Exactement, @supergeante : c’est un détournement complet du sens premier du concept. Le bourgeois bohème , c’est celui qui est à l’aise financièrement et qui affecte des idées et un mode de vie gauchisant. C’est l’acteur majeur de la gentrification des quartiers populaires qui l’attirent pour leur côté peuple précisément alors que sa venue même fait grimper la côte du quartier et en vire le populo par la simple pression de l’argent. C’est un gars qui est trop riche pour le mode de vie qui l’attire, car il continue à ignorer que l’argent pervertit tout et qu’il ne peut donc s’intéresser à rien sans automatiquement le transformer en merde, juste parce qu’il est ce que le #capitalisme préfère (un gros #consommateur) et que partout où il va, il traine avec lui les rémoras du capitalisme.
Sociologiquement, ce sont des gens avec un gros capital financier et avec un capital culturel (et surtout #politique) bien en-deça de ce à quoi ils aspirent.
Ceux qui sont appelés « bobos » actuellement, ce sont les inverses complets des premiers : les #intellos_précaires. Gros capital culturel (et souvent politique, mais pas toujours) et #prolétariat financier. Ce sont eux que les vrais bobos collent au train, dans l’espoir d’imiter leurs innovations culturelles et sociales.
Parce qu’en vrai, personne, absolument personne n’a envie de vivre comme les vrais prolos que l’état d’#exploitation et de #domination total prive des moyens physiques et intellectuels d’améliorer le capital culturel.
Aucun bobo ne fait réellement l’expérience du travail harassant, déshumanisant et privé de sens comme peuvent le faire les vrais prolos. Et personne n’a envie de se retrouver à ronfler devant la télé comme seule version de la récupération physique et de l’enrichissement culturel…
Alors la lutte et le vivre-ensemble, hein !