• 8 mars : naître fille, c’est devoir surmonter beaucoup d’obstacles https://youtu.be/IH-__ZgEb1M

    #FIDH #8mars

    Les femmes et les filles font face à une série de discriminations tout au long de leur vie, qui compromettent fortement leurs perspectives d’avenir. À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la FIDH illustre ce sombre constat au travers d’une vidéo réalisée par l’Agence Babel, avec la voix de la réalisatrice américaine Randa Haines . La FIDH rappelle que ce combat ne doit pas être celui d’une seule journée et appelle à se mobiliser au quotidien pour faire progresser les droits de femmes.

    Le 8 mars, le monde entier célèbre les femmes. Une journée sur 365. Une seule journée dans un monde où, de leur naissance à leur mort, les femmes subissent pourtant discriminations et violences à chaque étape de leur vie. La préférence pour les garçons, encore largement répandue, incite de nombreuses familles en Inde, en Chine ou encore dans le Caucase à avoir recours à des avortements sélectifs fondés sur le sexe de l’enfant à naître. D’après les Nations Unies, il manquerait jusqu’à 200 millions de femmes dans la population mondiale. La discrimination à l’encontre des femmes commence ainsi avant même la naissance.

    « Beaucoup de petites filles dans le monde sont confrontées à de terribles violations, qui sont spécifiques à leur condition de fille. Les mutilations sexuelles, les mariages précoces, le refus d’éduquer les filles sont autant de pratiques néfastes qui compromettent l’avenir des femmes, mais aussi des sociétés toutes entières » a déclaré Khadija Cherif, coordinatrice du Groupe d’action pour les droits des femmes de la FIDH.

    D’après l’UNICEF, au moins 200 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales dans 30 pays, 700 millions de femmes ont été mariées pendant leur enfance. Selon l’UNESCO, 63 millions de filles ne sont pas scolarisées dans le monde.

    De nombreuses femmes n’ont pas la maîtrise de leur procréation. Chaque année, 22 millions de femmes et de filles doivent recourir à un avortement dans de mauvaises conditions sanitaires, mettant ainsi leur santé et leur vie en danger.

    La violence des hommes est un fléau auquel de nombreuses femmes sont confrontées au cours de leur vie. Selon l’Organisation mondiale de la santé, près d’une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles de la part de son partenaire intime ou de quelqu’un d’autre à un moment de sa vie. La violence sexuelle est parfois utilisée comme une arme politique, pour empêcher la participation des femmes aux affaires publiques ou comme stratégie dans le cadre de conflits armés.

    « Qu’elle résulte de la pratique ou qu’elle soit inscrite dans la loi, la discrimination fondée sur le sexe est une constante. Elle s’exprime sous différentes formes, mais aucune femme n’échappe à la discrimination sexuelle. » a déclaré Sophie Bessis, chargée de mission de la FIDH pour les droits des femmes.

    Certaines législations s’inspirant de la charia réduisent une femme à la moitié d’un homme en matière d’héritage ou de témoignage. Contrairement aux hommes, elles sont parfois dans l’impossibilité de transmettre leur nationalité à leurs enfants, sont soumises à des conditions plus restrictives dans les procédures de divorce, ou sont particulièrement ciblées par des législations archaïques punissant l’adultère de flagellation ou de lapidation. D’après les Nations unies, moins de 20 % des propriétaires fonciers dans le monde sont des femmes, et ce chiffre tombe en dessous de 5 % pour l’Afrique du Nord et l’Asie de l’Ouest. Dans les pays de l’OCDE, le salaire des femmes est inférieur d’environ 15 % à celui des hommes.

    « Nous avons voulu illustrer ce constat affligeant pour sensibiliser aux obstacles spécifiques rencontrés par les femmes tout au long de leur vie et inciter à une mobilisation constante en faveur des droits des femmes, qui ne se limite pas à une seule journée » a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH.