• Chômage : faire baisser les statistiques et le coût - Courant Alternatif, OCL - Organisation Communiste Libertaire
    http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article1825

    Cet article remarquable en dit bien davantage que ce qu’annonce son titre. Il présente des éléments historiques oubliés, des données factuelles rarement accessibles et les orientations de l’État et des partenaires sociaux à la veille d’un énième plan d’#austérité contre les #chômeurs et #précaires.

    Malgré les promesses de l’Etat, le chômage ne baisse pas. Pour faire baisser les statistiques, l’Etat sort sa baguette magique ! Abracadabroc !

    Il promet de mettre 500 000 chômeurs en #formation en débloquant 2 milliards d’euros, dont 1 pour la formation proprement dite. Les formations courtes seront privilégiées (45 % des formés devraient avoir le niveau bac, 41 % avoir un CAP ou BEP), dans des secteurs en manque de candidats, tels que les services à la personne, l’hôtellerie-restauration, la logistique et les transports dans l’immédiat, mais aussi les métiers dits "d’avenir" (numérique, transition énergétique...). Le vaste plan gouvernemental de formation devrait faire basculer 500 000 personnes de la catégorie A vers la D, ce qui les « effacerait » mécaniquement des statistiques.

    Alors que les négociations pour une nouvelle convention d’#assurance_chômage débutent, des pressions de toute part se font jour pour en faire baisser le coût. Le 13 janvier, le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement avait indiqué qu’il est « assez vraisemblable qu’il faille changer les paramètres de notre assurance-chômage ». Lors de ses vœux « aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi » le 18 janvier, le président de la République a indiqué que cette négociation « sera l’occasion de revoir un certain nombre de règles et de réorienter les financements ». Il a ajouté que le but, « c’est surtout d’accompagner le retour vers l’#emploi, de former les chômeurs vers les métiers d’aujourd’hui et de demain ». « En France, a-t-il fait valoir, la durée d’indemnisation est la plus longue d’Europe, mais la durée de formation des chômeurs est la plus courte. C’est ce qu’il faut changer ». Son propos a pris un relief particulier, avec la révélation, quelques heures plus tard, d’un rapport de la Cour des comptes suggérant – entre autres – de baisser les allocations accordées aux demandeurs d’emploi.