Alda

Geek féministe narcissique roux. On dit que je suis misandre, que j’ai pas d’humour, que je vois du sexisme partout et que je fais ça pour coucher.

  • #orthographe : le point de vue d’une professionnelle - Plaidoyer anarchiste pour le respect du vivant - La chaise pliante
    http://lachaisepliante.canalblog.com/archives/2016/01/29/33287865.html

    « En devenant correctrice, j’ai appris que personne n’était excellent en orthographe.

    Pourquoi ? Parce que la première chose qu’on fait quand vous avez corrigé un texte, c’est de le faire voir par un second correcteur, qui y trouve encore des fautes. Puis un troisième, un quatrième… tous trouvent encore et toujours des fautes que vous n’aviez pas vues, ni celui avant ni celui après vous.

    Jusqu’au lecteur, qui vous écrit pour vous faire part d’une ou deux fautes d’orthographe dans sa revue préférée : « inadmissible, ça se perd le respect de la langue française »…

    Ce qu’on apprend vraiment quand on devient correcteur ? À arrêter de péter plus haut que son cul et de se croire infaillible. Je ne saurais que trop conseiller l’exercice à nos profs d’orthographe en herbe sur facebook. (...)

    • Je suis bien d’accord sur l’aspect relationnel (les commentaires désobligeants) et sur l’aspect « langue vivante », mais quand même :

      Quelques confusions je trouve :
      – on ne peut pas comparer la correction d’un ouvrage de centaines de pages, avec le fait de (se) relire et (se) corriger en ayant écrit quelques paragraphes, ni même 2 ou 3 pages.
      – tout comme à l’oral, on ne parle pas forcément de la même façon avec un non-proche, qu’avec un⋅e pote d’enfance, et bien à l’écrit aussi on peut faire plus ou moins attention suivant le contexte. On attend pas la même qualité d’écriture dans un article journalistique, une œuvre littéraire (qui peut volontairement contenir des choses bizarres, mais il faut à priori que ce soit volontaire), et un commentaire de blog ou facebook.
      – on a forcément besoin de conventions (au pluriel) pour se comprendre, et pas juste à l’oral, à l’écrit aussi, notamment pour éviter de nombreux contresens possibles (cc @aude_v). Cela ne signifie en aucun cas que ces conventions ne peuvent pas bouger, petit à petit, que ce soit de manière volontariste (l’inclusion du double genre par ex) ou par habitude. Mais là encore ça dépend du contexte. Et surtout ce n’est pas « chacun qui fait ses ptites modifs différentes dans son coin ». Ce n’est qu’à la toute fin du texte qu’elle finit par évoquer les « fautes récurrentes » (de moult personnes différentes à la fois, je suppose, sinon ça n’a pas de sens) qui impose une évolution. Ben oui.

    • Et j’ajoute qu’il y a des fautes qui me paraissent être très socialement marquées, mais dont le fait de les éviter aide grandement à comprendre le texte. Ce n’est pas juste un accent circonflexe qu’on peut enlever quoi.

      Or, si un nombre non négligeable de gens font ces fautes, la solution n’est ni de rejeter la faute sur elleux en les humiliants, NI de changer la langue ou de dire « c’est comme ça… » (ou plutôt, « ces comme sa ») :
      c’est avant tout qu’il faut améliorer l’éducation au vocabulaire et à l’écriture pour tou⋅te⋅s, sans laisser un paquet d’enfants sur le carreaux ! (cf les nombreuses discussions ici sur la primaire et la maternelle : au collège c’est trop tard.)

    • Amusant dans les commentaires (que j’apprécie par ailleurs : ouf, je n’ai pas raté le verbe" du premier groupe !) de voir revenir par deux fois la mention du père ! Il y a dans la « correction » orthographique quelque chose de l’intériorisation de la loi (quel que soit le genre bien entendu).

    • c’est vrai @aude_v et @alexcorp Y a pas que l’orthographe dans la vie, y a aussi la typo et la mise en page.
      Par rapport au texte de départ, étant de celleux qui prennent des libertés (volontaires et involontaires) avec, c’est bien agréable à lire.