• Nuit debout pas sans nous | Quartiers libres
    https://quartierslibres.wordpress.com/2016/04/25/nuit-debout-pas-sans-nous

    Le premier argument qu’ils renvoient à « nuit debout », c’est sa composition sociale qu’ils réduisent à des classes moyennes blanches. Nul ne conteste que la Place de la République est majoritairement occupée par des populations blanches issue des classes moyennes qui sont pour une partie d’entre elles en précarisation accélérée. Mais réduire « nuit debout » et la lutte contre la loi « travail » à une affaire de babtous c’est travestir la réalité. Les lycéens et les étudiants qui sont en première ligne face à la loi « travail » sont aussi pour une partie d’entre eux les enfants des quartiers populaires. Quand les chauffeurs de taxi se mêlent aux actions de « nuit debout » c’est bien là aussi une autre fraction des quartiers qui se mobilise. C’est même celle qui a cru, à tort, aux miracles de l’entreprenariat de quartier. Réduire « nuit debout » et la lutte contre la loi « travail » à un monde blanc c’est un sacré raccourci qui ne vise qu’à oblitérer le point de rencontre possible entre la multitude qui ne forme pas encore un « nous » face a ceux qui détienne le capital et le pouvoir et qui entretiennent les divisions. Le fameux « nous » et « eux » que la porte-parole de la Coordination Nationale Etudiante Aïssatou Dabo a parfaitement résumé.

    • Un de leur argument massue est cette punch-line : « vous étiez où en 2005 ? ».
      Sans ironie, on peut leur répondre que les animateurs de « nuit debout » étaient chez eux tout comme 99% de leurs actuels détracteurs.
      On ne va pas tenir la liste de tous les faussaires de 2005 que personne n’a vu ni dans une émeute ni dans une lutte pour trouver un débouché à cette révolte et qui viennent aujourd’hui jouer les anciens combattants. Une décennie après, il est facile de réécrire une histoire dont les principaux acteurs sont restés anonymes dans nos quartiers. Pas un seul de ceux qui ont accès aux medias dominant pour cracher leur vindicte aujourd’hui n’était en première ligne en octobre-novembre 2005. Que les choses soit bien claires : aucun d’eux n’a jeté une pierre ou cantiné pour tous ceux qui sont passés par la case prison dans ces nuits d’automne 2005.