• Lorsque la Grèce est entrée dans la zone euro, on savait déjà qu’elle était déficitaire

    http://www.atlantico.fr/decryptage/zone-euro-grece-goldman-sachs-crise-dette-eclatement-federation-michel-agl

    Lorsque la Grèce est entrée dans la zone euro, les investisseurs européens ont accueilli l’événement comme pour les autres pays deux ans auparavant. Les taux d’intérêt sur la dette publique grecque sont descendus au niveau des taux allemands ! Les agences de notation, ces soi-disant boussoles des marchés, ont confirmé la qualité de la dette grecque. Pourtant, pendant que les marchés et leurs informateurs se mystifiaient eux-mêmes dans leur aveuglement, les indicateurs macroéconomiques étaient parlants. La balance courante de la Grèce, qui était déficitaire déjà de l’ordre de 7 % du PIB au moment de l’entrée du pays dans l’euro, s’est effondrée à partir de 2004, atteignant 15 % du PIB en 2007.

    Cela veut dire que la dette privée et la dette publique ont augmenté vertigineusement de concert, rendant le pays de plus en plus dépendant des créanciers étrangers, et ceci dans l’indifférence totale des fameux marchés censés discipliner les débiteurs.

    Le plus savoureux de l’affaire est qu’en 2004 déjà un audit avait été produit, qui montrait que les comptes publics étaient sans rapport avec les comptes officiels et cela grâce à Goldman Sachs qui avait aidé le gouvernement grec à camoufler des dettes par des swaps permettant de les sortir de la comptabilité publique.

    #Grèce, #pauvre_Grèce