odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Le scientifique qui nie la surpêche avait caché ses liens avec la filière
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/13/le-scientifique-qui-nie-la-surpeche-avait-cache-ses-liens-avec-la-filiere_49

    La salle est comble. Ce mercredi 4 mai, à la Maison de la chimie, à Paris, un public nombreux et conquis est venu écouter Ray Hilborn, 68 ans, un célèbre professeur de sciences halieutiques à l’université de Washington à Seattle (Etats-Unis). Invité en France et en Europe par France Filière Pêche, professionnels du secteur, l’universitaire est venu porter une parole rassurante et optimiste sur l’état des stocks de poissons. « Non, les océans ne sont pas en train de se vider ! Tout le problème vient d’un article publié par un scientifique américain en 2006, estimant que les principaux stocks auraient disparu en 2048, annonce d’emblée l’influent professeur américain. Ces allégations ont fait les gros titres de la presse, mais ne sont que des mythes. »

    A quelques variantes près, sa conférence censée faire la part des « mythes et [des] réalités » de la surpêche a été présentée quelques jours plus tôt à Bruxelles, devant des députés européens, puis à Rennes et à Lorient devant des professionnels et des parlementaires, enfin à la Maison des océans, à Paris. Les industriels de la pêche sont ravis ; les ONG le sont moins, à l’image de l’association Bloom, qui va jusqu’à qualifier M. Hilborn de « négationniste de la #surpêche ».

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    Au cours de la période couverte par ceux-ci, entre 2003 et janvier 2016, M. Hilborn a reçu 3,56 millions de dollars de financements de la part d’intérêts liés à la pêche, soit 22 % de l’ensemble de ses fonds de recherche et de diffusion des connaissances. Selon le décompte de Greenpeace, ce ne sont pas moins de 69 organisations liées aux intérêts de ce secteur économique – entreprises, fondations, associations professionnelles – qui ont mis la main à la poche pour soutenir le travail du célèbre halieute. « Parmi ce que Greenpeace qualifie d’intérêts liés à la #pêche_industrielle se trouvent des communautés de pêcheurs d’Alaska qui pratiquent la pêche de subsistance », précise le professeur au Monde. Selon le chercheur, seuls 13 % de ses financements proviennent d’intérêts véritablement industriels d’entreprises comme Trident, Pacific Seafood Processors, PeterPan Seafoods, etc.

    #conflits_d'intérêts #science