Quand un allocataire du #RSA s’immole dans une #CAF : Enquête | Social, économie et politique
►http://www.actuchomage.org/2012081822002/Social-economie-et-politique/quan-un-allocataire-du-rsa-simmole-dans-une-caf-enquete.html
Pour les syndicats, la complexité à gérer le RSA est renforcée par la réduction des effectifs aggravée par le gouvernement précédent. La situation de la CAF des Yvelines, dont l’ensemble des sites sont fermés tous les après-midi depuis deux ans afin de permettre un « rattrapage » dans le traitement des dossiers, en témoigne. Certaines antennes, comme Limay, ont même fermé. « Nous avons perdu 50% de nos effectifs », explique Christine Malinowsky, Responsable CAF CGT au niveau des Yvelines. « En 1991, lors de la départementalisation, nous étions 1.391 salariés, en 2012 nous ne sommes plus que 653, avec une moyenne d’âge de 47/48 ans ». Les techniciens CAF, salariés de droit privé, s’estiment déconsidérés, avec un salaire d’embauche de 1.100 € après deux années d’études. Au bout de 36 ans de métier, cette technicienne-expert qui se déplace sur toutes les Yvelines pour boucher les trous, gagne pour sa part 1.800 €. « Je ne suis pas étonnée par ce qui s’est passé, dit-elle, car nous sommes confrontés depuis plusieurs années à une montée d’une misère sociale insupportable. Aujourd’hui, nous instruisons des dossiers RSA pour toutes les catégories sociales ».