Sombre

“When all are guilty, no one is; confessions of collective guilt are the best possible safeguard against the discovery of culprits, and the very magnitude of the crime the best excuse for doing nothing.” (Hannah Arendt) Laŭ la krio de la koko tuj spirito ĉiu, kie ajn li vagas, rapidas hejmen (L.L. Zamenhof)

  • Pourquoi la censure et le filtrage ne marchent pas ? L’exemple des réseaux liés aux troubles de l’alimentation « InternetActu.net
    http://www.internetactu.net/2012/10/30/pourquoi-la-censure-et-le-filtrage-ne-marchent-pas-lexemple-des-reseau

    Filtrer le web pour y éliminer ce qui nous dérange semble a beaucoup une solution simple, magique et logique. Qu’importe si cela ne fait que déplacer le problème ! Car bien souvent, en réaction, les contenus filtrés évoluent, se renouvellent, se déplacent sans réellement disparaître : sur de nouvelles plateformes, dans d’autres espaces, sur d’autres outils qui les rendent toujours plus diffciles à repérer (protection par mots de passes, langage cryptés…). On ferme Mega Upload et 100 000 refleurissent.

    En s’intéressant aux blogs et forums qui évoquent les troubles de l’alimentation, pourchassés sous prétexte qu’ils en font la promotion, les sociologues Antonio Casilli, Fred Pailler et Paola Tubaro nous proposent de porter un autre regard sur le filtrage et la censure. Ils montrent d’abord que celle-ci n’a pas grand effet sur l’existence même des contenus. En étudiant la composition de ces sites, ils montrent comment leur structuration leur permet de continuer d’exister et de se renouveler. Pire, cette censure (potentielle comme véritable) affecte la forme du réseau, destructure les blogs pivots permettant de faire circuler l’information et favorise le développement de l’entre-soi. Le filtrage et la censure ont donc l’effet contraire à celui désiré : ils favorisent les échanges entre ceux qui souffrent de troubles de l’alimentation, ce qui peut-être plutôt positif, tout en les coupant de sources informationnelles extérieures et donc différentes. Au final, ce sont les professionnels de la santé eux-mêmes, ceux qui font de l’information et de la prévention auprès de ces publics, qui ont plus de difficulté à les toucher, à leur faire entendre d’autres messages que ceux qu’ils échangent entre eux. Une belle démonstration qui illustre combien, sur le net, la censure et le filtrage ne sont jamais la solution. – Hubert Guillaud