• Bloody Revolutions - Révolutions sanglantes – Penny Rimbaud – Crass

    http://www.youtube.com/watch?v=x0ddOmzQlgY

    Révolutions sanglantes – Penny Rimbaud – Crass

    Vous parlez de révolution, bien, c’est parfait. Mais qu’allez-vous faire pour que cela se produise à temps ? Serez-vous ces hommes grands et forts avec des mitraillettes ? Parlerez-vous de liberté quand le sang commencera à couler ? Mais la liberté n’a aucune valeur si la violence est le prix à payer ; je ne veux pas de votre révolution, je veux l’anarchie et la paix.

    Vous parlez de renverser le pouvoir en utilisant la violence. Vous parlez de libération et du moment où les gens pourront se diriger eux-mêmes, mais n’est-ce pas des gens qui dirigent actuellement, quelle différence cela fera-t-il ? Juste un autre groupe de sectaires avec leurs fusils pointés sur moi.

    Et que ferez-vous concernant les gens qui ne veulent pas de vos nouvelles restrictions ? Ceux qui sont en désaccord avec vous et ont leurs propres nouvelles convictions ? Vous direz qu’ils ne sont pas dans le vrai parce qu’ils ne sont pas d’accord avec vous. Alors quand la révolution arrivera, il vous faudra leur passer au travers. Vous dites pourtant que cette révolution apportera la liberté pour nous tous mais ce n’est pas acquérir la liberté que de se retrouver dos au mur.

    Vous parlez de renverser le pouvoir en utilisant la violence. Vous parlez de libération et du moment où les gens pourront se diriger eux-mêmes. Mais n’est-ce pas des gens qui dirigent actuellement, quelle différence cela fera-t-il ? Juste un autre groupe de sectaires avec leurs fusils pointés sur moi.

    Allez-vous endoctriner les masses pour servir votre nouveau régime et simplement éliminer ceux qui ont des vues trop extrêmes ? (…) C’est toujours la même histoire de l’homme qui détruit l’homme. Nous avons le regard porté sur d’autres réponses aux problèmes de cette terre.

    Vous parlez de renverser le pouvoir en utilisant la violence. Vous parlez de libération et du moment où les gens pourront se diriger eux-mêmes. Mais n’est-ce pas des gens qui dirigent actuellement, quelle différence cela fera-t-il ? Juste un autre groupe de sectaires avec leurs fusils pointés sur moi.

    (…)

    Tout cela semble si facile, ce jeu de la révolution, mais quand vous commencez réellement à y jouer, les choses ne sont pas tout à fait les mêmes. Vos théories intellectuelles annonçant comment ça va être, ne semblent pas prendre en compte la vraie réalité, car la vérité de ce que vous avancez, en étant assis là, sirotant vos bières, représente de la douleur, la mort et la souffrance ; mais bien sûr vous n’en serez pas responsables.

    Vous êtes trop éloignés de l’humanité pour cela. Si Mao l’a fait alors vous le pourrez aussi. Que représente la liberté pour nous tous contre la souffrance d’un petit nombre ? C’est le même sorte d’aveuglement qui a tué dix millions de Juifs. Juste la même fausse logique qu’utilisent tous les marchands de pouvoir.

    Alors ne pensez pas pouvoir me duper avec vos ruses politiques. Gauche politique, droite politique, gardez donc vos politiques ! Un gouvernement est un gouvernement et il représente l’usage de la force. Gauche ou droite, droite ou gauche, ils empruntent la même vieille trajectoire. L’oppression et la restriction, le règlement, la règle et la loi, la prise de pouvoir, c’est à ça que servira votre révolution. Vous romancez vos héros, en citant Marx ou Mao : leurs idées se sont transformées en oppression.

    Rien n’a changé pour tous les morts que leurs idées ont engendrés. Ce ne sont que les mêmes jeux fascisants. Mais les règles n’avaient pas été clairement établies. Rien n’est vraiment différent, car tous les gouvernements sont pareils : ils peuvent appeler cela liberté, mais l’asservissement est la règle du jeu.

    Vous n’avez rien d’autre à offrir qu’un rêve de héros des dernières années, la vérité de la révolution, frère,
    frère,
    frère,
    frère,
    frère,
    frère,
    est l’an zéro.

    D’après Crass, chansons d’Amour, Rytrut, 2005.

    #révolution #violence #anarchisme #pouvoir #punk

    • Comme écrit par Nicolas Haeringer via twitter :

      Bref, la Provence nous apprend que le voisinage des Roms reste préférable à celui des rats, quand même.

      Rassurant...

  • « La vie a tous les droits, la prédation n’en a aucun »

    Raoul Vaneigem

    http://lavoiedujaguar.net/La-vie-a-tous-les-droits-la

    En octobre 2008, suite à la publication de son essai Entre le deuil du monde et la joie de vivre (éditions Verticales), Raoul Vaneigem répondait à quelques questions d’Article11.

    Vous écriviez dans le Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations  : « Survivre nous a jusqu’à présent empêchés de vivre. » Votre constat serait-il encore plus sombre aujourd’hui ?

    Un constat, c’est ce qui sert à évaluer l’adversaire, non à se résigner, quelle que soit la puissance apparente qu’il présente. Pendant des décennies, on a imaginé une armée soviétique capable de fondre sur l’Europe et de l’envahir. On a su très vite que cette armée rouge était rongée par l’intérieur et inopérante mais cela arrangeait les démocraties occidentales. Exagérer le péril leur permettait d’occulter leur corruption et leur propre pourrissement. L’immense empire stalinien est tombé en poussière en quelques semaines, révélant ce qu’il était depuis longtemps : un éparpillement de bureaucraties mafieuses. Aujourd’hui, c’est l’empire des multinationales qui implose sous nos yeux, et la plupart continuent à se lamenter plutôt que de mettre en place une société où la solidarité et le bien commun seraient restaurés. Il s’agit de rompre avec un système qui nous détruit et de bâtir des collectivités et un environnement où il nous sera donné de commencer à vivre. (...)

    #Internationale-situationniste #nihilisme #prédation #autonomie

    • Dans le même esprit, que pensez-vous des textes d’Hakim Bey, cette idée que la liberté ne se trouve plus que dans des « zones d’autonomie temporaires » créées pour un temps sur internet, dans des manifs ou lors de fêtes illégales. L’homme libre d’aujourd’hui est-il un pirate occasionnel, surgissant quand l’occasion se présente ?

      Je n’ai jamais confondu révolte et révolution, et moins encore émancipation et prédation. Le défoulement est un hommage au refoulement. L’émeute est un exutoire, la révolte est toujours récupérable. Les collectivités autogérées ne le seront pas. Nous ne sommes ni des pirates, ni des en-dehors, ni des marginaux, nous sommes au centre d’une société solidaire à créer et, que nous le voulions ou non, il faudra bien que nous apprenions à opposer une démocratie directe à cette démocratie parlementaire, clientéliste et corrompue qui s’effondre avec les puissances financières qui la soutenaient et la dévoraient.

    • La liberté a comme seul défenseur l’homme. Il sait que la liberté est la seule voie du bonheur de vivre ( même s’il en a souvent peur.) Internet est uniquement un moyen. La révolution est violence.

    • manière libre et juste de conduire notre violence

      dit B.O.W. On connait la musique.
      Au bal sanglant des cocus de l’Histoire, c’est elle qui déguise les tueurs sous les parures de la collectivité, c’est elle qui autorise la sottise sans fond et et la lâcheté de tous bords.
      La Fraternité envers certains, uniquement. Les autres au poteau.
      B.O. W. se doute-t-il que la seule place

      juste

      est devant le canon du fusil, pas derrière ?

    • Pour B.OW., qui croit en l’Histoire et semble considérer que la violence est l’outil du « Progrès » :
      Quand les femmes sud-africaines marchaient sur Pretoria (Médiapart)
      Le 9 août 1956, 20 000 femmes sud-africaines venues de tout le pays se sont réunies dans les jardins entourant les bâtiments du gouvernement pour accompagner leurs dirigeantes...

  • Usages de la #mémoire dans les projets de #renouvellement_urbain. Le cas des #espaces_hérités de l’#industrie_française

    Les projets de renouvellement #urbain sur des espaces hérités de l’#industrie constituent des #lieux d’observation privilégiés pour saisir les processus d’actualisation, de sélection et de transmission de mémoires. Considérant ces processus dans cinq villes françaises (#Saint-Etienne, #Nantes, #Clermont-Ferrand, #Givors et #Saint-Chamond), cet article interroge les différents contextes de mobilisation de la mémoire dans les #projets_urbains et invite à envisager ce qui pourrait justifier et construire des catégories générales à même d’instruire la comparaison, voire d’organiser une #typologie, ayant trait aux usages politiques et sociaux de la mémoire dans les projets d’#aménagement_urbain.

    http://articulo.revues.org/2464
    #ville #France

    • Le Rize de Villeurbanne tout comme cet article me semble typiques d’une intelligentsia culturelle qui, utilisant des concepts universitaires un peu verbeux pour parler du monde ouvrier ou de ce qu’il en reste, ne fait qu’accentuer la séparation qu’elle semble pourtant dénoncer.

      Derrière le jargon fumeux, le Rize est en fait un établissement municipal assez classique : une médiathèque, un lieu d’expo et les archives municipales. La dernière fois que j’y suis passé, il y avait une expo sur l’implantation religieuse dans la ville. Ce qui m’a frappé c’est qu’il n’y avait aucun lien entre la salle d’expo et les collections de la médiathèque. Aucune sélection de livres à emprunter provenant de la médiathèque ne venaient appuyer l’expo, c’était pourtant la moindre des choses étant donné l’ambition affichée du lieu. Le Rize est situé non loin de la médiathèque centrale de la ville et n’est pas du tout implanté dans un quartier laissé pour compte.

      Ce que pointe l’auteur est tout à fait vrai : il y a une sorte de mise en spectacle du monde ouvrier pour mieux acter de sa disparition. Mais heureusement, on nous informe de :

      la mise place d’un groupe informel, à l’initiative du directeur du Rize, regroupant outre lui-même, la responsable des expositions du Rize, une chargée de mission du service de l’urbanisme, une chercheure à l’inventaire du patrimoine, un président d’association et l’auteur de ces lignes. Ce groupe s’est emparé de la question du patrimoine villeurbannais, dans le contexte de révision du PLU-H, considérant qu’elle ne pouvait être traitée indépendamment de la question mémorielle et devait être mise en débat.

      Comme dans tous ces projets à saveur « participative » l’initiative part du haut, d’une élite qui maîtrise les « concepts » et rien n’est spontané. Il semblerait à la lecture de cet article que Villeurbanne soit une ville dortoir où les habitants complètement passifs sont sommés de se réveiller pour « participer » enfin aux grandioses initiatives des technocrates locaux. Où est l’éducation populaire ? Où est le lien ne serait-ce qu’avec les organisations syndicales locales qui ont bien sûr une mémoire mais qui sont encore bien vivantes ? À Villeurbanne comme à d’autres endroits, c’est une sorte de nomenklatura municipale qui prétend tout incarner. Et lorsque des initiatives plus alternatives comme par exemple le squat politique Le Boulon rue Verlaine se mettent en place, elles sont virées manu-militari.

  • 1914, le naufrage de l’internationalisme
    http://cqfd-journal.org/1914-le-naufrage-de-l

    On commémore le centenaire de la mort de Jaurès. Une occasion pour les politiciens de tout bord de cannibaliser la mémoire du tribun du Tarn. Comparés à cet « athlète de l’idée », on se dit alors que Valls – qui s’inspire plus volontiers du briseur de grève Clemenceau –, ou Sarkozy qui se sentait l’« héritier de Jaurès » en 2007, ou encore Marine Le Pen, qui ose affirmer que « Jaurès aurait voté Front national », font figures de cloportes de la gamelle. Pourtant, la récupération de Jaurès n’est pas chose nouvelle : dès le 1er août 1914, au lendemain de son assassinat par un puceau nationaliste dénommé Villain, Jaurès faisait l’unanimité autour de son cadavre. Tandis que L’Humanité célébrait le « martyr sublime de la paix », Le Temps ne faisait aucun doute sur le fait que « son éloquence allait devenir instrument de défense nationale » et qu’il allait incarner « le clairon de la patrie ». Le communiqué de la présidence du conseil saluait même « celui qui a soutenu de son autorité l’action patriotique du gouvernement ».

    #histoire

    • Ils n’ont pas fini de tuer Jaurès

      Jeudi 31 juillet à 21 h. 40, il y aura cent ans que Jean Jaurès a été assassiné. Et si vous l’ignoriez, c’est que vous passez vos vacances dans une dimension quantique inconnue des réseaux sociaux. Car Jaurès est vachement tendance aujourd’hui. Personne ne l’a lu. Mais tout le monde en cause. Sa belle barbe et ses yeux doux s’affichent sur toutes les « une » en France.

      http://www.lacite.info/ils-nont-pas-fini-de-tuer-jaures

    • Le sujet est passionnant mais il ne suffit pas de hurler à la social-trahison du haut de ce siècle qui surplombe 1914. On a du mal à imaginer le déferlement de passions que constitue une entrée en guerre mondiale et le fait que ce contexte a de quoi dissoudre bien des lucidités.

      La vraie question est pourquoi un tel revirement ? Pourquoi l’énergie révolutionnaire du début du XXe siècle s’est transformée en énergie guerrière en 1914 ? Sur quoi s’appuie le supposé enthousiasme populaire anti-germanique de début 14 ? Qu’en est-il d’ailleurs de cet élan patriotique ?

      En fait, ça pose la question cruciale des relations entre patriotisme et révolution (sociale). On lit parfois par exemple que la Commune fut en partie une réaction patriotique contre les Prussiens. Quelle était la part du patriotisme et de la volonté révolutionnaire lorsque le peuple de Paris voulut conserver les canons qui défendaient la ville ? Comment s’opère la (con)fusion entre patriotisme, nationalisme et révolution ? Quelle est le rôle de la question de la violence ?

      Ces interrogations sont primordiales car elles traversent l’histoire révolutionnaire. Ce sont les liens entre guerres et révolutions qui sont à questionner en particulier du point de vue libertaire qui est le mien. En gros, je pense avec certain-es autres, qu’une révolution libertaire menée comme une guerre par une élite militarisée ne peut conduire qu’à la reconstitution de ce qu’elle combat : un État, une armée, un capital, un salariat.

      Pour revenir à 1914, il y a le cas d’Émile Pouget qui me semble assez emblématique. Le Maitron se borne à indiquer dans sa bio :

      À partir du 14 mai 1915, il publia dans L’Humanité un premier roman-feuilleton patriotique, Vieille Alsace puis, à partir du 14 août 1916, un second, L’Emmuré.

      Sur le site Pelloutier.net on trouve une recension d’une bio de Pouget parue aux Éditions libertaires. L’auteur précise :

      Enfin, last but not least, nous sommes au regret d’informer l’auteur que Pouget a bien donné des feuilletons patriotiques à l’Humanité, et que cette conversion patriotique date non pas de 1916 mais des premiers jours de la mobilisation. Même s’il est « difficilement compréhensible de voir un tel personnage farouchement anti-guerre prendre parti » (p. 319), Pouget, c’est bien connu, n’est pourtant pas un cas isolé, c’est l’inverse qui est vrai. C’est à un historien anglais, Jeremy Jennings[3], que l’on doit d’avoir exhumé ce volte-face méconnu de cette grande figure de l’anarchisme et du syndicalisme révolutionnaire. Et c’est dans les colonnes du journal animé par le plus farouche antipatriote que la France ait connue, la Guerre sociale de Gustave Hervé, que Pouget a commis ses premières prises de positions. Du 7 août au 6 septembre 1914, Pouget tient une rubrique intitulée « La Rue » dans laquelle il se propose de rapporter l’humeur de la classe ouvrière. Donnons ici quelques morceaux choisis : « Il y a de l’héroïsme dans l’air. L’atmosphère en est saturée. » Comparant l’année 1914 à 1792, Pouget affirme que le peuple se bat pour défendre la liberté et la civilisation contre la barbarie allemande. Après tout, le manifeste des 16 signé par les plus éminents anarchistes dont Kropotkine et Jean Grave ne dira rien de bien différent. Concernant le feuilleton de l’Humanité, celui-ci parut du 14 mai au 16 octobre 1915, sous le titre « Vieille Alsace ». Il s’agit d’une sorte de roman moral et patriotique évoquant l’occupation allemande depuis 1870.

      http://www.pelloutier.net/livres/livres.php?ref=25#_ftnref2

      Voir aussi cette recension du même livre dans À Contretemps :

      http://acontretemps.org/spip.php?article121

      D’aucuns lecteurs regretteront sans doute que le biographe n’ait pas poussé plus loin son questionnement - notamment pour ce qui concerne le Pouget dernière manière, celui qui se rapprocha du déliquescent Gustave Hervé, commit quelques mauvais romans-feuilletons dans L’Humanité de Jaurès, puis de Renaudel et se prit d’une assez étrange passion patriotique pour la « Vieille Alsace ». C’est qu’Ulla Quiben se veut magnanime : « Toutes ces zones d’ombre, écrit-il, comme notamment son silence pendant la Première Guerre mondiale, contribuent aussi à faire d’Émile Pouget un personnage humain, fragile, émouvant et proche de nous. » Soit, mais on aurait aussi pu voir dans ces bévues, et l’explication est sans doute suffisante, un pur effet de l’âge, comme le pointa, en juin 1914, La Voix du Peuple, hebdomadaire dont Pouget fut longtemps le talentueux responsable : « Émile Pouget, peut-on y lire, était jadis un Père Peinard épatant qui épatait ses lecteurs. Aujourd’hui, il hospitalise son tire-pied dans La Guerre sociale devenue un vague organe radical. Contre cela rien à dire, tout le monde vieillit. » S’il se ressaisit quelque peu par la suite, sous l’influence de Paul Delesalle, entre autres, il n’en demeure pas moins que le Père Peinard rata lamentablement le rendez-vous de 1914, où rares furent ceux qui gardèrent la flamme et, ce faisant, sauvèrent l’honneur du mouvement ouvrier. Y compris contre l’illustre Pouget.

      #patriotisme #guerre_de_14-18 #syndicalisme_révolutionnaire #internationalisme #Émile_Pouget

  • Les anarchistes : les activistes les plus importants de la gauche juive israélienne

    À la différence du mouvement anarchiste global, les anarchistes israéliens axent leur activisme sur la désobéissance civile et la non-violence : refus de servir dans l’armée, blocage de routes, boycotts et détentions volontaires. Avec ces actions, ils en paient personnellement un prix élevé.

    Bien que je sois en désaccord avec eux et que leur dogmatisme ne me plaise pas, je suis convaincu que les anarchistes forment le groupement de gauche le plus important d’Israël de ces dernières décennies. Nombre de personnes qui, il y a quelques années, caquetaient contre eux leur apportent aujourd’hui leur soutien. Comme l’a écrit cette semaine un activiste sur Facebook : « S’il y avait autant d’anarchistes que le prétendent les idiots du Parlement, il y aurait beaucoup moins d’idiots au Parlement. »

    http://florealanar.wordpress.com/2014/07/30/les-anarchistes-les-activistes-les-plus-importants-de-la-gauc

    #Israël #Palestine #Anarchistes_contre_le_mur

  • Un texte sur la violence et la révolution sociale libertaire par deux anciens réfractaires à la guerre d’Algérie, Pierre Sommermeyer et André Bernard.

    Manières d’agir

    http://anarchismenonviolence2.org/spip.php?article138

    Et nous admettrons que c’est une vue de l’esprit que de croire que cette société dominatrice et exploiteuse va laisser, sans résistance, la place au monde de justice et de liberté que nous espérons.

    Il est certain qu’il ne suffira pas de faire monter suffisamment haut la tension populaire pour que le pouvoir bascule.

    Mais la violence est-elle réellement l’accoucheuse de l’histoire ? Ou, alors, de quelle histoire ?

    Nous pensons ainsi qu’une idée nouvelle − n’en déplaise à Bakounine − reste à explorer tant au niveau théorique que dans sa pratique. Et une de ses caractéristiques sera d’être ouverte à tous : hommes, femmes, enfants, vieillards, handicapés, etc., sans groupe spécialisé pour le combat, sans la création d’une élite armée apte à confisquer le pouvoir parce qu’elle possède les armes.

    #anarchisme #non-violence #désobéissance_civile #révolution_sociale #Pierre_Sommermeyer #André_Bernard

  • Nucléaire : le WIPP, catastrophe en cours au Nouveau Mexique

    Depuis le 14 février 2014, une catastrophe nucléaire est en cours aux USA dans l’État du Nouveau Mexique. Un fût contenant du plutonium et autres radioéléments hyper-toxiques a explosé dans le centre d’enfouissement de déchets WIPP, à 655 m sous terre, sans que personne aujourd’hui n’en connaisse la cause. Il y a des centaines de fûts qui menacent d’exploser à leur tour. Du Plutonium et de l’Americium ont été relâchés à l’extérieur du WIPP. Au minimum 22 travailleurs ont subi une contamination interne. Le silence des media est révélateur au moment où le projet du centre d’enfouissement de Bure, dans le département de la Meuse, calqué sur le modèle du WIPP, est l’objet d’une opposition croissante.

    http://www.youtube.com/watch?v=HX-BFQQg5eA&feature=youtu.be

    http://www.collectifantinucleaire13.wordpress.com

    #nucléaire #déchets #accident #USA

  • #Débat entre #Bernard-Friot et #Anselm-Jappe ! Encore par les Amis de @mdiplo, mais cette fois-ci en Belgique.

    Après l’#économie de marché ? by Festival des Libertés
    http://soundcloud.com/festival_des_libertes/economie-de-march

    La majorité des critiques économiques actuelles portent sur le néolibéralisme et la bulle financière. Et si la financiarisation de l’économie avait, en réalité, permis au modèle capitaliste de durer au-delà des limites qu’on pouvait lui prévoir ? Le néolibéralisme n’aurait alors été que le moyen de prolonger l’expérience capitaliste et non la politique économique qui l’a mis en difficulté. Dans quelle mesure peut-on penser dépasser aujourd’hui le système capitaliste ? Ne devons-nous pas envisager un changement radical de paradigme économique, de système de répartition des ressources ? Un changement qui concerne autant nos catégories de pensée que nos habitudes de comportement.

    Via #Palim-Psao qui évidemment n’aime pas du tout Friot.
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-apres-l-economie-de-marche-debat-contradictoire-entre-a

    #conférence #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #travail #salariat

    • La #critique_de_la_valeur c’est super intéressant mais ça manque vraiment de résumés, de traduction en langage plus palpable et moins conceptuel, et aussi de traduction de termes allemands (Aufhebung, Aufklärung etc.)
      Les animateurs de Palim-Psao sont peut-être peu nombreux et n’ont peut-être pas le temps de tout faire, ce que j’imagine fort bien, mais quelques résumés seraient les bienvenus.

      Dans le même style et sur les même thématiques je repense aux longs et touffus textes de Clément sur le forum decroissance.info à l’époque, qui malgré leur intérêt faisaient fuir plein de monde (dont moi parfois) à cause de leur forme. C’est dommage.

    • Pour ma part, je n’ai pas encore compris la #critique_de_la_valeur.

      Pour le moment j’ai l’impression que c’est une doctrine qui consiste à remplacer la haine viscérale du capitaliste prédateur par la haine viscérale de l’argent, en partant de l’hypothèse que c’est l’argent le coupable de tous les maux, car l’argent serait le poison qui transformerait le plus doux des agneaux en affreux spéculateur, n’interagissant avec ses pairs que par intérêt. Pardon pour cette caricature, mais j’aimerais bien affiner mon jugement.
      Il faut que je réécoute attentivement Anselm Jappe pour essayer d’avoir une lecture plus subtile.
      Quand je lis le passage ci-après par contre, ça ne me convainc pas. J’ai l’impression qu’on confond capitalisme et utilitarisme, et ce que Clément Homs désigne par anti-capitalisme, c’est plus de l’anti-utilitarisme.
      Pour ma part je prend un problème l’un après l’autre. Déjà abolissons le droit prédateur au profit du propriétaire, le privilège capitaliste. Ensuite il sera temps d’évaluer si le droit d’utiliser le travail son prochain par l’échange de monnaie est si immoral que les critiques de la valeur le laissent entendre (ou autre façon de le formuler : en quoi le capitalisme serait-il inhumain s’il prenait enfin un visage humain ?).

      Il s’agit ici de faire passer par dessus-bord la superficialité de l’analyse de la crise que l’on retrouve chez tous les économistes de gauche qui sont soit marxistes traditionnels, régulationnistes ou keynésiens, et dont les élucubrations se retrouvent à longueur de colonnes dans Le Monde Diplomatique, Libération, Alternatives Economiques, la Revue des Livres, L’Humanité, Politis, Alternative Libertaire, etc. Pour toute la radicalité bourgeoise de gauche, des économistes attérés à Frédéric Lordon, en passant par Paul Jorion, Bernard Friot, Bernard Marris, Jean-Marie Harribey, Michel Aglietta ou Cédric Durand, les problèmes de la crise sont toujours définis quasi spontanément en fonction de la logique intériorisée du système dominant, c’est-à-dire toujours en termes d’une redistribution des catégories capitalistes à chaque fois transhistoricisées par ces auteurs. Pour le populiste Friot, bien sûr, dans sa déclaration d’amour au capitalisme, il s’agit toujours de débarasser le capitalisme (comme le pensaient déjà les nazis dans les années 1930 en parlant du « capital-rapace »), de ses méchants spéculateurs, de ses horribles banquiers et de ses rapaces actionnaires, afin de libérer les gentils-travailleurs véritables créateurs de valeur. On critique le méchant capital-financier au nom du bon-capital pourvoyeur d’emplois et de marchandises : c’est là l’utopie du gentil-capitalisme qui fonctionnerait pour tout le monde, l’espoir d’une gestion alternative d’un capitalisme enfin à visage humain. Sortir du capitalisme, aujourd’hui comme demain, ne sera pourtant jamais le fait de redistribuer autrement la valeur, c’est-à-dire l’argent sous la forme du salaire (socialisé ou pas) ou des retraites. Etatisme contre néolibéralisme, c’est toujours le capitalisme !

    • Anselm Jappe est bien embêté puisque le cadre du débat semble être de poser des solutions pratiques alors que la théorie de la critique de la valeur se propose avant tout d’avancer sur le plan des idées. Il reste dans une posture critique qui, bien que valable, frise parfois le cynisme alors que Friot au contraire est dans la poursuite de qui a été « conquis » au travers de la social-démocratie et qu’il fournit un modèle déjà tout fait ou à poursuivre.

      On regrettera les carences dans l’animation du débat et les questions du public qui, à quelques exceptions près, n’apportent pas grand chose. Il aurait été beaucoup plus intéressant de confronter plus directement les deux intervenants dans un réel débat. Friot semble d’ailleurs le provoquer et Jappe répond mais malheureusement le modérateur ne saisit pas l’occasion d’approfondir les divergences qui sont pourtant très (trop) grandes.

      Toutefois je note quand même ceci en terme de « proposition » de la part de Jappe :

      Il faut donc quelque forme de planification sociale qui évidemment n’a rien à voir avec la planification des États qui se proclamaient socialistes. Elle doit être surtout une planification qui se base directement sur la valeur d’usage – même si le mot n’est pas très bon pour d’autres raisons. Il ne doit pas il y a avoir un facteur qui nous échappe totalement et qui décide pourquoi on abandonne par exemple une production et on en fait une autre. (…) Une société post-capitaliste ne peut qu’être une société qui règle consciemment sa production. On ne peut pas y arriver d’un jour à l’autre mais cela reste pratiquement la seule alternative. Mais je ne suis même pas sûr qu’on peut y arriver, on peut aussi peut-être échouer. Et c’est sûr que ce n’est pas quelque chose qu’on peut formuler comme une proposition de loi. Il faut une révolution assez profonde. Mais il faut au moins commencer à poser le problème et abandonner les fausses pistes et actuellement je ne vois presque que des fausses pistes qui restent toujours dans le cadre de ce qui est donné pour le régler.

      #planification #critique_de_la_valeur

    • Une des « pistes de solution » (je ne dis pas que c’est une solution telle quelle quoi), qu’avance la critique de la valeur, c’est de dire que les « allocations » que pourraient donner aux gens soit l’État soit des organismes gérés par les gens (avec une préférence pour que ce ne soit pas l’État évidemment), et bien ces « allocations » doivent se faire en nature, et non pas par la médiation de l’argent.

      On doit donner directement un toit aux gens, directement des habits, directement un panier de légumes locaux, et non pas de l’argent pour qu’ils les achètent.

    • Salut, je suis à la ramasse, votre discussion date de 2014. Mais grâce à celle-ci, j’ai pu apprendre que Palim Psao était définitivement contre Friot. Actuellement, moi je suis plutôt intéressé par les travaux de Friot mais qui sait, peut-être que les articles critiques à l’encontre de Friot vont me convaincre.

      Avez-vous changé de façon de penser depuis lors ?