• "Je ne suis pas ’beur’ [...] vous n’osez plus dire « arabe » tant vous avez connoté ce mot" @abdelkarter

    https://abdelkarter.wordpress.com/2016/03/06/identite-je-ne-suis-pas-beur

    Je ne suis pas « beur ». Personne n’a à me dire « beur », surtout quand je ne me dis pas « beur », et a fortiori, personne n’a le droit de me dire à ma place. Assia Djebar, dans Poèmes pour l’Algérie heureuse, utilise la métaphore d’une personne qui se regarde dans le miroir. Je la trouve juste. L’identité comme une personne qui se regarde dans le miroir, elle est la seule concernée, le regard qu’elle porte sur elle-même, son reflet, son regard sur l’image qu’elle renvoie au monde, l’autre n’a rien à faire là dedans, ou du moins être spectateur muet, tout au plus.

    L’identité est un enjeu postcolonial et décolonial, et « beur » résonne en moi comme une caste encore, une caste néocoloniale.