Nuit debout pas sans nous | Quartiers libres
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Le premier argument qu’ils renvoient à « nuit debout », c’est sa composition sociale qu’ils réduisent à des classes moyennes blanches. Nul ne conteste que la Place de la République est majoritairement occupée par des populations blanches issue des classes moyennes qui sont pour une partie d’entre elles en précarisation accélérée. Mais réduire « nuit debout » et la lutte contre la loi « travail » à une affaire de babtous c’est travestir la réalité. Les lycéens et les étudiants qui sont en première ligne face à la loi « travail » sont aussi pour une partie d’entre eux les enfants des quartiers populaires. Quand les chauffeurs de taxi se mêlent aux actions de « nuit debout » c’est bien là aussi une autre fraction des quartiers qui se mobilise. C’est même celle qui a cru, à tort, aux miracles de l’entreprenariat de quartier. Réduire « nuit debout » et la lutte contre la loi « travail » à un monde blanc c’est un sacré raccourci qui ne vise qu’à oblitérer le point de rencontre possible entre la multitude qui ne forme pas encore un « nous » face a ceux qui détienne le capital et le pouvoir et qui entretiennent les divisions. Le fameux « nous » et « eux » que la porte-parole de la Coordination Nationale Etudiante Aïssatou Dabo a parfaitement résumé.