• Tariq Ramadan dénonce l’hypocrisie de la finance islamique en marge d’Investissima - Tariq Ramadan
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    Ainsi, la finance islamique a réussi, au gré d’une savante ingénierie financière, à trouver des substituts conformes à l’islam à tous les instruments de placement, des plus sûrs aux plus spéculatifs : on trouve des obligations islamiques (sukuk) qui contournent l’intérêt, prohibé en islam, grâce à la technique de « ijara ». Et si l’islam interdit la spéculation, des équivalents licites aux options et produits dérivés ont été échafaudés (« arbun » ), permettant l’essor des produits structurés islamiques. Même la vente à découvert, pratiquée par les hedge funds, devient islamiquement correcte avec l’usage d’un contrat à terme qui évite l’endettement. « L’approche, dit Tariq Ramadan, est trop utilitariste, et sa dimension éthique reste marginale. »

    Tandis que les médias occidentaux se focalisent, de la Tunisie à l’Egypte, avant tout sur la charia, et parfois grossissent n’importe quel incident, comme si c’était la préoccupation essentielle des peuples, la question sociale et économique, et les débats qu’elle suscite à l’intérieur des courants islamistes, ne sont pas suivis et couverts. Or les orientations néolibérales des Frères musulmans sont fortement contestées à la fois à l’intérieur de ces organisations et à l’extérieur. C’est sur ces questions que se fera le véritable clivage

    #Frères #néolibéralisme