• Les mesures draconiennes d’Israël contre la mobilité palestinienne ont commencé bien longtemps avant les attentats suicides
    Mercredi, 03 Avril 2013 - Amira Hass - Publié sur Haaretz, le 1/4/2013. Traduction pour ce site : JM Flémal
    http://www.pourlapalestine.be/index.php?option=com_content&view=article&id=1543:les-mesures-dracon

    Les signes étaient là dès le départ – les signes que ce processus de paix dont on parlait depuis si longtemps était un processus de soumission ; les signes qu’Israël avait l’intention d’imposer au camp d’en face un accord dont les termes étaient loin du minimum exigé par les Palestiniens, et loin de ce que de nombreux pays dans le monde envisageaient en tant que solution à deux États.

    Mais il était malaisé de faire pénétrer ces signes dans la conscience du public (aussi bien dans les médias israéliens que dans les médias internationaux) au-delà de cette curiosité très forte de voir les manifestations extérieures d’une chose dont on croit qu’elle existe réellement : des Gazaouis se baignant dans la mer, une réunion entre le chef du service de sécurité israélien Shin Bet et le chef du service de sécurité palestinien ; Shimon Peres en visite à Gaza ; les patrouilles sécuritaires mixtes ; et nos soldats ne patrouillant plus au cœur des villes palestiniennes.

    Vue depuis la perspective supposée étroite de la bande de Gaza, toutefois, la réalité de l’enfermement était, ressemblait et était perçue comme tout le contraire d’un processus de paix.

    La chronologie est importante, ici − je l’ai répété d’innombrables fois et je répéterai encore davantage – parce que les lecteurs locaux aiment à penser que les interdictions générales imposées à la mobilité palestinienne étaient une réponse aux attentats suicides commis depuis 1994. Ce n’est pas le cas.

    Ça a commencé en janvier 1991, à la veille de la guerre du Golfe. Le général en chef commandant les Forces de défense israéliennes du Centre et du Sud avait alors révoqué une ordonnance plus ancienne, datant des années 1970, concernant « un permis général de sortie pour se rendre en Israël » − en d’autres termes, un permis autorisant les résidents palestiniens des territoires occupés à entrer en Israël et à se déplacer librement à l’intérieure de ses frontières et entre la bande de Gaza et la Cisjordanie.

    • Amira Hass écrit plus loin :

      L’enfermement à l’intérieur de la bande de Gaza permit de faire d’une pierre plusieurs coups, durant le processus de soumission :

      1. La séparation et l’instauration d’une distance entre les hauts responsables et les gens ordinaires en octroyant de « généreux » permis de circuler à une classe choisie de Palestiniens ;

      2. Liberté de mouvement pour les hauts responsables de l’AP qui sont venus de l’étranger et n’ont jamais réfléchi à la réalité qui existait auparavant, celle où les permis n’étaient pas nécessaire, et pour certains prisonniers qui avaient été relâches et s’étaient installés eux-mêmes aux niveaux supérieurs de la direction de l’AP ;

      3. Donner satisfaction à l’AP et au sentiment de pseudo-contrôle du dirigeant de l’OLP à l’époque, Yasser Arafat – pour fermer les carrefours et exiger la présentation de permis, il fallait une coordination entre l’Administration civile et son homologue palestinienne (le ministère des Affaires civiles) ;

      4. Donner à l’AP une possibilité de développer les monopoles commerciaux de ses membres et de ses amis – grâce tout simplement à la nécessité d’une coordination des sorties entre l’AP et Israël ;

      ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈
      ça marche toujours :

      Abbas renonce à toute démarche unilatérale pour complaire à Washington
      http://www.romandie.com/news/n/_Abbas_renonce_a_toute_demarche_unilaterale_pour_complaire_a_Washington790

      RAMALLAH (Territoires palestiniens) - Le président palestinien Mahmoud Abbas va s’abstenir temporairement de toute démarche unilatérale à l’ONU, notamment de saisir la justice internationale, pour donner une chance aux efforts de paix américains, selon un responsable palestinien.

      Abbas et la direction palestinienne ont décidé de donner une chance aux efforts de (le secrétaire d’Etat américain John) Kerry, a déclaré jeudi à l’AFP ce responsable sous couvert de l’anonymat.

      Pendant deux mois, le président Abbas et l’OLP suspendront toute demande d’adhésion à des organisations internationales, y compris à des instances judiciaires susceptibles de poursuivre Israël, comme le statut d’Etat observateur obtenu en novembre à l’ONU en donnerait le droit, a-t-il affirmé.

      Les Palestiniens pourraient ainsi présenter leur candidature à la CPI et à la CIJ (Cour pénale internationale et Cour internationale de justice).

      Ce délai devrait permettre à M. Kerry de mettre en place un cadre pour tenter de relancer les négociations israélo-palestiniennes bloquées depuis septembre 2010, d’après des sources proches de l’équipe des négociateurs palestiniens.

      Selon ces sources, les Etats-Unis vont proposer aux deux parties un plan d’action dans les deux prochains mois.

      Le secrétaire d’Etat américain est attendu dimanche dans la région pour s’entretenir avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien.

  • Syrie. Propos sans surprise de Haytham al-Manna, chef du Comité National de Coordination des Forces de Changement Démocratique en Syrie (CNCD) : une solution militaire ne résoudrait rien ; la Syrie doit choisir entre solution politique ou somalisation ; les opposants au régime n’ont pas la possibilité de l’emporter par des moyens militaires ; Assad ne s’est pas résolu à négocier ; le régime est capable de supporter encore deux années d’affrontement. Il est également convaincu que le départ d’Assad ne mettrait pas fin à la violence et que les Frères Musulmans ne renonceront pas à leurs privilèges.

    Syrian Opposition: Assad’s Overthrow Wouldn’t End Violence

    By: Mohammad al-Shazli Translated from Al-Hayat
    Posted on : April 9 2013

    http://www.al-monitor.com/pulse/politics/2013/04/syria-violence-assad-departure.html

    The head of the National Coordination Body for Democratic Change (NCC) in exile, Haytham al-Manna, said that the Syrian regime is seeking to “clone the Algerian solution” to solve the crisis in the country. He called on “friends” of the regime to pressure the regime for serious negotiations that can “rescue those whose hands haven’t been stained with the blood of Syrians.”

    In an interview with Al-Hayat, Manna added that the conflict could not be solved militarily. He said, “We have the choice of either the somalization of the country or a political solution. We blame the regime for wanting to clone the Algerian solution; it will not succeed.” He added that the opposition “will not succeed in reaching a military solution.”

    “Thus far, the regime has not made any progress toward serious negotiations," he said. “It is focusing on public relations and agreeing to anything it is offered. However, when it comes to implementation, there is no practical element to this approval.”

    #Syrian_National_Coalition #somalization #Lakhdar_Brahimi #political_solution #transitional_government #Haytham_al_Manna #Muslim_Brotherhood #National_Coordination_Body_for_Democratic_Change

    • Le constat est a peu pres le meme depuis un an. Et concretement, le CCND propose quoi ? Est-il interesse par l’offre de « dialogue national » de Bachar al-Assad ? A-t-il des propositions concretes autres pour aider a une sortie de crise ?