Vanderling

La conversation n’est féconde qu’entre esprits attachés à consolider leurs perplexités.

  • Un cadavre domine la société, le cadavre du travail. Toutes les puissances du monde se sont liguées pour défendre cette domination : le pape et la Banque mondiale, Tony Blair et Jörg Haider, les syndicats et les patrons, les écologistes d’Allemagne et les socialistes de France. Tous n’ont qu’un mot à la bouche : travail, travail, travail !
    Qui n’a pas désappris à penser comprend sans difficulté le caractère insensé de cette attitude. Car ce n’est pas une crise passagère que connaît la société dominée par le travail : la société se heurte à sa limite absolue. Par suite de la révolution micro-informatique, la production de richesse s’est toujours davantage décrochée de la force de travail humaine - à une échelle que seule la science-fiction aurait pu concevoir voilà quelques décennies. Personne ne peut affirmer sérieusement que ce processus puisse encore être bloqué, voire inversé. Au XXIe siècle, la vente de la marchandise-force de travail est assurée d’avoir autant de succès qu’en a eu la vente de diligences au XXe siècle. Mais, dans cette société, celui qui ne peut pas vendre sa force de travail est « superflu » et se trouve jeté à la décharge sociale. http://infokiosques.net/lire.php?id_article=27
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    • On disait la même chose quand la machine à vapeur s’est répandue dans le textile, tuant l’emploi à l’époque. Il y a eu des révoltes contre cette mécanisation.
      Peut-être que la technologie numérique va définitivement réduire le nombre de ceux qui auront un emploi, peut-être que non, qu’après une phase de transition d’autres sources d’emploi vont apparaitre. Reste à savoir la durée de l’éventuelle phase de transition ...

      Je crois pour ma part que les besoins de services sont considérables (par exemple dans la santé et dans la prise en charge des malades et des personnes dépendantes). L’emploi dépend donc en réalité de la répartition des ressources.

      Si on récupérait les milliards de la fraude fiscale des plus riches et des multinationales, on pourrait rémunérer un grand nombre d’activités utiles.