Philippe De Jonckheere

(1964 - 2064)

    • Sur les jeunes gens bruyants : comment exister quand le silence n’est pas entendu comme la possibilité d’écouter l’autre mais comme la soumission à l’autoritarisme (parents, école, police : tais toi, sauf pour la télé, sauf pour les NTIC). Souligner cette contradiction. Me rappelle un direct sur FR3, 1995, pendant le maquillage, la présentatrice vient me demander de couper la parole à mon interlocuteur, j’ai refusé poliment, mais c’est bien ce qu’il se passe : faire du violent, populaire, sensationnel, ère du bruit, démonstration de force de l’idiot. Faire du bruit permet de se prouver qu’on est à la fois sourd (mieux vaut l’être après tout) et rebelle, le leurre de la solution à sa soumission.

      Sur la raréfaction des espaces de retrouvailles (même pas de rencontres) : il faut entendre que le scénario des espaces d’échanges a déjà réécrit par les politiques capitalistes sécuritaires. Cf J-P Garnier sur l’urbanisme : trottoirs réduits, zones de passages sans arrêt possible, rapidité du mouvement, ne pas se préoccuper de l’autre. Interdire l’espace public au public. Dès 1994, loi Pasqua : plus de 3 personnes qui se réunissent dans la rue ; c’est une manifestation qui est sans autorisation de la préfecture donc c’est une réunion prohibée. 2001 (ou avant ?) LSQ : les réunions dans les cages d’escaliers sont interdites … etc

      Seule solution : cette tenue, la poche de droite contient les popcorns ;)