• « On n’a plus le temps... »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/10/HALIMI/48240

    Ceux qui se désolent du manque d’attention à leur cause, à leur activité, se voient souvent opposer la même explication : « On n’a plus le temps. » On n’a plus le temps de se plonger dans un livre « trop long », de flâner dans une rue ou dans un musée, de regarder un film de plus de quatre-vingt-dix minutes. Ni celui de lire un article abordant autre chose qu’un sujet familier. Ni de militer ni de faire quoi que ce soit sans être aussitôt interrompu, partout, par un appel qui requiert d’urgence son attention ailleurs.
    Pour une part, ce manque de temps découle de l’apparition de technologies qui ont permis de… gagner du temps : la vitesse des déplacements s’est accrue, celle des recherches, des transmissions d’informations ou de correspondances aussi, souvent à un coût modeste ou dérisoire. Mais, simultanément, l’exigence de vitesse n’a cessé d’obérer l’emploi du temps de chacun, et le nombre de tâches à réaliser a explosé. Toujours connecté. Interdit de musarder. On n’a plus le temps

    • Une nouvelle édition électronique sera lancée dans les mois qui viennent. Elle permettra au lecteur de passer instantanément d’un format qui reflète le journal papier, son déroulé, sa mise en page, à un autre plus adapté à tous les écrans. Une édition spécifique destinée aux tablettes et autres liseuses est également en préparation. Par ailleurs, nous avons observé que nos archives avaient suscité un vif intérêt — les ventes de notre dernier DVD-ROM ont largement excédé nos attentes. Aussi allons-nous prochainement proposer à tous nos abonnés, pour une somme modique, l’accès instantané à n’importe lequel de nos articles publié entre la naissance du Monde diplomatique en mai 1954 et le numéro en cours. Enfin, chacun, abonné ou non, pourra bientôt disposer, grâce à un forfait, de tout notre fonds documentaire pendant quelques jours. Ces nouvelles fonctionnalités du site Internet, que nous espérons déployer dès le début de l’année prochaine, ont requis un très long et très lourd investissement de notre part. Nous en attendons enfin des revenus réguliers. Ils contribueront à la défense de notre indépendance.