AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • « London 2012 : les jeux de l’austérité ! » (Le Sifflet enroué n° 27)
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article1849

    L’austérité imposée par les gou­ver­nants est com­bat­tue en Grande-Bretagne : pen­dant l’hiver 2010, les étudiants s’étaient opposés aux mesu­res du minis­tre des finan­ces George Osborne ; mesu­res qui aug­men­taient ver­ti­gi­neu­se­ment les frais uni­ver­si­tai­res. Dès ce moment, le budget de l’Etat pour les Jeux olym­pi­ques était offi­cia­lisé : 9,3 mil­liards de livres ster­ling (soit actuel­le­ment 11, 7 mil­liards d’euros).

    C’est en mars 2012 que des par­le­men­tai­res bri­tan­ni­ques se sont publi­que­ment inquiétés du coût de cette foire concur­ren­tielle au muscle étatisé : dans un rap­port par­le­men­taire, ils esti­ment que la fac­ture pour l’État pour­rait fina­le­ment être de 13 mil­liards d’euros, voire même attein­dre 24 mil­liards selon cer­tai­nes esti­ma­tions.

    Rien d’étonnant à cela : les frais des gran­des messes compé­ti­tives mon­dia­lisées sont systé­ma­tiq­uement mini­misés au départ, puis devien­nent colos­saux par la suite. La dette des JO d’été de Montréal en 1976, par exem­ple, n’a été rem­boursée qu’au bout de trente ans ; seu­le­ment en 2006. « Alors que les auto­rités muni­ci­pa­les avaient estimé le coût des Jeux à 124 mil­lions de dol­lars, la ville de Montréal accu­mula une dette de 2,8 mil­liards de dol­lars, équi­valant à 10 mil­liards de dol­lars de 2009, qu’elle mit trente ans à rem­bour­ser » (Andrew Zimbalist, « Cela vaut-il le coût ? », Finance & dével­op­pement-maga­zine tri­mes­triel du FMI , mars 2010, p. 8).

    De la bouche même de Jacques Rogge, la dette grec­que est en partie dét­erminée par la fac­ture des jeux olym­pi­ques de 2004 qui a fini par être plus de cinq fois son esti­ma­tion ini­tiale. Comment se fait-il qu’en pleine poli­ti­que néo-libé­rale d’austérité, une telle somme puis­sent être allouée aux Jeux olym­pi­ques ; au nom de quoi ?