Archiloque

Du code et des loutres

  • Alice Coffin : « Les lesbiennes sont la plus lourde menace contre le patriarcat »
    https://www.youtube.com/watch?v=jMUB4etKle4

    Alice Coffin est journaliste, militante féministe, activiste au sein du collectif La Barbe, co-fondatrice de l’association des journalistes LGBT, de la Conférence européenne lesbienne ou encore la LIG – Lesbiennes d’intérêt général. Elle vient de publier « Le Génie Lesbien » (Éditions Grasset) et elle est l’invitée de #LaMidinale.

    http://www.regards.fr

    Sur les critiques et la violence
    « C’est dur (…). Ce qui marque, ce ne sont pas les attaques, c’est l’inhumanité de certains et je pense notamment à des journalistes. Je ne comprends pas bien la façon d’opérer entre être humains. »
    « Les sujets que j’évoque sont des sujets très durs et je comprends qu’ils fassent réagir parce que ce sont des sujets sur lesquels beaucoup de personnes n’ont pas envie de s’interroger. »
    « Ça serait bien qu’on puisse toutes et tous prendre sur nous et réfléchir deux minutes à la façon dont on agit les uns, les unes avec les autres et avoir une réflexion sur les conséquences que peuvent engendrer nos actes. »
    « Je parle beaucoup de “responsabilités” dans le livre - et notamment de la responsabilité des journalistes et des médias. Ce qui se passe ces derniers jours, c’est une absence totale de responsabilité et un oubli absolu : celui que les journalistes ont beaucoup de pouvoir, notamment celui sur les vies individuelles. »
    « Quand les journalistes choisissent de m’interroger d’une certaine manière, ça a des conséquences sur la façon dont le débat public peut s’organiser et ça a des conséquences sur moi : et pour moi, c’est incompréhensible. »
    « Le temps du combat est infini. C’est ce qui rajoute parfois du désespoir. Je vais mourrir avant que le combat soit gagné. Mais comme le dit ma compagne, Sylvia Casalino, on ne peut pas raisonner en terme de victoire. »
    « On fait face à une montagne gigantesque. »
    « Ce qui me fait tenir, c’est d’être dans l’action avec d’autres militantes. Le fait d’écrire un livre isole un peu et ça concentre les attaques à titre personnel avec des stratégies d’acharnement. »
    « Il n’y a pas de discussion possible. On ne se parle pas. Ça s’appelle une oppression, c’est-à-dire l’impossibilité d’organiser un dialogue et le refus, et presque la compétition, entre des histoires et des vies humaines différentes. »

    Sur la lesbophobie
    « C’est très compliqué pour les femmes hétérosexuelles mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de choses qui ont à voir avec le fait que je sois lesbienne. »
    « Ce qui caractérise la lesbophobie, c’est souvent une oppression pas très connue qui n’est pas juste la somme de l’homophobie et du sexisme. Il y a de l’homophobie et du sexisme mais il n’y a pas que ça. C’est un oppression à part entière et c’est pour ça qu’il existe un mot pour la qualifier : lesbophobie. C’est l’invisibilisation qui marque en particulier : le fait de ne même pas autoriser les lesbiennes d’exister. Même le mot lui-même on a du mal à l’employer. »
    « Les lesbiennes constituent la plus grande terreur du patriarcat. »

    Sur Elisabeth Moreno, les contradicteurs et le courage en politique
    « J’espère qu’elle a lu mon livre mais je ne suis pas sûre. »
    « C’est intéressant ce refus, cette incapacité, de voir d’où vient la violence et toujours la renvoyer à celles qui essayent de s’en prémunir et de s’en protéger un peu. C’est ça la force du patriarcat. »
    « Il y a une impunité totale : ça va être dur et long parce que non seulement ils déchainent leurs forces contre les femmes mais en plus ils leur interdisent de pouvoir s’épanouir si on les dénonce. »
    « Ils [Elisabeth Moreno et d’une manière générale, les contradicteurs] n’ont pas compris ce qu’il se passait dans le monde en termes d’oppressions sexistes. Parce que s’ils l’avaient compris ils ne pourraient agir comme ils le font. »
    « Il y a un problème de courage politique. Il y a un problème de pleine lucidité de ce qu’il se passe et il y a un problème de la manière dont on le dit. »
    « Ce matin [sur France Inter], Elisabeth Moreno était au bord de dire que la domination masculine est partout. »

    Sur l’affaire Girard/Mazneff et les élu-es parisiens
    « Il y a de la lâcheté et il y a une frayeur parce qu’il y a une peur en politique. Ils sont terrorisés. »
    « Je découvre qu’ils [les élu-es] sont terrorisés de faire le moindre petite geste, ou de prononcer une parole qui pourrait être réutilisée, interprétée. »
    « Il y a de la part des élus parisiens une forme de lâcheté et une peur qu’on a même essayé de m’inculquer : on m’a dit “fais attention, tu sais Christophe Girard est très puissant”. »

    La suite du VERBATIM à retrouver ici : http://www.regards.fr/la-midinale/art...

    #féminisme #femmes #homosexualité #patriarcat #lesbiennes #lesbianisme

    • Pour retrouver l’URL qui fonctionne, je suis tombé sur l’article de Valeurs Actuelles au sujet de son livre. En fait, je ne suis tombé, dans mon moteur de recherche soucieux de la vie privée, que sur des articles de journaux de droite rance. Le comble. Des articles qui te disent qu’Alice Coffin est misandre, qu’elle hait les hommes.

      Cet entretien est passionnant, et on a du mal à trouver la moindre trace de haine dans ses propos.

      Voici l’URL telle que je la retrouve sur le site de Regards.fr
      http://www.regards.fr/la-midinale/article/alice-coffin-les-lesbiennes-sont-la-plus-lourde-menace-contre-le-patriarcat

    • Et aussi :

      Sur son éviction de l’Institut Catholique de Paris
      « Quand je l’ai appris le 4 septembre, je me suis effondrée dans la rue. »
      « Je sais comment cela se passe lorsqu’une institution décide de se positionner contre un individu dans un cadre professionnel. »
      « J’enseigne à la Catho depuis huit ans et là, ils vont me chercher après un été où le combat était contre des violences pédocriminelles… Et c’est l’Eglise qui fait cela ! Le message envoyé est terrible. »
      « J’ai reçu énormément de mails d’étudiants et d’étudiantes de l’Institut Catholique qui m’ont écrit que c’était fou parce que mes cours étaient impartiaux alors qu’ils et elles ont des profs hyper racistes, hyper misogynes, hyper homophobes et que eux, on les laisse dérouler leur argumentaire. »
      « On sait comment les militantes féministes et les militantes lesbiennes finissent : dans le dénuement et la précarité. »
      « Je vais aller devant les prud’hommes [contre l’ICP]. »
      « Ce qui est dommage, c’est que j’aurais adoré discuter avec eux. Parce qu’il y a des choses que je peux comprendre : je suis devenue plus visible, ils reçoivent plein de pressions de donateurs, de parents, de l’archevêque ou que-sais-je ! Mais il faut en parler ! Je ne comprends pas ces méthodes qui consistent à mettre immédiatement la tête sous l’eau. »
      « L’interview avec Sonia Mabrouk ou mon éviction de l’Institut catholique, même combat. La seule chose qui me donne un peu d’espoir, c’est que la chose compliquée, c’est que le piège est de leur côté : leur argumentaire ne tient pas. »
      « Il y a une volonté de ne pas vraiment nous donner la parole parce qu’une féministe, c’est une femme qui dit la vérité sur la vie. »
      « Le message des colleuses féministes, c’est : vous ne voulez pas les entendre dans les micros ou à l’Elysée, et bien on va quand même les inscrire sur tous vos murs pour les voir. »

    • Les médias complices du cyberharcèlement d’Alice Coffin
      https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/151020/les-medias-complices-du-cyberharcelement-dalice-coffin

      Il y a quelques semaines, le nom d’Alice Coffin ne vous disait peut-être rien. Journaliste, militante lesbienne et féministe et élue à la mairie de Paris, son CV suffisait pourtant à justifier qu’on parle de son travail. Depuis, son nom a déferlé sur les réseaux sociaux, noyé dans un flot de propos haineux et lesbophobes. La raison de cette soudaine “notoriété” ? Pas la sortie de son premier ouvrage, Le Génie lesbien (Grasset), mais ses prétendues velléités d’éradication des hommes. Ce sont les médias qui sont à l’origine de ces grotesques accusations.

      Paris Match ouvre le bal, dans un papier daté du 2 octobre, en citant un extrait tronqué du Génie Lesbien (1) : « Il ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer. » L’article prend rapidement de l’écho, suite à la revue de presse de Radio Classique, le même jour. Le compte Twitter de la chaîne poste dans un désolant geste simplificateur « Alice Coffin estime qu’il faut “éliminer les hommes” ». S’ensuit un harcèlement massif de la journaliste et militante, présumée meurtrière, voire génocidaire. À noter qu’avant cela, le chef du service portrait de Libération n’avait pas hésité à provoquer sur Twitter une première vague de cyberharcèlement à l’encontre de l’autrice du Génie Lesbien, en la qualifiant d’ « identitaire peu démocrate » et de « Zemmour lesbien », étalant sa lesbophobie décomplexée.

      Alice Coffin génocidaire, vraiment ?

      « Il ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer. Les éliminer de nos images, de nos esprits, de nos représentations », aurait été une citation plus honnête de ce passage du livre d’Alice Coffin. Mais bien moins piège à clics, à n’en pas douter, pour Paris Match et Radio Classique. Ces médias à forte audience, comme d’autres, ont préféré susciter l’indignation pour générer de l’engagement, faisant fi de leur devoir d’informer correctement. A-t-on déjà assisté à un procédé aussi malhonnête et paresseux pour un auteur masculin ? Seuls les ouvrages féministes, que cela soit celui d’Alice Coffin ou de Pauline Harmange (Moi les hommes, je les déteste, Éditions du Seuil), semblent avoir le droit à un tel traitement.

      Pour Prenons la Une, l’Association des Journalistes LGBTI et l’association Féministes contre le cyberharcèlement, tronquer de la sorte les propos d’une autrice représente un manquement à la déontologie journalistique. En relayant en masse ces propos tronqués, sans prendre la peine de lire l’ouvrage – ou a minima le passage* – dont ils sont issus, les autres médias n’ont pas fait leur travail de vérification d’information.

      Nous souhaitons pointer la paresse avec laquelle la plupart des chaînes d’information ont fait leur choux gras de l’affaire en reprenant sans recul des poncifs vieux comme le monde servant à dénigrer et décrédibiliser la pensée féministe (les féministes sont hargneuses, laides, folles, détestent les hommes, veulent les éliminer…). Nous nous interrogeons, enfin, sur les positions contradictoires de certains médias. Par son silence complice face aux propos de son éditorialiste, Libération, pourtant signataire de la charte de l’AJL contre l’homophobie, suscite notre incompréhension.

      Ces manquements reviennent à placer une cible sur le front d’une autrice, militante féministe et lesbienne. Un risque que tout professionnel de l’information en 2020 ne peut faire semblant d’ignorer.

      Les conséquences de la légèreté journalistiques et du cyberharcèlement

      Insultes, diffamations, menaces de mort, de viols… Notre consœur avait déjà été placée sous protection policière cet été et l’est de nouveau depuis la vague de harcèlement du week-end dernier. Le cyberharcèlement, faut-il le rappeler, peut avoir de graves conséquences sur l’intégrité physique et morale de ses victimes. Plus d’un tiers d’entre elles présentent tous les symptômes du syndrome de stress post-traumatique (2).

      Le cyberharcèlement a également des impacts concrets sur la vie professionnelle. C’est le cas pour Alice Coffin qui, après huit ans à enseigner au sein de l’Institut Catholique de Paris, vient de perdre cet emploi. Motif invoqué ? Un « militantisme trop visible ». L’ICP connaissait le travail militant d’Alice Coffin lorsqu’ils l’ont recrutée. Ce n’était pas une nouveauté. La nouveauté, c’est que les sphères de pouvoir s’attaquent à son travail et à sa personne. La moindre des choses venant de son employeur serait de ne pas l’abandonner au moment même où elle a besoin de soutien.

      Les associations signataires de cette tribune proposent depuis plusieurs années que le cyberharcèlement soit reconnu comme un accident du travail, que l’employeur mette à l’abri la personne harcelée et lui propose son soutien moral et juridique.

      Le traitement des questions féministes / lesbiennes par les médias

      Le cyberharcèlement est un délit passible de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende (3). Comme pour tous les délits, le sexisme et la lesbophobie en sont des circonstances aggravantes. Alice Coffin est femme et lesbienne et les attaques qu’elle subit la renvoient directement à cette double identité. 57% des internautes lesbiennes, gays et bi déclarent s’autocensurer en ligne par peur du cyberharcèlement (4).

      Alice Coffin relaye une pensée féministe qui suscite l’intérêt et la curiosité du grand public ces deux dernières années. La crispation des médias français à s’emparer de ces questions, comme ils l’ont démontré dans le traitement de la vague #MeToo et d’autres questions comme l’ouverture de la PMA, est extrêmement inquiétante. Faut-il en conclure que les médias français font encore barrage aux idées féministes, d’autant plus lorsqu’elles sont portées par une femme lesbienne ? La situation actuelle nous pousse à penser que cette pensée militante n’est digne d’intérêt que lorsqu’elle est tamisée de polémiques et de déformations croustillantes.

      Le fait que les médias soient majoritairement détenus et dirigés par des hommes n’est pas étranger à un tel traitement. Le manque de diversité parmi les journalistes occupant des postes à responsabilité est un problème structurel de nos professions, que PLU et l’AJL appellent à faire évoluer.

      Ce traitement médiatique valide malheureusement tout le propos du livre d’Alice Coffin : la façon dont les œuvres féministes sont systématiquement détournées et déformées pour mieux être invalidées reste intacte. Particulièrement quand les autrices remettent en cause les points de vue dominants, donc ceux des hommes blancs et hétérosexuels. Et a fortiori quand celles-ci ont l’audace non seulement de s’en passer, mais en plus d’être lesbiennes.

  • Metal Gear Solid 2 Retrospective: Be Careful What You Wish For
    https://kotaku.com/metal-gear-solid-2-retrospective-be-careful-what-you-w-1842714771

    The initial technological threat in Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty is Metal Gear RAY. It is an “anti-Metal Gear,” a mech designed to destroy what came before. It is singularly focused on destroying the past, and so is Metal Gear Solid 2. This game is the anti-Metal Gear game. It is the great deconstruction that many fans consider the series’ greatest betrayal. Players wanted to be Solid Snake again, but instead, this game showed them how different they really were from Snake.

  • Hashihime of the Old Book Town
    https://emreed.net/hashihime.html

    Anyone who knows me personally knows this has been a common whine for me every time a new “ironic”/ “critical” / parody VN becomes a primary object of discussion for a short window: Despite the long history, popularity, and measurable influence of the visual novel genre, when one emerges it is often framed as a novelty, and this framing is usually accepted by the press. They’re just so wacky! Even outlets who are typically more oriented towards, y’know, videogamey-games try to critique or provide context to this tendency, they tend to focus on narrative content and comparison to non-VNs. I’m fascinated with visual novels, not just for their narrative but for their form and structure as software and videogames. I hardly consider myself an expert or hardcore fan, I just regularly seek them out and enjoy them. Even with just my cursory knowledge, I want to add something to this discussion (which may be a few months late at this point… but it always comes up again), about important features of the visual novel form, from a Game Studies perspective.

  • The Data Center as Technological Wilderness − A.R.E. Taylor
    https://culturemachine.net/vol-18-the-nature-of-data-centers/the-data-center-as

    A recurring feature in images and imaginations of the data center is the complete absence of human beings. Drawing from ethnographic fieldwork conducted in the data center industry, this essay approaches the visual form of the depopulated data center through the analytic of “wilderness”. Often connoting a domain of “pure nature” uncorrupted by human presence, the concept of wilderness productively resonates with the representational strategies of the data center industry, where the visual elimination of human workers optically configures the data center as a posthuman “pure machine”. Through the experimental juxtaposition of “natural” and “technological” wildernesses, this essay explores how the infrastructure fiction of the depopulated data center intersects with fantasies and futures of technological progress, nonhuman security, automation and data objectivity.

  • Feminist Data Manifest-No
    https://www.manifestno.com

    The Manifest-No is a declaration of refusal and commitment. It refuses harmful data regimes and commits to new data futures.

    1. We refuse to operate under the assumption that risk and harm associated with data practices can be bounded to mean the same thing for everyone, everywhere, at every time. We commit to acknowledging how historical and systemic patterns of violence and exploitation produce differential vulnerabilities for communities.

    2. We refuse to be disciplined by data, devices, and practices that seek to shape and normalize racialized, gendered, and differently-abled bodies in ways that make us available to be tracked, monitored, and surveilled. We commit to taking back control over the ways we behave, live, and engage with data and its technologies.

    3. We refuse the use of data about people in perpetuity. We commit to embracing agency and working with intentionality, preparing bodies or corpuses of data to be laid to rest when they are not being used in service to the people about whom they were created.

    4. We refuse to understand data as disembodied and thereby dehumanized and departicularized. We commit to understanding data as always and variously attached to bodies; we vow to interrogate the biopolitical implications of data with a keen eye to gender, race, sexuality, class, disability, nationality, and other forms of embodied difference.

  • Luigi’s Mansion 3 Is Charming, Frustrating, and Weird as Hell
    https://www.pastemagazine.com/articles/2019/11/luigis-mansion-3-review.html

    And then there’s the money. From a few coins to vast hordes of stacked bills, money is the chief collectable in Luigi’s Mansion 3. But as Patrick Klepek pointed out in his review for Waypoint, there’s practically no use for it. Which is interesting, as it raises some questions about the world the Mario brothers inhabit. The game states the ghosts don’t seem to have an interest in money, and yet they stockpile it, launder it (in the industrial hotel laundry rooms), hide it away in secret caches, and sometimes even inside their bodies.

    Luigi has no real need for money. The only things to spend it on are bonus lives and collectable location map indicators, and the amount of wealth that Luigi can vacuum up in just the first hour of the game is phenomenal. It’s extraction of wealth for the pure extraction of wealth.

    The game is clearly aware of relationships between power and luxury, labor and capital, state and corporation, bosses and employees. There are even nods to collective ownership? But the politics of the game are as inscrutable as the decision to make three of the D-pad buttons do nothing more than make Luigi say, “Mario?”

    Nothing ever really comes together, but at times it doesn’t feel like the game wants to be understood. It’s happy to stretch its spooky arms across a hallway of meaning to poke at the player. One more series of puzzles to think about in your time away from playing.

  • I read every Sonic comic by Ken Penders, and they’re wilder than you could ever imagine

    https://medium.com/@ponett/i-read-every-sonic-comic-by-ken-penders-and-theyre-wilder-than-you-could-eve

    Sure, everyone vaguely knows the Archie comics are weird, and it’s easy to find goofy out-of-context panels. But that’s only skimming the surface. What’s up with the bizarre recurring themes in his stories? The obsession with asshole dads? The weird attempts at mature themes? Dingo firing squads executing civilians? A cartoon bee dying from eating an LSD-laced chili dog? Distasteful allusions to the Holocaust? Implications that teenage Sonic characters were having sex off-screen? Why did any of this happen?
    Few can answer this, because few want to analyze over 100 issues of mediocre furry soap opera comics with bad politics. I mean, there’s no shortage of good Sonic comics you could read instead. Who would be stupid enough to do that?
    Me. My name is Bobby Schroeder, and I’m stupid enough.

  • design notes, a bit on definition hell, and building an “art toy”…
    http://www.nathalielawhead.com/candybox/design-notes-a-bit-on-definition-hell-and-building-an-art-toy

    I keep talking about this, but I think it’s really fascinating how computer art tools typically are restricted to trying to simulate the art tools that happen in real life. We get very little expression that’s unique to the digital format. You actually have to work pretty hard in Photoshop to simulate glitch art. Even pixel art isn’t very directly supported (you kind of have to work a little to get that).
    So when you’re approaching an art tool and the specific goal is to be unique to digital art… designing that is really fascinating. Even just coming up with concepts of “Ok, how do you even support glitch art?” “How should someone draw with a glitch?” is an interesting problem to approach. There’s not defined design language for how you would enable “brokenness” in an art tool.
    Brokenness aside, what is unique to computers and how would you properly enable that in an art tool?
    Tool design is weirdly a lot like game design. When the tools are very new (unique, and no practical “art language” exists for their purpose), you also have to teach people how to use them. They have to be approachable enough for people to feel comfortable to mess around in them. You can’t have any sense of failure or judgement on part of the tool. If things were presented in such a way as there were “stakes” involved, or some kind of urgency for efficiency looming over experimental tools, then I think people would be too intimidated to explore them.
    Like surrealism, abstraction, or a humorous presentation (environment) for them helps a lot.

    The tone a program sets is how people will feel inclined to use it.

  • Subcultural Style and Splatoon
    http://www.firstpersonscholar.com/subcultural-style-and-splatoon

    That cycle of subcultural packaging, sale, consumption, dissipation, and renewal is endemic to subcultural growth and transformation. This cycle is discussed by Ryan Moore (2010) and Dylan Clark (2003), particularly in reference to how punk has died again and again at the hands of mass culture, only to be continuously reborn. In part, this has to do with how easily the materials of everyday life can be made into subcultural signifiers. For punk, it could be as simple as a safety pin or as elaborate as a liberty-spiked mohawk. For hip-hop, it could be anything from an oversized shirt or a pair of limited edition sneakers. The meaning is all in how something is worn, in how it is used. It also springs from what is readily, materially available in post-industrial society.

  • How the 62 Year Story of Art at MIT Shaped the Media Lab Ethos
    https://medium.com/@michaelnaimark/how-the-62-year-story-of-art-at-mit-shaped-the-media-lab-ethos-65f3fd43efb6

    On the opposite end of the Media Lab complex from the Director’s office resides MIT’s Program in Art, Culture, and Technology (ACT), a long-unrelated program which spent 30 years on opposite side of campus, by choice. In 2010, after the Media Lab tripled its size with an expansion, MIT leadership decided to move ACT into the expanded complex, presumably for more interaction with the Media Lab. While the Media Lab is about “technologies that promise to transform,” ACT is about “critical studies and production.”

  • Lexicon
    http://www.twistedconfessions.com/confessional/index.php?n=Lexicon.HomePage

    The basic idea of a Lexicon Game is that each player takes on the role of a scholar, from before scholarly pursuits became professionalized (or possibly after they ceased to be). You are cranky, opinionated, prejudiced and eccentric. You are also collaborating with a number of your peers - the other players - on the construction of an encyclopedia.
    This encyclopedia is an historic one describing some bounded space - a world, or a nation, or an historic event, or perhaps a person or object. Your scholar should have his own entry on the Wiki, and generally you should stick to one scholar for the entire game. Scholars might very well be played over multiple Lexicon games, sometimes even by multiple players.

  • How to run a small social network site for your friends
    https://runyourown.social

    The main reason to run a small social network site is that you can create an online environment tailored to the needs of your community in a way that a big corporation like Facebook or Twitter never could. Yes, you can always start a Facebook Group for your community and moderate that how you like, but only within certain bounds set by Facebook. If you (or your community) run the whole site, then you are ultimately the boss of what goes on. It is harder work than letting Facebook or Twitter or Slack or Basecamp or whoever else take care of everything, but I believe it’s worth it.

    Let’s go back to Friend Camp. While there are a hundred thousand people we can talk to from Friend Camp, there are only about 50 people with an active Friend Camp login. We call ourselves “campers” because we are corny like that. And campers have a special communication channel that lets us post messages that only other campers can see.

    If I make software that makes the lives of 50 people much nicer, and it makes 0 people more miserable, then on the balance I think I’m doing better than a lot of programmers in the world.
    Because we’re mostly all friends with each other, this extra communications mode is kind of like a group chat on steroids. For our community it ends up being a sort of hybrid between Twitter and a group chat. As a result of having a community layer alongside a more public layer, we have a movie night, a book club, and a postcard club. Campers visit each other when we travel, even if we’ve never met in person before. We correspond with each other about what we’re making for dinner and trade recipes. They’re the kind of mundane interactions that you probably don’t want to have with perfect strangers but you cherish in a group of people you care about.

    We are also able to have moderation rules that are hyper-specific to our own values as a community. It lets us maintain an environment that’s far more pleasant than you find on most social media sites.

  • It Looks Like a Lake Made for Instagram. It’s a Dump for Chemical Waste.
    https://www.nytimes.com/2019/07/10/world/europe/siberia-lake-instagram.html

    There is only one problem: The lake is a man-made waste site for a power plant, Heating and Electrical Station Number 5. And that irresistible blue hue is not the color of pristine waters reflecting off the sky, but rather the deposits of calcium salts and metal oxides, according to the electrical company that runs the plant.

  • Labor and Capital
    https://unwinnable.com/2019/07/05/labor-and-capital

    Animation shouldn’t be an underappreciated aspect of game development. Why? The answer is that how you hold your body betrays things like your socioeconomic status. Laborers typically stumble. Capitalists tend to strut. While it may not seem like a big deal, this actually has important implications when it comes to building worlds like the one in Dishonored 2. Social tensions don’t stand out when everybody in the game seems strangely similar. Characters simply aren’t convincing when they don’t walk the right walk. They need habitus. Animation should, in other words, be given every bit as much care and consideration as character models and voice acting by development studios like Arkane. The result would be much richer worlds.

    #bourdieu