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    • À l’origine, un manifeste prétendument apolitique, intitulé "Manifeste pour un Printemps républicain", publié début mars par Marianne ainsi que par Causeur, signé par des « personnalités de gauche qui veulent défendre la laïcité […] face aux attaques contre la République ». Ils entendent en faire « un lieu de débat et de pluralisme dans le cadre accepté par tous les participants du manifeste », un « mouvement du bas [qui] ne part pas des institutions mais de la société civile ». La liste des signataires donne des indications sur le "bas" dont il s’agit.

      Pour la caution "de gauche", les signatures de quelques élus et figures du PS (dont les frondeurs Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj, ainsi que Fleur Pellerin ou Frédérique Calendra, maire du 20e arrondissement de Paris), d’EE-LV ou encore et du PCF pouvaient faire leur effet. Il en est d’autres plus embarrassantes, comme celle d’Élisabeth Badinter, qui affirme à Marianne avoir retrouvé dans ce manifeste « l’expression politique de la troisième voie », entre « d’un côté, le racisme qui diabolise les Arabo-musulmans, et, de l’autre, le déni pratiqué par les islamo-gauchistes à l’égard de la montée en puissance de l’islamisme radical ». Si l’usage de l’expression "islamo-gauchistes" ne suffisait pas, Élisabeth Badinter juge que « Manuel Valls défend la même République que les signataires du Manifeste »…