• Je lisais un article du Parisien à propos des changements de comportements dus à l’inflation et je tombe sur ça :

    « Un meuble contre une boîte de lait » : en Mayenne, un groupe Facebook de troc connaît un succès grandissant

    Sur le groupe Facebook « Je ne jette pas je donne ou troc (en Mayenne et limitrophe) », on échange les objets dont on n’a plus besoin. Mais de plus en plus souvent contre de la nourriture…

    Élodie Goupil en est fière. En quatre ans, son groupe Facebook « Je ne jette pas je donne ou troc (en Mayenne et limitrophe) » s’est imposé comme une référence incontournable dans cette partie de l’Ouest. Aujourd’hui, il compte 10 340 membres. On y propose près de 350 objets par semaine. Et ce n’est pas fini.

    Mais ce succès la préoccupe. « Désormais, 90 % des échanges se font contre de la nourriture, souvent du lait infantile, relève cette trentenaire installée à Vimartin (Mayenne). Ça montre que notre société ne va pas bien. »

    https://www.leparisien.fr/mayenne-53/un-meuble-contre-une-boite-de-lait-en-mayenne-un-groupe-facebook-de-troc-

    L’article d’origine : https://www.leparisien.fr/economie/consommation/face-a-linflation-et-la-shrinkflation-un-francais-sur-deux-a-deja-reduit-

  • Dominique Costagliola : « J’ai reçu des menaces, mais si c’était à refaire je le referais » – L’Express
    https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sciences/dominique-costagliola-jai-recu-des-menaces-mais-si-cetait-a-refaire-je-le-r
    https://www.lexpress.fr/resizer/obcHjmEfxcRvs9jCE5IRAM1uqvc=/1200x630/filters:focal(2752x1480:2762x1490)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/EY5RPSGIZNC2NA6UYDMDG2GUEY.jpg

    Avez-vous l’impression que votre combat en faveur de la rationalité et la méthode scientifique a porté ses fruits ? Accorde-t-on aujourd’hui plus d’importance à ces questions ?

    Je ne suis pas convaincue que l’on ait fait beaucoup de progrès, notamment parce que des comportements qui auraient dû être punis ne l’ont pas été. Il est sidérant qu’une enquête ait pu être lancée contre moi sans aucune base, alors que des chercheurs qui n’ont pas respecté les lois relatives aux études sur la personne humaine n’ont subi aucune conséquence d’aucun type.

    Qu’auriez-vous attendu ?

    Que l’on punisse ceux qui étaient punissables ! Quand des gens ne respectent pas la loi, il est logique qu’ils soient incriminés. Or il ne s’est rien passé. Je parle de scientifiques dont certains sont toujours en poste. C’est incompréhensible.

  • Montbéliard. Cérémonie polémique pour la capitale de la culture : « Ils peuvent me virer, je m’en fous », Hervée de Lafond persiste
    https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2024/03/18/suite-a-la-ceremonie-d-ouverture-polemique-hervee-de-lafond-persiste-

    Sous le feu des critiques depuis samedi soir, la maîtresse de cérémonie maintient ses propos et sa posture : « Les élus savaient très bien ce qu’ils faisaient en me confiant cette mission. On n’est pas chez Poutine. En France, on a le droit de se moquer gentiment du Premier ministre. »

    « On n’est pas chez Poutine. »
    #lol #on_est_pas_chez_poutine

    Franche-Comté. Cérémonie ratée pour Montbéliard, capitale française de la culture 2024 : « On passe pour des ploucs ! »
    https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2024/03/17/montbeliard-capitale-francaise-de-la-culture-2024-on-passe-pour-des-p

    Les déboires de la soirée inaugurale font grincer des dents en haut lieu comme dans le public. Quelles en seront les conséquences ? Alexandre Gauthier, vice-président de l’Agglo en charge de politique culturelle ne peut masquer sa déception.

    #cérémonie_ratée #déception #quelles_conséquences

    Les élus de Montbéliard bien embarrassés après l’accueil musclé réservé à Gabriel Attal
    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/les-elus-de-montbeliard-bien-embarrasses-apres-l-accueil-muscle-reser

    POLITIQUE - Visiblement, la série de boutades est très mal passée. Samedi, lors de l’ouverture à Montbéliard de la « Capitale de la culture » 2024, la maîtresse de cérémonie, la comédienne Hervée de Lafond, âgée de 80 ans, n’avait pas hésité à tutoyer Gabriel Attal sur scène.

    « Tu es venu en avion alors qu’il y a un TGV, tu te prends pour qui ? Pour le Premier ministre ? » , avait-elle lancé au Premier ministre, avant de pointer aussi l’absence de la ministre de la Culture Rachida Dati ou encore les 200 millions d’euros d’annulation de crédits pour le ministère de la Culture en 2024. « On m’avait dit que la soirée s’appelait “Joyeux Bazar”, je confirme », avait rétorqué tout sourire Gabriel Attal.

    Malgré tout, plusieurs élus du Pays de Montbéliard n’ont pas digéré l’attitude d’Hervée de Lafond lors de la cérémonie. Dans une lettre, le député du Doubs Nicolas Pacquot, la maire de Montbéliard Marie-Noëlle Biguinet et le vice-président en charge de la Culture à Pays de Montbéliard Agglomération présentent leurs « plus sincères excuses » au Premier ministre « pour le comportement inapproprié de Madame Hervée de Lafond », elle qui est l’une des trois commissaires artistiques de l’événement culturel.

    « Les réactions de déception et de mécontentement exprimées par nos concitoyens, suite à ce dérapage, soulignent avec force que les comportements grossiers à l’égard d’un premier ministre sont une atteinte à notre République. Ils ne peuvent être tolérés et ne relèvent en aucun cas de la liberté d’expression », écrivent-ils notamment.

    #accueil_musclé #liberté_d_expression #atteinte_à_notre_république

    Faire des blagues et tutoyer : accueil musclé

  • « Coco, ton dessin nous dépeint comme des sauvages » - Rami Abou Jamous
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/coco-ton-dessin-nous-depeint-comme-des-sauvages,7157

    Je me plains parce que mon fils n’a pas de poulet, mais au moins il a des boîtes de conserve. Mais il y en a beaucoup comme Walid à Gaza au nord de la bande de Gaza qui ne trouvent rien à manger. Et la faim commence à arriver à Rafah. Si je regarde la photo de Walid avant et après l’offensive israélienne, je vois vraiment la différence. Pareil avec mes autres enfants.

    Et c’est à ce moment-là que je découvre cette caricature publiée dans Libération de la dessinatrice Coco, qui montre des gens en train de courir derrière des rats pendant le ramadan, pour manger. Je vais considérer qu’elle veut dénoncer la famine à Gaza. Mais je peux te dire Coco, ce n’est pas du tout professionnel ce que tu as fait.

    Ton dessin, il nous dépeint comme des sauvages qui mangent des rats et qui attendent l’iftar [le repas pour la rupture du jeûne] pour le faire. Mais même si je considère que c’est de l’humour noir, tu ne t’es pas dit qu’il fallait parler de tous les facteurs ? Dans ton dessin, tu n’as pas mis ceux qui sont derrière tout ça, qui empêchent de faire rentrer les sacs de farine et qui sont en train de tuer 2,3 millions de personnes. Si tu ne sais pas ce qui se passe à Gaza, c’est un vrai problème. Si tu le sais, c’est encore pire.

  • Transition écologique : « D’où vient cette idée que, pour sauver le climat, il faut absolument ouvrir des mines ? », Jean-Baptiste Fressoz
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/20/transition-ecologique-d-ou-vient-cette-idee-que-pour-sauver-le-climat-il-fau

    La multinationale Imerys projette d’ouvrir à #Echassières, dans l’Allier, une des plus grandes mines de #lithium d’Europe. Le « dossier du maître d’ouvrage » remis par l’entreprise à l’occasion du débat public est un document qu’il faut lire pour comprendre les enjeux que soulève l’électrification du parc automobile. Les chiffres impressionnent : avec des réserves estimées à 375 000 tonnes, Echassières est l’un des plus importants gisements de lithium en Europe. Tréguennec, dans le Finistère, deuxième sur le podium français, serait cinq fois moins riche. L’exploitant annonce une extraction de 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an.
    Etant donné la teneur du minerai, son exploitation implique de retirer du sous-sol plus de 2 millions de tonnes de granit, de les concasser, de les broyer et de les soumettre à divers traitements chimiques. Tout cela consomme énormément d’#eau – sans doute plus de 1 million de mètres cubes – et d’énergie : un four à calcination brûlera 50 millions de mètres cubes de gaz par an et l’ensemble du projet consommera 446 gigawattheures d’#électricité par an, soit un millième de la production électrique française tout de même.

    Le plus surprenant est que, malgré ce gigantisme, le site d’Echassières ne représente qu’une toute petite partie de l’#industrie_minière nécessaire pour électrifier le parc automobile français. De cette #mine, Imerys prévoit de sortir suffisamment de lithium pour fabriquer 17 millions de #voitures, soit seulement un tiers du parc actuel. Bien d’autres Echassières en France, et surtout ailleurs, sont donc à prévoir. Cerise sur le gâteau, le lithium ne représente que 4 % du poids des batteries des véhicules électriques, les 96 autres – graphite, aluminium, cobalt, manganèse, nickel et cuivre – posant aussi des problèmes environnementaux.

    Redorer le blason de la mine

    L’argument principal à l’appui du dossier est évidemment l’impératif de la transition énergétique. « Le projet, peut-on lire, pourrait représenter une solution de décarbonation permettant de contribuer à l’objectif fixé par l’Union européenne de zéro émission nette d’ici à 2050. » La formulation, alambiquée, se comprend quand on voit le graphique qui suit : à l’échelle européenne, la voiture électrique ne réduit que de 60 % les émissions de CO2 par rapport à un véhicule thermique. Un progrès donc, mais qui nous laisse assez loin de l’objectif de la #neutralité_carbone. Il est probable que l’électrification en cours du parc automobile ne fasse que reporter à un peu plus tard le franchissement des + 2 °C par rapport à l’époque préindustrielle.
    D’où vient alors cette idée que, pour sauver le climat, il faut absolument ouvrir des mines ? Dans un livre récent, La Ruée minière au XXIe siècle. Enquête sur les métaux à l’ère de la transition (Seuil, 352 pages, 23 euros), la journaliste Celia Izoard a retracé l’histoire de cette association. Au début des années 2000, face la montée en puissance de l’industrie chinoise, l’Europe et les Etats-Unis se préoccupent de leur souveraineté minérale, car il leur faut sécuriser des approvisionnements en métaux « critiques » pour l’aéronautique, l’automobile, l’électronique, l’armement… Dans les rapports sur ce sujet, la question du #climat est alors absente. En 2012, Arnaud Montebourg, le ministre chargé de l’industrie, lance, par exemple, la « stratégie du renouveau minier » : il n’est pas question de transition, mais de souveraineté et de « redressement industriel ».

    Naturellement, les ONG considèrent ces initiatives d’un mauvais œil, tant les mines sont, par la nature même de leur activité, polluantes. Le lobby du secteur, Euromines, se plaint de l’hostilité ambiante auprès de la Commission européenne. Arrive 2015 et l’accord de Paris : l’occasion rêvée pour redorer le blason de la mine. En 2017, la Banque mondiale, en collaboration avec les géants miniers, calcule les besoins en métaux pour décarboner l’infrastructure énergétique mondiale. Après cette date, les mêmes rapports, portant sur les mêmes problèmes d’approvisionnement, se placent dorénavant sous la bannière du climat. Le lobby minier parle maintenant « des métaux pour la transition », alors qu’il s’agit souvent de métaux pour l’électronique et l’industrie en général. En quelques années, le climat est ainsi parvenu à réenchanter la mine.

    #voiture_électrique #écologie

    • 5.5 Transports : une consommation au plus bas depuis la fin des années 1980 | Bilan énergétique de la France pour 2020
      https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/bilan-energetique-2020/29-55-transports--une-consommation-au-plus-bas-depuis-la-fin-des-annees-1980.php

      En 2020, l’usage des transports représente 30 % de la consommation énergétique finale, soit 445 TWh, dont 244 TWh sont liés aux déplacements des ménages (cf. 5.2) et 201 TWh relèvent des entreprises et administrations. Par convention statistique internationale, cette consommation exclut les soutes internationales aériennes (31 TWh) et maritimes (11 TWh).

      Il est à peu près impossible de se rendre compte de la quantité de carburant qui part en fumée chaque jour, du fait de nos véhicules thermiques. Du carburant qui disparaît pour toujours. Quand la batterie a une certaine durée de vie... Il faut la remplir, mais elle ne disparaît pas en fumée. Et il y a moyen d’utiliser des sources d’énergies dites renouvelables. De toute façon, un jour, on n’aura plus le choix, l’extraction ne fonctionnera plus, y-aura plus rien dans le sol.

      Qu’il s’agisse de véhicules électriques ou thermiques, le souci premier, c’est le nombre délirant. On rouspète parce qu’on a un smartphone par personne. Mais un smartphone, c’est 100 à 200g de matières. On est dans un monde où l’on prétend que pour vivre il faut un véhicule par personne. Et un véhicule, ce sont 1 à 2 tonnes de matières.

      Donc, batterie ou pas, il faudrait résoudre ce souci du véhicule individuel. Trouver une solution intermédiaire.

      Quant à l’extraction de 2 millions de tonnes de granit, c’est là aussi particulièrement difficile à se figurer. Une sorte d’érosion naturelle en accéléré x1000. Ce n’est pas nocif comme du plomb ou du mercure, mais c’est une forme de révolution de l’habitat, habitat dans lequel il y a des habitants qui vont devoir s’y adapter, au même titre qu’une désertification ou d’un trait de côte qui se déplace. Une parfaite illustration de ce que l’on nomme l’anthropocène.

    • Alors, comme solution, il y avait l’idée de faire de plus grandes voitures, de les attacher l’une derrière l’autre et de les mettre sur des routes spéciales en fer… ça avait l’air très efficace pour transporter plein des gens, partout et à pas cher.

  • Women ask fewer questions than men at seminars
    (de 2017, je mets ici pour archivage)

    ONE theory to explain the low share of women in senior academic jobs is that they have less self-confidence than men. This hypothesis is supported by data in a new working paper, by a team of researchers from five universities in America and Europe. In this study, observers counted the attendees, and the questions they asked, at 247 departmental talks and seminars in biology, psychology and philosophy that took place at 35 universities in ten countries. On average, half of each seminar’s audience was female. Men, however, were over 2.5 times more likely to pose questions to the speakers—an action that may be viewed (rightly or wrongly) as a sign of greater competence.

    (#paywall: si quelqu’un·e a accès...)
    https://www.economist.com/science-and-technology/2017/12/07/women-ask-fewer-questions-than-men-at-seminars
    #statistiques #chiffres #questions #séminaires #conférences #genre #femmes #première_question #hommes

    • How to stop men asking all the questions in seminars – it’s really easy!

      I spotted a short item on gender #bias in academia in the Economist this week and tweeted it, which then went viral. The tweet read:

      https://frompoverty.oxfam.org.uk/wp-content/uploads/2022/09/questions-in-seminars-508x1024.png

      ‘In academic seminars, ‘Men are > 2.5 times more likely to pose questions to the speakers. This male skew was observable only in those seminars in which a man asked first question. When a woman did so, gender split disappeared’. CHAIRS PLEASE NOTE – FIRST Q TO A WOMAN – EVERY TIME.’

      Which confirms an impression I’ve had when chairing assorted discussions – if you let men dominate from the start, it stays that way, but call on women for the first few questions, and things work out much better.

      The research paper that backs up the stats can be found here. It’s based on survey responses of over 600 academics in 20 countriesand observational data from almost 250 seminars in 10 countries. Kudos to the authors, Alecia Carter, Alyssa Croft, Dieter Lukas and Gillian Sandstrom. Their broader recommendations are:

      ‘Increasing the time for or number of questions reduces the imbalance in the questions asked. We recommend that, where possible, the question time not be limited. This could be achieved through, for example, booking a seminar room for longer than one hour so that the next event in the room does not cut short the question time. Having said this, our data suggest that to overcome the male-first question bias, upwards of 25 min is needed for questions, which was a rare occurrence in our data and additionally may be a taxing requirement for the speaker after having given a seminar.

      Alternatively, keeping questions and answers short will allow more questions to be asked during a given question period, and could be an alternative method to allow greater balance in the questions asked. We feel that more could be done through active changes in speakers’, attendees’ and particularly moderators’ behaviour. Having an active, trained moderator may avoid those situations where one audience member seems to be “showing off” (which survey respondents claim to be the case quite often), or is going off-topic, or a speaker who goes over time.

      We would recommend that, should the opportunity arise, a female-first question be prioritised because this was a good predictor of low imbalance in the questions asked in our observational data. In addition, moderators could be trained to see the whole room (location was mentioned as a factor), and to maintain as much balance as possible with respect to gender and seniority of question-askers. In the open-ended survey questions, respondents complained that moderators call on people they know or more senior people, overlooking the rest.

      https://frompoverty.oxfam.org.uk/wp-content/uploads/2022/09/speeches-disguised-as-comments.jpg

      Although it may seem fair to call on people in the order that they raise their hands, doing so may inadvertently result in fewer women and junior academics asking questions, since they often need more time to formulate questions and work up the nerve.

      Our data clearly show that women are not inherently less likely to ask questions when the conditions are favourable—there is no gender bias when a woman asks the first question. Our suggestions should be seen as aims to create favourable conditions that remove the barriers to speaking up and being visible.’

      One of the single most useful bits of gender-related research I’ve read in a long time. I will do things differently from now on.

      Update: most useful additional advice on twitter comes from Joe Smith. He attended a recent seminar where the chair announced he would take Qs in order ‘girl-boy-girl-boy’. Lets people know in advance, is obviously fair, and is light hearted and infinitely preferable to male chair ‘look how feminist I am’ trumpet-blowing.

      https://frompoverty.oxfam.org.uk/how-to-stop-men-asking-all-the-questions-in-seminars-its-reall
      #université #recherche #ESR #solution

  • Rénovation énergétique : les lobbys du BTP ont eu la peau de la réforme | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/180324/renovation-energetique-les-lobbys-du-btp-ont-eu-la-peau-de-la-reforme

    Le « choc de simplification » dans la politique de rénovation énergétique, pour lequel ont œuvré les acteurs du BTP, est en réalité un immense recul. Retour sur les derniers mois d’un lobbying qui a vidé de sa substance une réforme ambitieuse.

  • Technique du « parechoquage » : la police tue à nouveau pour un « refus d’obtempérer » - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/03/14/technique-du-parechoquage-la-police-tue-a-nouveau-pour-un-refus-dobt

    14 mars 2024Technique policière, Violences policières

    Dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 mars, un jeune homme qui circulait à scooter, à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, est mort après avoir été percuté par une voiture de police. Il n’avait que 18 ans et était originaire de La Courneuve. Il a été déclaré mort quelques heures après les faits, qui ont eu lieu en début de soirée. Il avait été victime d’un premier arrêt cardiaque, puis avait été réanimé et transporté à l’hôpital où il est décédé.

    Selon un témoin de la scène, « il y avait 2 personnes sur le scoot’ et la voiture de police a coupé la route, ils ont tamponné le mec et après il est rentré dans la camionnette ».

    Cette technique, appelée « parechoquage », consiste à percuter une personne pour l’arrêter. Sa légalisation est réclamée par les syndicats policiers depuis des années. Eric Zemmour avait ainsi déclaré : « Je suis favorable à ce que les Anglais font depuis quelques mois, c’est-à-dire ce qu’ils appellent le contact tactique ».

    Même si elle n’est pas légale en France, cette technique est utilisée par les policiers. Le 6 septembre dernier, à Élancourt, en banlieue parisienne, un adolescent de 16 ans est décédé après avoir été pris en chasse par une voiture de police. Un deuxième véhicule de police s’est mis sur son chemin et l’a percuté.

    Jeudi 13 avril 2023 à Paris, trois adolescents sur un scooter étaient percutés par une voiture de police. Une jeune fille de 17 ans avait été placée dans le coma et un jeune de 14 ans était hospitalisé dans un état grave. Les policiers avaient ouvert leur portière pour déstabiliser le scooter. Grâce aux images, trois policiers avaient été mis à pied.

    En 2007 déjà, deux jeunes avaient été tués à Villiers-le-Bel de la même manière, provoquant d’importantes émeutes.

    Pour rappel, les policiers ne peuvent engager une course-poursuite que pour les délits les plus graves. Et pas pour des refus d’obtempérer, qui sont exclus des consignes officielles. Les agents disent avoir poursuivi le jeune homme parce qu’il n’avait pas son casque. Justification encore plus absurde : on ne fonce pas sur une personne qui est particulièrement exposée car non protégée. D’ailleurs, les enfants d’Eric Zemmour et de Nadine Morano, qui commettaient des délits routiers sous l’emprise de drogue, ont été arrêtés tranquillement et sans être blessés.

    La police ne se contente pas de tuer ou mutiler avec ses armes ou ses méthodes d’arrestation, elle est aussi un danger sur la route. Le 12 décembre, en plein Paris, un homme de 84 ans était décédé après avoir été percuté, en plein jour, alors qu’il traversait sur un passage piéton au vert, par une colonne de policiers à moto de la BRAV. Le 18 décembre, à Senlis dans l’Oise, un homme âgé de 82 ans est mort après avoir été renversé par des gendarmes au niveau d’une station service. C’était à 16h30, alors qu’il faisait jour et que l’octogénaire traversait la rue. Samedi 23 décembre à Saint-Pierre-des-Corps, un jeune homme a été percuté par une voiture de police dans des circonstances troubles. Décédé lui aussi.
    Ces morts, par négligence ou par envie de « parechoquer » des êtres humains, s’ajoutent à la longue liste des vies volées par la police française.

    • Mort dans une collision avec la police en Seine-Saint-Denis : la famille du jeune homme décédé dépose plainte contre les policiers de la BAC
      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/mort-dans-une-collision-avec-la-police-en-seine-saint-denis-la-famille-

      La famille du jeune homme décédé mercredi soir dans une collision avec une voiture de police à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, dépose plainte contre les policiers, a appris vendredi 15 mars franceinfo auprès de son avocat Yassine Bouzrou, confirmant une information du Parisien. Le jeune homme est mort après avoir été percuté à scooter par une voiture de la BAC à la suite d’un refus d’obtempérer. La plainte sera déposée « du chef de violences volontaires, ayant entraîné la mort sans intention de la donner et de violences volontaires aggravées ».

      La famille, par la voix de leur avocat, conteste la version des policiers. Selon le parquet de Bobigny, « l’ensemble des vidéos de voie publique ont été récupérées » et « les premières exploitations confirment que le véhicule de police a dû se déporter de sa file de circulation, en raison d’une priorité non respectée d’un véhicule en cours d’identification ». C’est ainsi que le véhicule de police « s’est retrouvé face au scooter qui arrivait en sens inverse à vive allure après avoir déboîté pour doubler ». Une version également confirmée par les images de vidéosurveillance de l’accident diffusées jeudi soir par France 2.

      Le préfet de police de Paris soutient les policiers

      Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, affirme quant à lui que « cette vidéo corrobore en tout point ce que m’ont décrit mes effectifs » et qu’il n’a donc « aucune raison de remettre en cause la version de [ses] policiers ». Le préfet de police se dit « en totale solidarité avec [ses] effectifs » et ne laissera « pas dire que c’est un acte volontaire ».

    • « C’est la loi qui a permis à la police de tuer nos frères ! »
      https://www.flagrant-deni.fr/cest-la-loi-qui-a-permis-a-la-police-de-tuer-nos-freres

      Neuf mois après la mort de Nahel, l’Assemblée planche sur l’article L435-1 du Code de sécurité intérieure, largement dénoncé comme offrant un permis de tuer à la police. Interview croisée d’Amal Bentounsi, Mahamadou Camara et Issam El Khalfaoui, qui dénoncent le racisme institutionnalisé derrière ce texte de loi.

      Marche 21 Avril 2024
      https://marche21avril2024.my.canva.site/appelmarchecontreracismes

    • Racisme d’État
      Mort de Wanys : les personnels de l’éducation de la Courneuve dénoncent « un crime policier »
      https://www.revolutionpermanente.fr/Mort-de-Wanys-les-personnels-de-l-education-de-la-Courneuve-den

      En grève depuis maintenant 4 semaines, les personnels d’éducation de la Courneuve ont voté ce mardi un communique de solidarité envers les proches de Wanys, tué par la police. Un exemple important face au racisme d’État.

      Alors que le personnel de l’Éducation nationale est en grève depuis près de 4 semaines dans le 93 et que la mobilisation commence à s’étendre dans le 94 et le 95, Wanys, un jeune de 18 ans a été tué par la police ce 13 mars à Aubervilliers. Dans le cadre de la journée nationale de grève dans la fonction publique, la communauté éducative de la Courneuve, réunie en assemblée générale, a communiqué son soutien à la famille de Wanys et a appelé à participer à leur combat. Une démonstration de solidarité exemplaire.

      Ce 19 mars fut une journée de mobilisation contrastée dans la fonction publique. De fait, si 100 000 personnes ont défilé ce mardi dans les rues, la mobilisation de l’Éducation nationale enregistre un recul dans par rapport à la journée nationale de grève du 1er février. Ainsi, tandis que 47 % des professeurs du secondaire étaient en grève le 1er février, ils étaient 30 % de grévistes dans le secondaire ce 19 mars.

      Pour autant, la situation nationale contraste fortement avec la dynamique de grève du personnel de l’éducation dans le 93 qui dure depuis le 26 février pour exiger un plan d’urgence face au manque de moyens. En effet, depuis maintenant 4 semaines les travailleurs de l’éducation s’organisent avec les parents d’élèves dans des assemblées de quartiers, mènent des actions coup de poing en envahissant le rectorat de Versailles ou encore, s’organisent avec leurs élèves en manifestation et en faisant des vidéos sur TikTok.

      C’est dans ce contexte, que dans la nuit du 13 mars, à Aubervilliers, Wanys, un jeune de 18 ans a perdu la vie après avoir été percuté par une voiture de police qui le poursuivait. Si les policiers se sont empressés de qualifier sa mort d’accident survenu à la suite d’un « refus d’obtempérer », ils ont rapidement été contredits par une vidéo circulant sur internet. Dans la nuit de dimanche, une cinquantaine de jeunes ont attaqué le commissariat de la Courneuve pour exprimer leur colère. Alors que depuis 4 semaines, l’État refuse la mise en place d’un plan d’urgence comme le réclament les professeurs en grève, il lui aura fallu moins de 24 heures pour déployer des blindés et des snipers en urgence face à la nouvelle vague de colère.

      Pour ceux qui sont ses anciens enseignants ou ses voisins, l’injustice est frappante. Ainsi, ce 19 mars la communauté éducative de la Courneuve, réunie en assemblée générale, a communiqué son soutien à la famille de Wanys et a appelé à participer à leur combat. Une démonstration de solidarité qui est à suivre, car on aurait tort de penser que la mort de Wanys est sans rapport avec le manque de moyens pour l’éducation dans le 93. Ce sont tous les deux des expressions d’un racisme d’Etat qui opprime les quartiers populaires et qui doit être combattu par un front large comme nous le montre le personnel d’éducation de la Courneuve.

      Communiqué de la communauté éducative de La Courneuve réunie en assemblée générale le 19 mars

      Nous avons appris la mort de Wanys Rahou, tué par une voiture de police la semaine dernière à Aubervilliers. Ce nouveau crime policier endeuille toute la ville : Wanys était pour beaucoup d’entre nous un ancien élève, un voisin, un proche de nos élèves ou enfants. Les vidéos choquantes qui ont circulé sur les réseaux sociaux montrent la brutalité de l’action des forces de l’ordre, qui a amené à la blessure grave d’un autre jeune, également sur le scooter de Wanys.

      Nous partageons nos condoléances et notre soutien à leurs proches. Nous souhaitons rappeler une vérité simple : aucun•e jeune ne mérite de voir sa vie fauchée, pour quelque raison que ce soit. Cette mort s’inscrit dans une continuité de violences et de discriminations racistes que vivent nos élèves et enfants dès le plus jeune âge, de l’orientation scolaire subie aux contrôles policiers abusifs, contre laquelle nous nous insurgeons et que nous dénonçons pour beaucoup depuis longtemps. Combien encore d’élèves, d’ancien•nes élèves, de jeunes devront nous encore pleurer avant que cela ne cesse ?

      Nous revendiquons une école de la justice sociale, une école émancipatrice, une école qui permette à chaque jeune de vivre sa vie pleinement en grandissant. Nous revendiquons pour cela un plan d’urgence depuis plusieurs semaines déjà, dans un département qui cumule les difficultés sociales et la stigmatisation raciste de sa jeunesse. Face à cela, c’est à une nouvelle preuve de la violence policière que nous assistons.

      Depuis la mort de Wanys, tant de questions se posent à nous, personnel•les d’éducation et parents : comment protéger les jeunes ? Comment écouter leur colère ? Comment les accompagner et les soutenir face à ces violences ? Comment leur transmettre des valeurs essentielles comme la justice et l’égalité ? Les mots nous manquent souvent, et nous dénonçons qu’aucune mesure n’ait été prise par beaucoup de directions d’établissement en direction de la communauté éducative depuis le 13 mars (communication aux familles, cellule psychologique, temps banalisé,...). L’école que nous souhaitons et que nous vivons n’est pas fermée sur elle-même, imperméable à la vie de nos élèves et enfants.

      Nous dénonçons la réponse de l’État depuis la semaine dernière, qui a jugé opportun de mobiliser toujours plus de force policière dans la ville : 50 interpellations de jeunes pacifiques dimanche soir, 9 garde-à-vues. Nous demandons que le rôle des personnel•les d’éducation et des parents comme éducateurs et éducatrices soit remis au centre. Une nouvelle débauche de violence n’atténuera jamais la colère légitime des enfants et adolescent•es de La Courneuve, et ne réparera en rien le choc de la mort de Wanys. Nous nous étonnons que lorsqu’il s’agit de moyens policiers démesurés (chars blindés, sniper,...), le plan d’urgence se réalise plus vite que lorsque des établissements s’effondrent et qu’il manque des personnel•les d’éducation face aux jeunes.

      Enfin, nous exprimons notre soutien à la famille de Wanys dans leur quête de vérité et de justice, et notamment à la plainte déposée auprès du tribunal. Nous appelons à participer aux cagnottes en soutien à leur deuil et à leur combat. Nous participerons, en recueillement, à la marche blanche de jeudi, au départ de la mairie de la Courneuve.

      La communauté éducative de La Courneuve réunie en assemblée générale le 19 mars

    • Marche pour Wanys : « Personne ne devrait mourir comme ça » - Bondy Blog
      https://www.bondyblog.fr/societe/marche-pour-wanys-personne-ne-devrait-mourir-comme-ca

      Huit jours après le décès de Wanys R. dans une collision avec une voiture de police à Aubervilliers, près d’un millier de personnes ont participé à une marche blanche à La Courneuve, sa ville d’origine, pour réclamer justice.

  • On a vu pour la première fois des éléphants enterrer leurs morts
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-sciences-du-week-end/on-a-vu-pour-la-premiere-fois-des-elephants-enterrer-leurs-morts_638637

    (...)

    Des éléphanteaux sont morts de façon naturelle, par maladie ou accidents – une autopsie a été réalisée après coup. Dans les cinq cas, leur corps a été transporté par le troupeau sur une longue distance jusqu’à un lieu éloigné des habitations. Il a été mis dans un trou, sur le dos, avec la tête, le tronc et le corps enterrés, les pattes sortant de la terre. L’examen des corps suggère que l’éléphanteau y a été placé délicatement, saisi par les pattes.

    Les traces de pas sur le sol indiquent un effort combiné du troupeau, pour niveler le sol autour du corps. De forts et longs barrissements ont parfois été entendus, pendant près d’une heure. Dans certains cas, le troupeau est revenu plus tard sur le lieu. Ils l’ont ensuite évité avec soin, en empruntent des itinéraires parallèles. Bref, c’est la première description détaillée de ce qui semble être un enterrement animal méthodique et délibéré.

    (...)

  • Cécile Duflot @CecileDuflot / X 
    https://twitter.com/CecileDuflot/status/1765699847624007886

    Pourquoi les soutiens de la relance du nucléaire vont voter l’ (absurde et possiblement dangereuse ) fusion #IRSN ASN qui va bien la freiner ? petite histoire tragique de caprice politique par #méméCécile ⤵️

    Thread by CecileDuflot on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1765699847624007886.html

    Pourquoi les soutiens de la relance du nucléaire vont voter l’ (absurde et possiblement dangereuse ) fusion #IRSN ASN qui va bien la freiner ?

    petite histoire tragique de caprice politique par #méméCécile ⤵️
    Sortie du chapeau en février 2023 un projet de fusionner deux entités qui s’occupent de la sûreté du nucléaire est annoncé. Il a estomaqué tous les acteurs du secteur. Cette « décision présidentielle » est probablement le résultat d’un agacement ET d’un manque de courage.

    Un agacement présidentiel donc : l’hiver dernier le réseau était en tension notamment du fait de l’arrêt pour travaux de beaucoup de centrales. Ça a agacé le président qui a voulu comprendre comment on pouvait être dans une telle panade (fierté de la France tout ça tout ça)

    Le meilleur moyen de se défausser pour le gestionnaire (EDF) est de dire que c’est parce que les contrôleurs sont tatillons (au passage on ne parle pas de contrôler des échafaudages mais des bouilloires radioactives qui peuvent faire de gros dégâts si elles ont un petit bobo)

    donc face au patron mécontent on dit « pas notre faute chef c’est les mecs du contrôle qui nous embêtent nous on serait prêts hein, mais ils nous empêchent » et puis on raconte une anecdote bien choisie et Hop, emballé c’est pesé.

    Parce que oui en France il y a deux organismes : un de recherche et d’expertise « l’ expert », l’IRSN et un qui délivre les autorisations, le « gendarme » : l’ASN. L’idée c’est que ce soit pas le même pour éviter qu’il y ait des pressions.

    Figurez vous que c’était une immense fierté cocardière qui justifiait que « le nucléaire à la française » était plus sûr grâce à ça. C’était un argument massue et il faut le reconnaître, justifié, à ceux qui s’inquiétaient de la sûreté. Chez nous c’était ceinture ET bretelles.

    Ou plus exactement les bretelles ne pouvaient pas dire à la ceinture à quel cran elle devait être attachée. Ce qui est plutôt rassurant quand l’enjeu n’est pas de perdre un pantalon mais de rendre un quart de notre territoire inhabitable….

    Alors donc on dit au président « c’est pas nous chef c’est les contrôleurs qui sont trop pointilleux vu qu’ils sont deux ». Et le chef dit « je vais fusionner tout ça et plus vite que ça. Les spécialistes disent c’est absurde, on va expliquer que c’est idiot et ça va se tasser.

    Des tribunes se multiplient, plein d’anciens très hauts fonctionnaires et d’éminents scientifiques s’alarment et font passer des messages. Que dalle. Le caprice c’est résistant dans la 5e république présidentialisée.

    Donc ça part à l’assemblée, les parlementaires un peu sérieux travaillent et concluent que c’est bien n’importe quoi. Et le projet est rejeté. Mais le capricieux s’entête et ça revient. C’est même plus une histoire technique mais une affaire d’ego (pire motivation politique ever)

    Mais je reviens à pourquoi ça va ralentir : parce que le processus de fusion va être extrêmement long et coûteux en énergie. Il faut redéfinir des modes de fonctionnement , les statuts des personnels, l’organigramme et surtout des process internes pour tenter de garder des séparations effectives des fonctions et ça ça va prendre énormément de temps et probablement d’argent « tiens une ‘tite mission de conseil » tout ce temps et cette énergie ne seront pas consacrés aux missions de base.

    La cour des comptes l’avait dit très nettement en 2014, et l’embarras des membres de la majorité en charge de défendre le projet le montre. Cela aboutit à ce moment lunaire de démocratie parlementaire ou le Président de la commission essaie de faire pipeauter un vote de rejet.

    [ici, insertion du tweet sur le vote en commission… https://seenthis.net/messages/1044797 ]

    Ce que je raconte là est le témoignage navré de grands professionnels, soumis au droit de reserve et pour le coup très attachés au nucléaire français qui ne comprennent pas comment un tel projet a pu arriver jusqu’au vote.

    Il y a aussi un aspect paradoxal c’est que les écologistes anti nucléaire sont aussi contre le projet (qui serait pourtant un frein de fait à la relance du nucléaire) c’est en fait rassurant ça prouve que le cynisme n’est pas partout..

    [dislaimer personnel : je suis aujourd’hui convaincue et je l’ai déjà dit que la priorité d’un chef d’état écologiste aujourd’hui ne serait pas de fermer les centrales nucléaires mais de développer le renouvelable car nous avons perdu BEAUCOUP trop de temps]

    Je ne sais pas si ceux qui ont établi le calendrier de la séance l’ont fait exprès mais ce projet arrivera en séance lundi prochain, le 11 mars…. le jour anniversaire de Fukushima !!! (Il y a toujours de l’ironie géniale qui se glisse dans les caprices)

    Alors comme le pire n’est pas certain et que le vote de la constitutionnalisation de l’IVG a montré que le parlement pouvait prendre ses responsabilités nous verrons. il n’est pas interdit de croire que le parlementaires mesurerons le sens de ce vote et de son absurdité.

    Mais si c’est voté je donne RV dans 5 ans. Pour la récréation de l’IRSN après une commission d’enquête qui aura pointé les failles dans la sûreté et le retard pris etc etc etc…

    Et là, vous avez tout lu et vous vous dites « non mais ça peut pas se passer comme ça sur des sujets aussi sérieux » ben en fait si, et encore plus quand les ministres sont tétanisés par l’Elysee et ne sont plus que des courroies de transmission…. Pareil pour les députés… 😢

  • Grille des salaires informatique 2024
    https://www.externatic.fr/grille-des-salaires-2024

    L’année 2023 a marqué un tournant pour l’économie informatique, avec une stabilité salariale, des défis croissants pour les startups et des changements notables dans les pratiques de recrutement.

    A force, vous finissez par le savoir que je cherche à embaucher, et que c’est compliqué. J’ai à peu près déblatéré sur tous les airs. Les candidats sont nuls, veulent tous des salaires de dirigeant du CAC40 dès la sortie de l’alternance... et j’en passe.

    Je tombe sur cette grille de salaire, et merci à eux de formaliser ce bidule. Parce que c’est un de mes problèmes.

    J’ai des « 5, 10 et 20 ans d’expérience » dans l’équipe. Il y a 5 ans, on avait une pyramide de salaires presque logique. Et les covids+startups sont arrivés. Et là, j’ai donc les candidats à 5 ans d’expérience qui demandent les mêmes salaires que les 20 ans d’expérience (avec 5 jours de télétravail). Cela fait 3-4 ans que je tente de remonter tout le monde, et on se retrouve désormais avec qq chose d’à peu près conforme.

    Le truc, c’est qu’une fois les salaires octroyés, faut gagner l’argent qui les paie. Et là, c’est la même affaire. Il faut augmenter les prix de vente si on ne veut pas se retrouver en burn out collectif. Même effort, augmentation progressive des prix de vente.

    Mais c’est en quelque sorte sans fin. Le candidat 5 ans d’expérience me donne son salaire actuel. Je lui propose +7%. Il me répond qu’il ne viendra pas à moins de +14%. Ça me saoule, tant pis pour moi, pour l’équipe, hors de question de devoir augmenter toute l’équipe de 10 à 20% juste parce qu’il y a un candidat qui décide que c’est le salaire qu’il « mérite ».

    La grille de salaire est pas mal parce qu’elle dit que le candidat demande le haut de la fourchette++, mais qu’il n’est pas totalement déconnant non plus, et elle montre une seconde chose.

    Observez les postes dit de « support » aux utilisateurs. Oui, les postes pénibles où il faut porter assistance, sur le poste de travail. Les postes du « care » de l’informatique. Oui, ce sont les moins bien payés. Parce que s’occuper des humains c’est facile et ça ne doit pas coûter cher. Par contre, s’occuper des machines et leur faire faire ce qu’on veut, c’est plus noble, et ça justifie de filer des salaires de fin de carrière à des débutants.

    Et là, je vous parle d’informatique. Mais on pourrait tenir le même raisonnement pour les ingénieurs qui bossent avec les industriels. Il y a ceux qui bossent pour l’industrie quelconque... salaires « normaux ». Et ceux qui bossent pour les pétroliers. La mention « industrie pétrolière » sur le CV, c’est de suite +30 à +40% sur le salaire à même niveau d’expérience et d’ancienneté.

    Plusieurs semaines que je rumine ce truc sans savoir par quel bout le prendre, parfaitement conscient du côté acrobatique du discours. Et à vrai dire, ça donne juste envie de lâcher l’affaire. Filer des salaires de fin de carrière à des gamins, ça me zut (les gamins ils veulent le même salaire que ce que je me paie, vous voyez le délire ? oui, j’ai pas un Porsche Cayenne sur le parking, c’est pas mon trip, on est des gagne-petits dans la boiboite, des crevards de l’informatique, on ne survend pas les prestations, on leur en donne pour leur argent à nos clients...).

    • Haha moi je me paye moins que le salaire « jeune diplomé » de mon poste après 20 ans d’expérience. À la limite là juste depuis un an je me paye ce premier palier parce que j’ai un CDD de 2 ans pour un projet précis avec une université publique (qui a une grille du coup). Mais à la fin de l’année rebelote pour redescendre.

      Sinon c’est beaucoup trop compliqué ces grilles : Bernard Friot il dit juste de 1 à 3 niveaux, voire de 1 à 5 grand maximum, et surtout quelque soit le métier !

      Et encore il dit que ça c’est parce qu’avec notre éducation libérale, l’état d’esprit des gens n’est pas prêt à assumer la responsabilité d’un salaire unique (= la responsabilité de participer ensemble à toutes les tâches, faciles ou complexes, ingrates ou pas, quelque soit notre revenu) et donc il faut garder des paliers dans un premier temps. Mais que à terme, au fil des années, le but est bien de glisser petit à petit vers un salaire unique quelque soit les tâches.

      C’est le cas dans le réseau Libre-Entreprise : certaines boites ont des paliers restreints (surtout pas de 1 à 10), et un certain nombre de boites ont choisi le salaire unique dès le départ : parce que les gens dès le départ ont tous (celleux qui ont fondé, et celleux qu’illes recrutent) l’état d’esprit communiste. Ah oui : et pour être dans le réseau faut obligatoirement une personne = une voix, quelque soit le statut (coopérative ou autre).
      https://www.libre-entreprise.org/charte

    • Je n’arrête pas de dire que ça vaut le coup de former soi-même les grands débutants, pas forcément des jeunes loups aux dents qui grincent : parce que les gus, en plus de les payer trop cher, faut se les fader 7 h/jour et là, t’as juste pas envie.

      Y a des gens qui cherchent une reconversion et qui seraient reconnaissant de ne pas avoir pour se faire une formation roulée sous les aisselles, dispensée sur un coin de table, au prix d’une année d’étude universitaire.

    • Bizarrement (enfin non) c’est souvent ceux qui se voient bien plus compétents qu’ils ne le sont qui demandent des salaires mirobolants. J’en ai un dans mon équipe qui m’a pondu un laïus de 20 lignes à sa gloire pour réclamer un salaire qu’il ne devrait avoir que dans 5 ans au moins (à mes yeux et s’il progresse parce que c’est pas trop ça là...).
      Et les candidats qui sortent de formation et qui réclament un 38K (et on est en province hein), ah ah...
      Mais oui le salaire unique ou la grille à paliers restreints ça règlerait pas mal de problèmes.

    • Et d’un côté quand le modèle de réussite vanté par nos dirigeants c’est de faire du pognon à tout prix, comment en vouloir vraiment à ces candidats/collègues qui pensent que tout passe par là ? Quand le patron gagne 10 fois ce qu’ils gagnent, ben oui je comprends que le refus d’augmentation ça passe pas toujours bien... (remarque, ça leur apprend ce que c’est le capitalisme tiens)

  • Témoignage d’un rescapé de la distribution d’aide qui a tourné au drame à Gaza : « Tout le monde s’est précipité pour fuir les balles » – Libération
    https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/temoignage-dun-rescape-de-la-distribution-daide-qui-a-tourne-au-drame-a-g
    https://www.liberation.fr/resizer/SrOxKTCW4H7nlCiupVlAdbdjbxU=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/4CZSSE7TJRDVXHFEUITOIEI7JA.jpg

    « C’est à ce moment-là que les tirs ont commencé. Il y avait des snipers et des tanks qui ont commencé à tirer sur les gens qui attendaient l’aide. J’ai commencé à voir les gens tomber autour de moi. J’ai vu un homme se prendre une balle dans la tête. Un autre dans l’abdomen. Un troisième s’est pris une rafale dans les jambes. J’étais abasourdi, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. J’avais l’impression qu’on était entourés. S’il y a eu un mouvement de foule, c’est à cause des tirs, parce que les gens ont eu peur. C’est vrai que tout le monde s’est précipité, mais c’était pour fuir les balles. On a essayé de se réfugier dans un bâtiment détruit tout proche avec plusieurs personnes. Ceux qui fuyaient vers la plage, ils ont été visés par les snipers et les tanks. Tout le monde était surpris. On se demandait : “Pourquoi tirent-ils ? Pourquoi est-ce qu’ils nous tuent ?” On était juste là pour la nourriture.

  • Punitions collectives, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, mars 2024)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2024/03/BREVILLE/66629

    Jadis apanage de l’extrême droite, l’idée a récemment conquis le camp du président Emmanuel Macron. « Il faudrait qu’à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles, une sorte de tarif minimum dès la première connerie », préconisait le chef de l’État au lendemain des émeutes de l’été 2023, dans une logique digne de la mafia : un individu se montrerait d’autant plus obéissant qu’il sait ses proches menacés. Chargée d’affiner ce projet, la ministre des solidarités a promis la mise en place de travaux d’intérêt général pour les « parents défaillants », une sanction pénale assortie d’une menace d’emprisonnement en cas de non-exécution.

    Les amateurs de kataskaphê inventent un nouveau contrat social : en haut de l’échelle, tout succès mérite récompense individuelle ; en bas, tout échec appelle une punition collective.

  • Comment la société française a appris à mépriser les « paysans » et leurs « #patois »

    Les manifestations récentes par lesquelles le monde agricole français a fait entendre ses protestations et ses revendications ont, une fois de plus, fait apparaître des différences profondes, voire des fractures, entre le monde rural et le monde urbain et plus encore entre des images valorisantes de l’urbanité et dévalorisantes de la ruralité.

    La France moderne a été construite depuis Paris, lieu de la puissance politique, en développant un sentiment de supériorité de la capitale sur « la province » (le singulier est significatif) et des villes (supposées modernes) sur les campagnes (supposées arriérées). Au lieu d’être fédérale, vu sa diversité, « la France est un pays dont l’unité a été construite à coups de cravache […] par l’autorité de l’État central », selon Jean Viard.

    Les normes sociales valorisées ont donc été celles, urbaines, de la ville-capitale érigée en phare de l’État hypercentralisé. On le voit, par exemple, dans le fait qu’en français le mot urbain a le double sens « de la ville » et « poli, courtois » et que le mot paysan a le double sens de « rural, agricole » et « rustre, grossier ». Ce mode de relation est clairement confirmé par une analyse sociolinguistique plus large, comme on va le voir ci-après. En effet, la sociolinguistique a pour but d’étudier principalement deux choses : les effets de l’organisation d’une société sur les langues qu’on y parle et ce que la place faite aux langues révèle de l’organisation de cette société.
    Paris, ses bourgeois et leur langue érigés en modèle

    C’est en effet la langue de la capitale qui a été imposée notamment à partir de la Révolution française à l’ensemble des populations progressivement rattachées à la France. Elle est considérée comme la langue « normale » en France. Et c’est le français des classes supérieures parisiennes qui a été prescrit comme modèle d’expression. Ainsi le grammairien Vaugelas définissait-il ce « bon français » en 1647 :

    « La façon de parler de la plus saine partie de la Cour […] Quand je dis la cour, j’y comprends les femmes comme les hommes, et plusieurs personnes de la ville où le prince réside. »

    La prétendue supériorité universelle du français, par opposition à toutes les autres langues et d’autant plus aux « patois régionaux », affirmée dès 1784 par le pamphlétaire Rivarol, est régulièrement reprise dans les discours étatiques jusqu’à aujourd’hui, par exemple par le président de la République lui-même lorsqu’il inaugure une cité qui cultive les mythes sur la langue française.

    Tout au long du XIXe siècle, la construction de la nation française passe par cette vision de la langue française, que l’école de la IIIe République (1870-1940) est chargée de mettre en œuvre de façon particulièrement offensive.

    En 1951, le phonéticien Pierre Fouché poursuit cette vision suprémaciste de la langue de Paris et de ses classes dominantes en établissant pour l’enseignement une norme de prononciation du français sur le modèle d’une « conversation soignée chez des Parisiens cultivés ».
    Les « patois pauvres et corrompus » des campagnes « provinciales »

    Quant aux autres langues de France, comme on les appelle depuis 1999, elles ont, à l’inverse, été disqualifiées par le nom de « patois » au départ méprisant, par l’association au seul monde rural et à une arriération prétendue. L’origine du mot « patois » est discutée, mais il est très probable qu’il vienne du verbe « patoiller » qui veut dire soit « marcher dans la boue, barboter, patauger », soit « gesticuler, parler en faisant des signes avec les mains ». Dans les deux cas, c’est un terme péjoratif à l’origine.

    Or, tout ceci est doublement faux : ces langues étaient aussi celles des villes (à Marseille par exemple le provençal était la langue générale jusque dans les années 1920) et d’intellectuels (Frédéric Mistral, licencié en droit, a reçu le prix Nobel de littérature pour son œuvre toute en provençal).

    Mais les préjugés sont fondés sur un aveuglement pour ne voir que ce que l’on veut voir. Ainsi, on lit dans l’Encyclopédie (1765) :

    « Patois : Langage corrompu tel qu’il se parle presque dans toutes les provinces : chacune a son patois ; ainsi nous avons le patois bourguignon, le patois normand, le patois champenois, le patois gascon, le patois provençal, etc. On ne parle la langue que dans la capitale. »

    Le Dictionnaire de Furetière (1690) précisait :

    « Langage corrompu et grossier tel que celui du menu peuple, des paysans, et des enfants qui ne savent pas encore bien prononcer. »

    À la création de la 1ere République française, ses responsables considéraient ainsi que dans les provinces on parlait « ces jargons barbares et ces idiomes grossiers » à « éradiquer » (Rapport Barrère, publié en 1794). Pourquoi ? Parce que « nous n’avons plus de provinces et nous avons encore environ trente patois qui en rappellent les noms » dont « deux idiomes très dégénérés » et parce que « l’homme des campagnes, peu accoutumé à généraliser ses idées, manquera toujours de termes abstraits » à cause de cette « inévitable pauvreté de langage, qui resserre l’esprit » disait le Rapport Grégoire (publié en 1794). Il ajoutait « les nègres de nos colonies, dont vous avez fait des hommes, ont une espèce d’idiome pauvre », ne mesurant pas le racisme linguistique de son propos.

    Le mépris des provinciaux, des ruraux et de leurs langues, alimentés par ces préjugés conjugués, a été sans borne. Il a culminé au XIXe siècle sous la forme d’un véritable racisme, dont celui contre les Bretons ou les Méridionaux, bien attesté.

    À l’époque l’étude scientifique des langues n’existait pas encore. La sociolinguistique, qui se développe à partir des années 1950-1970, a montré par la suite que toutes les langues sont égales (y compris celles dites « patois ») : aucune n’est supérieure ou inférieure à une autre en raison de ses caractéristiques proprement linguistiques. Ce sont les hiérarchisations sociales qui se reflètent en hiérarchisation des langues ou de leurs variétés locales ou sociales particulières.

    Hélas, comme on l’observe trop souvent et encore plus à l’époque des « fake news », les connaissances scientifiques ont du mal à remplacer les croyances répandues dans l’opinion publique. C’est d’autant plus le cas quand il s’agit de langues en France, pays où a été instaurée une véritable religion nationale de la langue française accompagnée d’une sorte d’excommunication des autres langues.

    En conséquence, cette conception est encore présente de nos jours. Le Trésor de la Langue française (CNRS) la décrit ainsi :

    « Patois : Parler essentiellement oral, pratiqué dans une localité ou un groupe de localités, principalement rurales. Système linguistique restreint fonctionnant en un point déterminé ou dans un espace géographique réduit, sans statut culturel et social stable […]. Langage obscur et inintelligible. Synonymes : baragouin, charabia, jargon. »

    Le « plouc » et son parler aussi méprisés l’un que l’autre

    Aujourd’hui encore, le stéréotype du « plouc » est fortement voire principalement constitué de caractéristiques linguistiques (“phrase, accent, prononciation, langue”), comme le montre l’étude de Corentin Roquebert, qui conclut :

    « On peut relever l’association forte entre des catégories et des objets plus ou moins valorisés socialement, ce qui favorise l’expression d’un jugement social positif ou négatif sur une population : le beauf comme personnage raciste et sexiste, le hipster branché et cool qui n’aime pas le mainstream, la prononciation et l’accent du plouc. »

    Les préjugés glottophobes contre des « patois » supposés employés (uniquement) par des « paysans » sont toujours là. Et même quand les « paysans » et autres « provinciaux » ont finalement adopté le français, bon gré mal gré, on continue à stigmatiser les traces de leurs “patois” dans leurs façons de parler français : mots locaux, expressions, tournures, et surtout accent…

    Le pseudo raisonnement, fondé sur des préjugés, est circulaire : les « patois » ne sont pas de vraies langues puisqu’ils sont parlés par des « paysans »/les « paysans » sont des rustres puisqu’ils parlent « patois ». Les deux stéréotypes négatifs projetés simultanément sur les « paysans » et sur les « patois » (ou les « accents » qu’il en reste), associés les uns aux autres, se renforcent réciproquement et produisent un mépris de classe renforcé.

    https://theconversation.com/comment-la-societe-francaise-a-appris-a-mepriser-les-paysans-et-leu

    #mépris #France #fracture #rural #urbain #villes #campagnes #ruralité #dévalorisation #province #ville-capitale #centralisme #sociolinguistique #langue #bon_français #patois_régionaux #langues_régionales #Rivarol #mythe #nation #Etat-nation #Pierre_Fouché #préjugés #aveuglement #racisme_linguistique #préjugés #racisme #hiérarchisation #plouc #accents #mépris_de_classe

    • Le rapport de domination, en France, entre la capitale et le reste du pays est un fait difficilement contestable. Comme l’indique ce texte, cela se voit notamment par l’obligation, dictée par le pouvoir central d’État, établi à Paris, d’adopter sur tout le territoire la même langue. Pour autant, cet héritage centralisateur ne me semble pas être la seule explication dans la construction d’une idéologie de classe méprisante à l’encontre du monde paysan.

      On pourrait croire, en lisant ce texte, que le pays se résumait à un clivage entre Paris et « la province », cette dernière étant assimilée au « monde paysan », or le pays a compté quand même nombres de grandes villes sur le territoire, qui ont constitué autant de métropoles locales dont l’importance dans le développement du capitalisme en France a été tout aussi déterminante que celle de Paris. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui, le concept politique de « métropole » fait vibrer nombre de représentants de la classe dominante en Europe, y compris en France (et en Île-de-France).

      Témoignage personnel anecdotique : une partie de ma famille est nantaise et j’ai été frappé de constater à quel point les expressions de mépris anti-paysan, quasi-raciste, revenaient dans les propos de mes oncles et tantes. Cela dépasse de loin ce que j’ai entendu, en comparaison, à Paris, en tous cas, pour cette génération-là.

  • Le #gorafi en PLS

    https://www.lamarseillaise.fr/edito/editorial-EC15537928

    Selon Emmanuel Macron, qui s’en est ouvert aux syndicalistes du Modef reçus le 15 février à l’Élysée, en préférant se payer des téléphones portables et des abonnements VOD, plutôt que de choisir une alimentation saine, les « smicards » rendent illusoire la souveraineté alimentaire. Au-delà du mépris de classe dont le chef de l’État est malheureusement coutumier (il ne fut pas le seul, rappelons-nous de l’expression les « sans dents » de François Hollande), cette réflexion est inquiétante tant elle illustre une incapacité à comprendre les enjeux de la crise actuelle et donc l’impéritie du président à apporter des solutions sérieuses.

  • Salon de l’agriculture : après le refus de la FNSEA de participer au débat souhaité par Macron, l’Elysée concède une « erreur » et assure que les Soulèvements de la Terre n’ont pas été « conviés »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/23/salon-de-l-agriculture-apres-le-refus-de-la-fnsea-de-participer-au-debat-sou

    le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, s’était désolidarisé de cette invitation, la jugeant « inopportune compte tenu du contexte ». Les Soulèvements de la Terre constituent « un collectif dont le modèle d’expression est plutôt le cocktail Molotov », a-t-il affirmé dans la matinale de TF1. « Donc, on ne discute pas avec ces gens-là. »

    Mais ça ne les gêne pas de travailler avec des mecs qui pratiquent l’aspersion de lisier sur les préfectures, et qui incendient ou posent des bombes dans des bâtiments publics, parce cela n’est bien sûr d’une expression démocratique bien légitime de la part de personnes qui travaillent beaucoup, qui en ont vraiment marre et qui sont donc en colère...
    #agriculteurs #colère #terrorisme

  • Avast écope d’une lourde amende, l’antivirus a vendu vos données de navigation
    https://www.01net.com/actualites/avast-vendu-donnees-navigation-tiers-antivirus-amende.html

    Comme l’indique le communiqué de l’agence, Avast a « injustement recueilli les informations de navigation des consommateurs par le biais des extensions de navigateur et du logiciel antivirus de la société, les a stockées indéfiniment et les a vendues sans préavis et sans le consentement des consommateurs ». Parmi les informations collectées par ce biais, on trouve les « croyances religieuses des consommateurs, les problèmes de santé, les penchants politiques, l’emplacement, la situation financière et les visites de contenus destinés aux enfants ».

    • Avant de collecter les données personnelles (ce qui est quand même un comble pour un logiciel de sécurité), dès 2018, Avast avait déjà montré de sérieux signes de malhonnêteté. Je me souviens, quand j’étais animateur multimédia, que plusieurs personnes de mes ateliers s’étaient retrouvées à basculer de la version gratuite à la version payante de ce shareware, après avoir effectué une mise à jour de ce qu’elles considéraient comme étant une MAJ de la base antivirale, alors qu’elles basculaient vers une mise à niveau du programme. Une pure arnaque, clairement programmée. Plusieurs de ces personnes se sont senties dans l’obligation de payer.

      https://www.lilapuce.net/Avast-l-embrouille

      Ah... c’est vraiment cool d’être en retraite !

  • « Le pavillon fait partie du rêve français » : Attal promet de doper la construction de maisons - Figaro Immobilier
    https://immobilier.lefigaro.fr/article/le-pavillon-fait-partie-du-reve-francais-attal-promet-de-doper-l

    « Oui, le pavillon fait partie du rêve français ! » Gabriel Attal a été ferme : le premier ministre veut relancer la construction de maisons individuelles. Les Français dont on dit que leurs envies sont souvent en décalage avec la politique du gouvernement, apprécieront. « J’assume de vouloir continuer à permettre à tous les Français qui le veulent, de s’offrir leur propre maison. Ça fait partie du rêve de beaucoup de familles, de classes moyennes qui travaillent dur et aspirent à se loger, si c’est leur choix, dans une maison individuelle », a déclaré le chef du gouvernement, en déplacement à Villejuif (94) pour présenter les grandes lignes de son « choc d’offre ».

    « Ceux qui ont pu émettre des doutes, sur cette question, se trompent », a ajouté Gabriel Attal.

    #immobilier #construction #logement #propriétaire #propriété #artificialisation

    • Ça sent le bétonnage de zone agricole et l’étalement urbain, pas du tout viable écologiquement. La maison individuelle #prête_a_crever française date du libéral de droite Giscard (voiture individuelle, maison individuelle, four individuel… cf en quoi l’individualisme a été une stratégie poilitique) et le coup d’Attal ne vient pas de nulle part… A une époque, j’étais locataire d’un logement où on recevait des publications au nom de mes propriétaires. Au bout d’un moment, avant que mon pote Mohammed ne leur fasse la blague de leur courir après avec dans les mains le paquet des envois, je me suis mise à ouvrir les blisters noirs qui les recouvraient, c’était nh l’hebdo du fn, arf. Bref, donner à chaque français une maison avec un jardin faisait partie des promesses de campagne de l’extrême droite. Comme c’est étonnant.

    • En marche arrière
      Coups de rabot sur la rénovation énergétique des logements
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/20/coups-de-rabots-sur-la-renovation-energetique-des-logements_6217454_3224.htm

      La ponction de 1 milliard d’euros dans les crédits de MaPrimeRénov’, annoncée dimanche par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, suscite l’incompréhension du secteur.
      Par Claire Ané

      MaPrimeRénov’ est le dispositif qui paie le plus lourd tribut aux nouvelles réductions de dépenses annoncées par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, dimanche 18 février : cette aide à la rénovation énergétique va perdre 1 milliard d’euros de crédits en 2024. Elle s’élèvera toutefois à 4 milliards d’euros, soit 600 millions d’euros de plus qu’en 2023, mais sans permettre l’accélération initialement prévue.

      Deux trains de mesures venaient déjà d’être présentés, afin que la rénovation énergétique contribue au « choc de simplification » dans le logement, promis par le chef du gouvernement, Gabriel Attal. La première salve a été lancée par le ministre de la transition énergétique, Christophe Béchu, dans un entretien au Parisien, lundi 12 février. Elle prévoit de modifier le diagnostic de performance énergétique (#DPE), afin de faire sortir 140 000 logements de moins de 40 mètres carrés du statut de #passoire_thermique – étiquetés F ou G –, soit 15 % d’entre eux. Ils échapperont ainsi à l’interdiction de mise en #location, à laquelle sont déjà soumis les logements classés G+, qui doit être étendue à l’ensemble de logements G début 2025 et aux F en 2028.
      S’ajoute une confirmation : les travaux de rénovation des G ne s’imposeront pas dès le 1er janvier 2025, mais lors d’un changement de locataire ou d’un renouvellement de bail. Dans ce dernier cas, le propriétaire en sera désormais exonéré si le locataire en place refuse de déménager le temps des travaux. Autre nouveauté : l’interdiction de louer un logement classé G sera suspendue pendant deux ans si la copropriété, dont il fait partie, vote en assemblée générale une rénovation des parties communes

      Deuxième étape, jeudi 15 février : M. Béchu et le ministre délégué au logement, Guillaume Kasbarian, ont rencontré le président de la Fédération française du bâtiment, Olivier Salleron, et celui de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), Jean-Christophe Repon. Ils ont promis de simplifier l’accès à MaPrimeRénov’, début mars, sur trois points : limiter l’obligation de recourir à Mon accompagnateur Rénov’aux propriétaires bénéficiant des subventions les plus élevées, « simplifier le label RGE [pour « reconnu garant de l’environnement » ; que les professionnels doivent obtenir pour que les #travaux soient finançables par MaPrimeRénov’] » et « lever les restrictions de financement concernant les gestes de #rénovation simples et efficaces ».
      Si les premières annonces ont été saluées par certains, le coup de rabot sur MaPrimeRénov’est largement critiqué. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) a estimé que les allégements sur les DPE et l’interdiction de louer « vont dans le bon sens », tout en appelant à « aller plus loin ». Avant de s’alarmer, six jours plus tard, sur X, du fait que « Bruno Le Maire supprime encore 1 milliard d’euros pour le logement » – le budget 2024 prévoyait déjà 2 milliards d’euros d’économies grâce à la fin du dispositif de défiscalisation Pinel, et un autre gain de 400 millions d’euros par le recentrage du prêt à taux zéro. Et la Fnaim d’insister : la baisse des crédits alloués à MaPrimeRénov’ est « incompréhensible, alors que les obligations de travaux énergétiques imposées par la loi doivent s’accélérer ».

      « Incohérence totale »
      La Fédération française du bâtiment, après avoir apprécié les « intentions » du gouvernement visant à relancer MaPrimeRénov’, dénonce l’« incohérence totale » consistant à amputer cette aide, trois jours plus tard. « Comme sur le logement neuf, ces coups de barre laissent craindre qu’il n’y ait plus de vision au sommet de l’Etat. (…) Organiser la mutation d’une filière dans ces conditions devient tout simplement impossible », affirme le syndicat dans un communiqué.

      Le président de la Capeb, qui représente des entreprises du bâtiment de moins de dix salariés (97 % du secteur), estime pour sa part que « la priorité, c’est de ramener les particuliers et les artisans sur la rénovation. Donc de simplifier, alors que les budgets MaPrimeRénov’ont été moins consommés l’an dernier qu’en 2022 ». De fait, les aides attribuées ont diminué en 2023 – passant de 3,1 milliards d’euros à 2,7 milliards d’euros, tandis que 3,4 milliards avaient été alloués, en hausse de 500 millions d’euros. « Si l’enveloppe de 4 milliards d’euros désormais prévue pour 2024 est dépensée, nous aurons réussi un sacré coup de pouce », fait valoir l’entourage du ministre du logement.

      Pour nombre d’acteurs, cependant, il est malvenu de revoir MaPrimeRénov’, alors que la nouvelle formule vient à peine d’entrer en vigueur, au 1er janvier. « On craint un retour en arrière. Pourtant, on a obtenu de généraliser Mon accompagnateur Rénov’, ce qui évite les arnaques et les travaux peu pertinents. Cela permet aussi de donner la priorité aux rénovations d’ampleur, qui sont bien plus efficaces et moins coûteuses qu’une succession de monogestes, et de renforcer les aides pour les ménages les plus modestes. Réduire leur #consommation est d’autant plus nécessaire que les prix de l’#énergie ont flambé », alerte Léana Miska, responsable des affaires publiques de Dorémi, entreprise solidaire spécialisée dans la rénovation performante.
      « Réduire l’ambition sur MaPrimerénov’ est une catastrophe concernant le signal et la lisibilité, considère le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, Manuel Domergue. Et assouplir les obligations de rénovation va aussi créer de l’attentisme de la part des propriétaires bailleurs. Tout cela à cause du fantasme d’une sortie des passoires thermiques du marché locatif. Ce ne sera pas le cas. Si le calendrier de rénovation n’est pas respecté, l’Etat, les maires ne peuvent rien faire, seuls les #locataires gagnent une petite arme : la possibilité de demander au juge d’instance que leur bailleur effectue des travaux. »

      Inquiétude sur l’assouplissement annoncé du DPE
      Olivier Sidler, porte-parole de NégaWatt, association d’experts qui développe des solutions pour atteindre la neutralité carbone en 2050, ne comprend pas le recul prévu sur MaPrimeRénov’. Même s’il lui rappelle la mise en pause de la réduction des pesticides dans l’agriculture, annoncée par Gabriel Attal au début du mois. « Au sein même du gouvernement, le secrétariat général à la planification écologique prévoit 200 000 rénovations d’ampleur dès 2024 [contre 71 600 en 2023] et une montée en puissance pour arriver à 900 000 par an en 2030. Comment y parvenir sans une forte hausse des crédits ? Il faut que tout le monde s’y mette, y compris les professionnels : ils ont fait déraper le coût de la rénovation quand ils avaient assez de travail sur la construction neuve, plus simple. »
      Le responsable associatif s’inquiète aussi de l’assouplissement annoncé du DPE. « Si une partie des petits logements sont mal classés, ce n’est pas à cause du mode de calcul, mais parce qu’ils consomment beaucoup, notamment pour produire de l’eau chaude. Le gouvernement s’apprête donc à changer le thermomètre, mais pas la fièvre ! »

      M. Sidler juge essentiel de ne pas céder à l’Union nationale des propriétaires immobiliers, à la Fnaim et à Bruno Le Maire, désormais chargé de l’énergie (dont EDF), qui voudraient de nouveau modifier le thermomètre : « Ils considèrent que le calcul du DPE désavantage le chauffage à l’électricité, ce qui n’est pas le cas. Or, s’ils obtenaient gain de cause, énormément de logements gagneraient des classes énergétiques et échapperaient aux rénovations nécessaires. »
      Claire Ané

    • Oui, il n’y a pas de pilote dans l’avion.

      Faut savoir que pour lancer des travaux dans une résidence, faut compter au moins 2 ans : dans un premier temps, faut présenter et faire voter un diagnostique obligatoire. Puis débriefer le diag, faire voter le principe des travaux, lancer un appel d’offres, dépouiller les propositions… quand il y en a et repasser au vote.

      Là, avec des gus qui changent les règles tous les 2 mois, c’est totalement impossible.

      On a lancé un appel d’offres pour le DPE obligatoire et fait voter pour l’une des propositions (6 mois de travail) et comme les règles ont encore changé depuis le début de l’année, la boite choisie ne répond plus, vu qu’on a voté pour un devis qui concrètement n’a plus d’objet car ne correspond plus à la législation en cours.

      Donc, va falloir recommencer ?

      Pendant ce temps, les travaux sont bloqués sur les réparations d’urgence qui ne résolvent rien et consomment les budgets.

  • Agriculture française : une colère qui se tient sage | Aude Vidal
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Une-colere-qui-se-tient-sage

    La récente mobilisation agricole a emmêlé tous les ingrédients qui caractérisent la France depuis son accélération illibérale : une pauvreté que le travail peine à résorber malgré les promesses renouvelées depuis 2007 de lui redonner sa « valeur » (morale, voire moralisatrice, mais jamais économique) ; la colère à laquelle donnent lieu ces promesses non tenues et le sentiment d’avoir été le dindon de la farce ; l’arbitrage systématique des gouvernements en faveur des classes dominantes. Source : Écologie politique

  • Hélène Frappat : « Judith Godrèche n’a jamais donné son consentement et soulève une question essentielle et trop rarement abordée, celle du dégoût »
    https://madame.lefigaro.fr/celebrites/cinema/helene-frappat-judith-godreche-n-a-jamais-donne-son-consentement-et-


    Faut tout lire et tout garder.

    Le chemin vers l’émancipation d’un être humain peut prendre des décennies – ce que des personnalités de mauvaise foi, misogynes et réactionnaires, vont utiliser comme argument pour la réduire au silence et la discréditer en affirmant qu’il n’est pas possible de prendre autant de temps avant de parler. C’est ce qu’on appelle le gaslighting. On touche ici à une question fondamentale car elle a aussi des conséquences juridiques, avec la durée de la prescription et le temps que la loi doit donner à un être humain pour pouvoir porter plainte... À mon sens, toutefois, il faut distinguer parole et vérité. Judith Godrèche a parlé bien avant mais la vérité n’a pas pu advenir car ses interlocuteurs n’ont pas pu ou voulu l’entendre. Aujourd’hui, elle bénéficie enfin d’une chambre d’échos, mais cette dernière ne doit pas masquer qu’il ne s’agit pas que de son histoire…

  • Benoît Jacquot, un système de prédation sous couvert de cinéma
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/08/benoit-jacquot-un-systeme-de-predation-sous-couvert-de-cinema_6215357_3224.h


    L’actrice Isild Le Besco et le réalisateur Benoît Jacquot au 57ᵉ Festival de Cannes, le 14 mai 2004. BRUNO VINCENT / GETTY IMAGES VIA AFP

    A la suite de Judith Godrèche, plusieurs comédiennes prennent la parole dans « Le Monde » pour dénoncer des violences et du harcèlement sexuel de la part du réalisateur. Le cinéaste reconnaît certains faits.
    Par Lorraine de Foucher et Jérôme Lefilliâtre

    Dans l’amphithéâtre de Sciences Po à Paris, Julia Roy s’assoit au fond de la salle. L’étudiante de 23 ans vient écouter, ce 29 janvier 2013, la conférence d’un réalisateur qu’elle ne connaît pas, Benoît Jacquot, invité à parler de « politique de l’intime ». « Il me fixe pendant toute la séance, ça m’étonne un peu », raconte-t-elle au Monde onze ans plus tard. A la fin, elle s’approche pour saluer l’animateur de la rencontre. « Benoît Jacquot me saute dessus pour me remettre un papier avec son numéro, et me demande plusieurs fois de l’appeler. »
    Depuis son enfance autrichienne à Vienne, Julia Roy, qui n’a alors joué qu’un petit rôle dans une série télévisée, nourrit une cinéphilie précoce. Elle décide de rappeler ce cinéaste : peut-être peut-il la conseiller, elle qui rêve de faire des films ? Au restaurant Le Hangar, dans le Marais, où ils se retrouvent, « il me regarde comme un miracle ». D’après son récit, il lui fait immédiatement de grandes déclarations : « Il m’annonce qu’il va faire tous ses films avec moi, qu’il m’aidera à écrire les miens, qu’il veut m’avoir tout le temps avec lui et devant lui. » Tout juste est-il déçu en apprenant son âge : il la pensait plus jeune.
    Six ans après, en 2019, c’est une jeune femme traumatisée par la relation nouée avec le réalisateur qui s’enfuit en Autriche. « J’ai été diagnostiquée comme atteinte d’un syndrome de stress post-traumatique. » En janvier 2024, elle découvre les accusations de Judith Godrèche sur sa relation passée avec Benoît Jacquot qui ont motivé l’ouverture d’une enquête préliminaire, mercredi 7 février. Elle décide à son tour d’évoquer publiquement son vécu avec le réalisateur, composé de manipulation, de domination, de violences physiques et de harcèlement sexuel. Certains des faits qu’elle dénonce pourraient ne pas être couverts par la prescription.

    TW #domination_masculine #VSS #viol #pédocriminalité

    l’article se trouve là
    https://justpaste.it/et5dx
    avec : « C’est une histoire d’enfant kidnappée » : l’actrice Judith Godrèche porte plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot ; La lettre de Judith Godrèche à sa fille : « Je viens de comprendre. Ce truc, le consentement, je ne l’ai jamais donné. Non. Jamais au grand jamais. »

    #cinéma

    • Jacques Doillon accusé de viol, d’agression sexuelle et de harcèlement par Judith Godrèche, Anna Mouglalis et Isild le Besco
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/08/jacques-doillon-accuse-de-viol-d-agression-sexuelle-et-de-harcelement-par-ju

      « Le Monde » a recueilli trois témoignages visant le réalisateur de « La Fille de 15 ans ». L’avocate de M. Doillon dit vouloir réserver ses explications à la justice.

      Ce jeudi sur France Inter, Judith Godrèche a accusé le réalisateur Jacques Doillon d’agressions sexuelles sur le tournage du film La Fille de 15 ans, qui a eu lieu au printemps 1987. Il voulait, a-t-elle affirmé, « la même chose » que Benoît Jacquot, contre lequel la comédienne de 51 ans a déposé plainte mardi pour « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans » commis par personne ayant autorité. « Sur le tournage, c’était hallucinant. Il a engagé un acteur (…), il l’a viré et il s’est mis à la place. Tout d’un coup, il décide qu’il y a une scène d’amour, une scène de sexe entre lui et moi. On fait 45 prises. J’enlève mon pull, je suis torse nu, il me pelote et il me roule des pelles. »

      Tout cela se déroule sous les yeux de Jane Birkin, alors compagne du réalisateur, qui l’a engagée comme assistante sur le film. « Il embrassait vingt fois de suite Judith Godrèche en me demandant quelle était la meilleure prise. Une vraie agonie ! », a raconté Birkin dans son journal intime paru en 2018, Munkey Diaries. Le film La Fille de 15 ans est sorti en salles au printemps 1989.
      Lors de son interview sur France Inter, Judith Godrèche a aussi évoqué de façon sibylline, et sans entrer dans les détails, d’autres faits qui se seraient déroulés avant ce tournage, au domicile de Jacques Doillon. Dans sa plainte contre Benoît Jacquot, enregistrée le 6 février par la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris et consultée par Le Monde, elle décrit précisément les agissements de Jacques Doillon. En l’occurrence, il s’agirait d’un viol qu’aurait commis le cinéaste sur elle, alors qu’elle avait 14 ans. Les faits auraient eu lieu rue de la Tour, à Paris, dans la maison de Jane Birkin.

      https://justpaste.it/22zms

      #parents #parentalité #témoins #non_assistance_à_personne_en_danger

  • Un cabinet de conseil a utilisé Richard Ferrand comme cheval de Troie au Parlement | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/060224/un-cabinet-de-conseil-utilise-richard-ferrand-comme-cheval-de-troie-au-par

    euxDeux ans après le scandale McKinsey, la proposition de loi (PPL) sur l’intervention des cabinets de conseil devait permettre à la puissance publique de reprendre la main sur ce « phénomène tentaculaire » ayant progressivement grignoté l’appareil d’État, selon les conclusions d’une commission d’enquête sénatoriale. Mais, le risque est désormais grand que le texte accouche d’une souris, après avoir été vidé de mesures ambitieuses lors de son examen à l’Assemblée nationale, du 24 janvier au 1er février, sous l’influence des représentants du secteur.

    Tandis que l’État et ses opérateurs ont dépensé plus d’un milliard d’euros en prestations de conseil en 2021, la Fédération Syntec (organisation patronale des cabinets de conseil) a en effet présenté une série d’amendements visant à limiter la portée de cette proposition de loi, portée par la sénatrice Éliane Assassi (Parti communiste français) et le sénateur Arnaud Bazin (Les Républicains).

    https://justpaste.it/9ov6s

  • Ça doit pas être triste, le moment où tu essaies d’expliquer à ton client que son site Web vient d’être attaqué par une armée de brosses à dents.

    Three million malware-infected smart toothbrushes used in Swiss DDoS attacks — botnet causes millions of euros in damages
    https://www.tomshardware.com/networking/three-million-malware-infected-smart-toothbrushes-used-in-swiss-ddos-a

    According to a recent report published by the Aargauer Zeitung (h/t Golem.de), around three million smart toothbrushes have been infected by hackers and enslaved into botnets. The source report says this sizable army of connected dental cleansing tools was used in a DDoS attack on a Swiss company’s website. The firm’s site collapsed under the strain of the attack, reportedly resulting in the loss of millions of Euros of business.

    In this particular case, the toothbrush botnet was thought to have been vulnerable due to its Java-based OS. No particular toothbrush brand was mentioned in the source report. Normally, the toothbrushes would have used their connectivity for tracking and improving user oral hygiene habits, but after a malware infection, these toothbrushes were press-ganged into a botnet.