailler directement avec les bénéficiaires des programmes humanitaires et de les aider à s’organiser pour qu’ils décident réellement de ce qu’ils ont besoin et non pas de ce que nous décidons qu’ils ont besoin.
Du coup, il bosse dans son coin et il bricole des trucs…
Les soi-disant agences “d’aide” financées par les gouvernements capitalistes et impérialistes ont récupéré les fonctions des États dans les pays dominés, qui ont été forcés à couper les prestations sociales comme condition des crédits de la part de ces États impérialistes. Conflit d’intérêt, un peu, non ?
Au cœur de l’empire comme en sa périphérie, les ONG prennent en charge les responsabilités de l’État pour répondre aux besoins sociaux. La « déliquescence » des programmes sociaux d’État ne signifie pas que les états capitalistes s’affaiblissent (désolé, chers anarchistes et libertaires). Cela signifie simplement qu’ils peuvent allouer une part plus importante de leurs ressources à la conquête, à la répression et à l’accumulation, et moins à la prévention et gestion de la populace pour éviter les soulèvements de masse liés au mécontentement.
Nous sommes désormais conditionnés afin que nos besoins soient comblés par des cliniques bon marché, des banques alimentaires et une myriade d’autres agences de la « société civile ». Les soins médicaux, la nourriture, l’eau, le logement, les soins aux enfants et une activité ayant du sens sont les nécessités fondamentales de la vie humaine. Toute société décente devrait prodiguer tout cela, mais on nous fait nous sentir comme des mendiants humiliés tandis que nous pataugeons à travers la paperasse bureaucratique et que nous nous disputons avec des fonctionnaires. C’est foutrement n’importe quoi. Nous avons droit à des vies décentes. Nous devons nous organiser et lutter pour ça, ensemble.