Beauté fatale

Un compte pour suivre l’actualité des thèmes développés dans « Beauté fatale. Les nouveaux visages d’une aliénation féminine », un essai de Mona Chollet, Zones / La Découverte, Paris, 2012.

  • L’impuissance comme idéal de beauté des femmes – la répression des désirs – Sexisme et Sciences humaines
    http://antisexisme.net/2016/03/05/impuissance-06

    La nourriture et la sexualité ont beaucoup en commun. Toutes deux sont sources d’un intense plaisir. Mais l’accès à ce plaisir ne se fait pas de manière symétrique chez les hommes et chez les femmes. Les hommes ont tout à fait droit à leur plaisir, et certains n’hésitent pas à l’exiger fermement. Les femmes, quant à elles, doivent générer ce plaisir chez les hommes, particulièrement chez leur conjoint, en préparant les repas et en étant sexuellement disponibles. C’est ainsi qu’un certain nombre d’hommes exigent un « droit au sexe » qui passe en particulier par la prostitution, la pornographie ou d’autres violences sexuelles. Le fait que le viol soit banalisé et justifié (à l’aide de mythes sur le viol) dans notre société indique bien qu’il semble « normal » qu’un homme puisse s’approprier le corps d’une femme pour son bon plaisir. Peu importe que ces violences aient des impacts terribles sur les victimes, rien ne paraît plus sacré que ce droit à l’accès au corps des femmes par les hommes, quand ils le souhaitent et comme ils le souhaitent. L’accomplissement de ces désirs sexuels semble si vital, si nécessaire, si important, que ces derniers sont requalifiés en « besoins sexuels ». Quant à la préparation de la nourriture, elle correspond au rôle maternel et nourricier traditionnellement féminin1,2. À l’heure actuelle, ce sont les femmes qui se chargent encore très majoritairement de la cuisine. Ainsi, en 2010, les femmes françaises y passaient en moyenne 70 minutes par jour, contre 24 minutes pour les hommes français3.

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