• Règlement Reach : la Commission européenne reporte sine die son plan d’interdiction des produits chimiques dangereux

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/10/17/la-commission-europeenne-s-apprete-a-renoncer-a-son-plan-d-interdiction-des-

    Faut-il continuer à échouer ad vitam æternam à encadrer la production industrielle après-coup, alors qu’elle est décidée en amont par un petit nombre d’acteurs ?

    Ou bien faut-il plutôt chercher à changer les règles de prise de décision en matière de production ?

    Il ne s’agit pas seulement d’être plus nombreux à décider quoi produire et comment, il faut aussi que la décision de produire ne soit pas adossée à la monnaie capitaliste.
    En effet actuellement ceux qui décident la production sont ceux qui ont accès à la création monétaire (l’investissement permis par le crédit, une avance de monnaie à rembourser plus tard). Ils ont ainsi le pouvoir de faire faire aux autres ce qu’ils ont décidé de produire.

    Mais alors la production toute entière est néanmoins soumise à l’impératif prioritaire de gagner plus d’argent qu’au départ, et c’est pourquoi la production ne répond pas aux besoins, ou bien le fait en générant des nuisances, détruisant les ressources, etc.

    Sans la perspective d’une autre organisation sociale de la production, avec de nouvelles règles, la lutte contre les pollutions n’est-elle pas perdue d’avance ?

    #pollutions #post-monétaire

    • Au total, selon la sévérité des mesures de retrait envisagées, l’étude en question estimait que la traduction économique des bénéfices attendus pour la population européenne se situait entre 11 et 31 milliards d’euros par an à l’échelle de l’UE. Le poids économique de telles mesures pour les secteurs industriels concernés était de l’ordre de dix fois inférieur, compris entre 0,9 et 2,7 milliards d’euros par an.

      ... ça ne marche pas comme ça, justement. Ce genre de chiffrage donne l’illusion que les décisions économiques dans une société marchande pourraient être rationnelles, c’est-à-dire répondant aux besoins de la population.

  • Leboncoin : Apple impose un prix minimum de revente pour ses produits d’occasion, les utilisateurs s’agacent
    https://www.phonandroid.com/leboncoin-apple-impose-un-prix-minimum-de-revente-pour-ses-produits-doc

    Leboncoin le reconnaît lui-même : Apple interdit au site de revendre ses produits à un prix trop bas. En effet, plusieurs utilisateurs ont récemment remarqué que leur annonce a été refusée par la plateforme, puisque celle-ci ne respecte pas la grille tarifaire imposée. Problème : leboncoin refuse également de fournir cette fameuse grille tarifaire…

    • Ceci dit … pour un apple mis en vente à petit prix, tu as de grande chance de tomber sur une arnaque. J’en ai pas fait les frais car la réponse était énorme (envoie moi tes codes secrets et l’argent et je t’envoie le mac après) mais quand c’est plus malin ça passe crème. Ces annonces pullulaient pendant un temps, au point qu’acheter un mac d’occase craignait. Pour mon experience, j’ai acheté mon mac sur le boncoin, presque neuf au tiers du prix et à côté …

    • Dès l’origine Apple a considéré ses consommateurs comme un gourou considère les membres de sa secte. On ne peut pas sortir de la secte comme on veut, on doit se plier à certaines règles, ne pas dévaloriser ce qu’on a adoré, ne pas y faire entrer n’importe qui non plus, cette secte est réservée à une « élite » (on la repère a son portefeuille et a son admiration pour le « génie » Stéphane Petitsboulots : Steve Jobs.

    • Cela veut dire que Apple peut prouver que l’amortissement de ses produits est inférieur à celui que les consommateurs estiment ? Ont-ils des arguments ? Ca voudrait dire que les produits Apple sont « encore tres bons » en 2nde main, apres plusieurs années... ?
      Il y a une limite, non... A combien achèteriez vous un PowerBook G4
      (2005) ?
      Non, le marché fait deja bien les choses. Un apple reste BON, donc a de la valeur, même longtemps après.
      Ce qu´ils ont peur c’est une dévaluation forte les premiers mois. Chose qui n’est possible que d’une seule facon : le produit n’est pas aussi bon qu’on le dit.
      Ils vendent au dessus de la valeur d’usage. Surement à cause de toutes les externalités : planter des forets, recycler, marketing, greenwaching.

  • Au Liban, la mémoire de la guerre de 2006 pousse les Libanais du Sud sur les routes
    Le collectif Public Works Studio publie une carte des localités évacuées (en rouge) et des localités de refuge (en bleu), sur la base des données rassemblées par l’Agence des Nations Unies auprès des municipalités
    Elle montre que les localités perçues comme dangereuses se concentrent dans le Sud, le long de la frontière mais avec une certaine profondeur, ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth. Les localités du Sud situées plus loin de la zone frontalière, ainsi que les localités de l’Est et du Nord de Beyrouth, sont perçues comme moins dangereuses et servent de refuge. Des mouvements similaires sont enregistrées aussi dans la Beqaa, Baalbek apparaissant particulièrement peu sûre.

    https://twitter.com/publicworks_lb/status/1729196891525754995

    La signification de la colonne de gauche n’est pas très claire pour moi. Elle semble indiquer qu’il n’y a pas d’information de provenance pour près de 9500 personnes, mais pourtant les données sont cartographiées au niveau des villages d’origine.
    #déplacés #réfugiés #guerre #Gaza #Liban_Sud

  • Cameraperson, by Kirsten Johnson

    For the cameraperson:
    —Access and a reason to stay in worlds not of one’s own
    —Permission to behave, ask, do in ways that are transgressive/
    outside social norms
    —Complete distraction from one’s own life
    —The creation of evidence of experience
    —The chance to be closer or farther (through the lens) than is
    physically possible
    —Emotional connection
    —Trauma (vicarious, secondary, and direct)
    —Enhanced influence and power
    —Sense of invisibility
    —Sense of invincibility
    —Magical thinking
    —Suspension of time

    For the people filmed:
    —A chance to speak of things they have never spoken of and
    hence say things they never expected to say
    —An invitation to think of a future when they will no longer be
    alive but what they say and do will be preserved in another form
    —The chance to see him or herself as a subject (worthy of time
    and attention)
    —The chance to imagine different outcomes
    —A change of status in the community (family, village, profession)
    —Increased risk to one’s own safety and/or reputation
    —The creation of an image of self, the distribution of which one
    cannot control on a global scale in perpetuity
    —The opportunity to see oneself from a different perspective
    —A shift in perspective about which transgressions are possible
    —Emotional connection with film crew
    —Hope that being filmed can change one’s fate or might impact
    a situation in the future

    (liste apparemment tirée du documentaire-réflexion Cameraperson, citée dans C’mon C’mon).

    #caméra #journalisme #film #documentaire

  • Le #théorème_de_Marguerite

    L’avenir de Marguerite, brillante élève en Mathématiques à l’ENS, semble tout tracé. Seule fille de sa promo, elle termine une thèse qu’elle doit exposer devant un parterre de chercheurs. Le jour J, une erreur bouscule toutes ses certitudes et l’édifice s’effondre. Marguerite décide de tout quitter pour tout recommencer.

    https://www.youtube.com/watch?v=u355hd20X50


    http://distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-prochainement/le-theoreme-de-marguerite.html
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Th%C3%A9or%C3%A8me_de_Marguerite
    #film #mathématiques #conjecture_de_Goldbach #pyramide_de_Goldbach

  • Israël, année zéro - AOC media par Elad Lapidot
    https://aoc.media/opinion/2023/11/26/israel-annee-zero

    L’objectif de Buber fut de mettre fin à la violence et aux meurtres. Il considérait les Arabes comme un « toi » et non comme un « cela », et il pensait que le mouvement national palestinien devait être reconnu. Sion ne pouvait être que juste, ne pouvait que créer la paix, c’est-à-dire qu’elle ne pouvait exister d’après Buber que comme coopération judéo-arabe, comme alliance de paix. Il imaginait une relation positive avec les Arabes dans de différents domaines, plaidait pour une solidarité économique au lieu de la politique dominante du « travail hébreu » et pour le devoir d’apprendre la culture et la langue des Arabes et leur Islam, contrairement aux sentiments anti-arabes omniprésents, souvent racistes, chez les colons juifs. Au lieu d’un État juif, Buber prônait l’idée d’un État binational qui œuvrerait au bénéfice de l’ensemble de la population du pays et qui s’intégrerait dans une fédération régionale d’États du Proche-Orient.

    Cette vision semble aujourd’hui illusoire. La violence terrible des massacres perpétrés le 7 octobre par le Hamas nous a profondément choqués, nous les Juifs israéliens. Notre choc ne nous a pas empêchés de faire des comparaisons. Au contraire, la prise de conscience que nos enfants sont la cible d’une telle haine a réactivé notre traumatisme collectif le plus profond. Beaucoup donnent un sens à ces atrocités en les comparant aux meurtres de masse des Juifs pendant la Shoah et dans les pogroms. Ils contextualisent la haine palestinienne comme une nouvelle éruption d’antisémitisme – pas seulement barbare, mais le mal pur.

    Cette vision dicte la réponse militaire d’Israël. La violence extrême et indiscriminée des attaques israéliennes sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre vise à éradiquer le mal, à sauver les Juifs d’Auschwitz. Le Premier ministre Netanyahou a déclaré à ses soldats : « C’est une guerre des fils de la lumière contre les fils des ténèbres. »

    Dans cette atmosphère, quiconque propose une contextualisation alternative des massacres, une contextualisation qui met l’accent sur le conflit israélo-palestinien et non pas sur l’éternelle haine des Juifs, quiconque suggère que les actions d’Israël à Gaza ne sont peut-être pas la solution mais font partie du problème, est souvent taxé de justifier le mal. Ceux qui pensent différemment sont traités comme des traîtres.

    Pensons à Buber. Sa vision semble aujourd’hui illusoire, comme elle l’était pour la plupart des sionistes à l’heure zéro du conflit et tout au long de son histoire. Même Brit Shalom n’a été que de courte durée. Mais Buber est resté ferme. Avec quelques-uns, un trop petit nombre, il a continué à défendre l’impératif de la coopération contre la stratégie de domination qui a déterminé la politique juive en Palestine et, plus tard, dans l’État d’Israël. La violence actuelle, persistante et excessive, jette une ombre sur les perspectives d’un avenir binational. Cependant, si nous voulons éviter un génocide ou un suicide, une variante de la vision de Brit Shalom est le seul avenir possible. Pour une grande partie, cela dépend de notre capacité de trouver aujourd’hui la force de déclarer, en tant que Juifs, en tant qu’Israéliens : « C’est notre volonté que les condamnations à mort prononcées à cause de nous, à cause des méfaits commis à notre encontre, ne soient pas exécutées. »

  • Données COVID eaux usées en ligne | Z8PO / mammouth | 25.11.23

    https://z8po.github.io/covid-wasted-water-france

    National - Rouen - Rennes - Orleans - Nantes - Nancy - Marseille - Pau - Grenoble - Paris - Lille - Toulouse - Dijon

    Le dispositif national de surveillance des eaux usées - SUM’Eau - a été initié sous l’impulsion de la direction générale de la santé et de la direction de l’eau et de la biodiversité avec l’appui technique et scientifique des agences sanitaires. La surveillance des eaux usées poursuit deux objectifs, qui sont de détecter précocement la présence du génome du SARS-CoV-2 en population générale et de suivre les tendances de la circulation virale au sein de la population.

    Ces données sont actualisées à fréquence hebdomadaire à partir de Datagouv.

    Fait par un droïde protocolaire car « Personne aurait pu prédire que [...] Et je ne laisserai personne dire que nous avons manqué à [...] » voulait en fait dire 200k décès évitables.

    https://github.com/z8po/z8po.github.io

    https://framapiaf.org/@mushroom/111472143887008948

    • Et ce nouveau métier vous a valu d’être encore en danger…

      Oui, parce que l’OAS, qui défendait l’Algérie française par tous les moyens, a condamné à mort les journalistes qui s’opposaient à cette nouvelle guerre. En juin 1962, alors que je roulais vers Oran avec le reporter de RTL Jean-Pierre Farkas, notre voiture a été prise pour cible par l’OAS. Un attentat terrible, dont je souffre encore. J’y ai perdu un œil, et mes fractures ne se sont jamais tout à fait résorbées. Mais, après, je n’ai plus jamais été blessée. Et, un an et demi plus tard, j’étais de nouveau sur le terrain, dans les souterrains du Vietcong.

      Longtemps, vous n’avez rien dit de votre guerre. Qu’est-ce qui vous a décidée à en parler ?

      Une discussion en 1994 avec Raymond Aubrac, un de mes anciens grands chefs dans la Résistance. Au moment du cinquantenaire de la Libération, il m’a secouée : « Dis donc, tu vas enfin l’ouvrir, ta gueule ? » Pour éviter que nos copains morts ne soient oubliés, il tenait à ce que j’aille parler aux historiens, dans les écoles, partout. Au début, je n’étais pas très chaude. Raconter la vie des autres, d’accord. La mienne, non. Je n’avais aucune envie de retrouver la rue des Saussaies. En réalité, témoigner m’a offert une deuxième vie. Maintenant, je peux mourir tranquille.

      Vous êtes même devenue autrice et héroïne de BD !

      Quand cet animal de Jean-David Morvan m’a contactée, je ne savais pas ce que c’était qu’une bande dessinée. J’ai découvert que c’était un très bon moyen de transmettre la vérité.

      Vous avez saisi l’occasion pour révéler que le milicien chargé de vous faire passer la ligne de démarcation vous avait violée. Pourquoi avoir tant attendu ?

      Je me disais : « Pour quoi faire ? » Mais j’ai eu tort de ne pas parler plus tôt.

      Aujourd’hui, vous menez un nouveau combat en justice…

      Oui, contre la directrice de l’agence de maintien à domicile qui s’est occupée de moi et m’a escroquée de plus de 140 000 euros en profitant du fait que je suis aveugle. Cette femme a été mise en examen. Le procès aura lieu le 19 décembre, mais je n’ai plus un sou pour me payer un avocat. J’ai aussi écrit au président de la République. Il n’y a plus de place dans les hôpitaux, c’est le drame dans les Ehpad, alors on incite les gens à rester chez eux. Encore faut-il que le ménage soit fait dans le secteur du maintien à domicile. Je peux être une voix qui porte sur ce sujet.

      Vous avez participé à trois guerres. Que vous inspirent celles d’aujourd’hui ?

      Beaucoup de peine. Le monde est en sang. On a essayé de l’améliorer, on a sans doute échoué. Je le laisse dans un état qui n’est vraiment pas celui que j’aurais voulu. Vous voyez, il faut dire la vérité, même quand elle est sombre.

      https://archive.is/WLvps

      #Madeleine_Riffaud #guerre #Résistance #anti-colonialisme #OAS

  • Jamais la Palestine n’a autant souffert, par Jean-Pierre Filiu
    https://www.lemonde.fr/un-si-proche-orient/article/2023/11/26/jamais-la-palestine-n-a-autant-souffert_6202438_6116995.html

    La répression du soulèvement arabe de 1936-1939 contre le mandat britannique sur la Palestine a fait plus de 5 000 morts, avant que la Nakba, la « catastrophe » de l’exode palestinien de 1948, n’inflige des pertes bien supérieures, avec environ 13 000 morts, majoritairement civils, soit 1 % de la population arabe d’une Palestine désormais disparue.

    Jamais autant de morts
    L’ampleur de cette hécatombe a, durant les soixante-quinze années écoulées, paru indépassable, en dépit des tragédies qui ont marqué depuis lors l’histoire palestinienne. Le bilan des plus sanglantes d’entre elles s’est élevé à un millier de morts lors de la première occupation israélienne de Gaza, en 1956-1957 ; à quelques milliers de morts en 1970 lors du « Septembre noir » en Jordanie ; à quelques milliers de morts lors des massacres de 1976 au Liban dans le bidonville de la Quarantaine et le camp de Tal Al-Zaatar ; de 800 à 3 000 morts lors du massacre de 1982 dans les camps de Sabra et de Chatila ; à 1 200 morts lors de la répression israélienne de la première Intifada, de 1987 à 1993 ; à 3 000 morts lors de la répression israélienne de la seconde Intifada, de 2000 à 2005 ; à plus de 4 000 morts au bout des différentes offensives israéliennes contre Gaza, de 2008 à 2022.

    Le bilan de la guerre en cours est d’ores et déjà de 14 854 morts à Gaza au 22 novembre. Ces chiffres du ministère de la santé du Hamas sont jugés fiables par l’Organisation des Nations unies (ONU), qui a pu vérifier la crédibilité de telles sources lors des nombreux conflits précédents. Un mois et demi d’hostilités a donc fait plus de morts que l’interminable année de la Nakba. Surtout, le nombre de 6 150 enfants tués, soit plus de 40 % des victimes, est sans aucun précédent, même par les terribles standards de la tragédie palestinienne. Mille deux cents enfants sont en outre portés disparus, selon l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, qui craint que les dépouilles de beaucoup d’entre eux soient ensevelies sous les décombres.
    La plus grande ville de Palestine dévastée
    [...]
    Aujourd’hui, 40 % à 50 % du bâti de la plus grande ville palestinienne sont détruits ou endommagés, ses réseaux de distribution d’eau et d’électricité sont inutilisables et un seul de ses hôpitaux est en état de fonctionner. Même la Nakba n’avait pas connu une telle dévastation : environ deux cents localités palestiniennes ont certes été détruites par Israël à partir de 1948, mais Nazareth est demeurée la principale ville arabe d’Israël, tandis que Haïfa, Acre, Lod et Jaffa voyaient cohabiter les populations arabes et juives.

    Jamais autant de déplacés
    Les trois quarts de la population de Gaza ont été contraints de fuir leur foyer, soit 1,7 million de déplacés, dont la moitié s’entassent dans les centres d’hébergement de l’ONU. Les risques d’épidémie, en l’absence d’eau potable, sont alarmants.

  • Ukraine sides with Israel. How will it affect Kyiv’s relations with Arab world, Global South? - The Kyiv Independent
    https://kyivindependent.com/ukraine-sides-with-israel-how-will-it-affect-kyivs-relations-with-a

    Zelensky was slow to acknowledge the suffering of Palestinian civilians. He avoided criticizing Israel’s indiscriminate airstrikes and blockade of the enclave, seen by international organizations as collective punishment.

    Some experts raised concerns about Kyiv’s official stance on the Israel-Hamas war, warning it can damage Ukraine’s relations with the Arab world and the countries of the so-called Global South, which have accused the West of valuing Ukrainian lives more than those of Palestinians.

    (...) I believe that we [Ukraine] need to build a separate foreign policy that would be more autonomous from the Western agenda, including in the Middle East," Kusa said. “It is obvious that we will need partnerships in non-Western regions to deter Russia. And it will be difficult to achieve this by repeating the rhetoric of our Western partners.”

  • Les Russes veulent-ils la guerre ?
    https://www.obsarm.info/spip.php?article629

    Vera Grantseva, experte en relations internationales à la mairie de Saint-Pétersbourg de 2008 à 2016, professeure en géopolitique à l’École des hautes études en sciences économiques, en Russie, de 2017 à 2023, enseigne à Sciences Po Paris depuis 2020 et est chroniqueuse sur LCI. Elle observe que les difficultés économiques, l’isolement sur la scène internationale et la mobilisation qui affecte des centaines de milliers de famille ne semblent pas ébranler le soutien des Russes à Vladimir Poutine. Elle (...) #Fiches_de_lecture

    / #Guerres, #Opinion_publique, #La_deux

  • une réunion de demandeurs de salaire dans une agence Policemploi : menacer pour être obéi, via Yann Gaudin
    https://twitter.com/yanngaudin/status/1728029593922044217

    Voici un témoignage au sujet d’une réunion d’usagers dans une agence Pôle emploi, c’est édifiant. Si un·e journaliste veut enquêter sur cette réunion, me contacter en DM.

    « Le mardi 21 novembre 2023, à 9h, je dois assister à la réunion collective intitulée Présentation du suivi intensif, réunion animée par deux conseillères Pôle emploi. Dès l’entrée de l’agence le ton est donné : on dispatche les demandeurs d’emploi, en vociférant Vous à gauche, vous à droite ! Mon groupe rentre dans une salle trop petite pour le nombre de personnes présentes. Conséquence : des gens restent debout pendant environ 2h.

    D’emblée l’une des deux conseillères prend la parole, elle la gardera pendant tout la session, c’est à peine si nous entendrons la seconde conseillère. La conseillère en chef prend alors un ton autoritaire et vexatoire, voici un florilège de ses propos :

    Si vous êtes dans cette salle, c’est que vous êtes à PE depuis trop longtemps et qu’on veut plus vous voir.

    Y’a du boulot, si vous ne trouvez pas c’est de votre faute.

    La restauration, le bâtiment, la sécurité pour les JO recrutent, on va vous faire travailler pour les #JO.

    Si vous avez des problèmes de santé, ce n’est pas notre problème, mettez-vous en arrêt maladie.

    Personne ne sortira de cette salle sans avoir une prestation.

    Si vous sortez de la salle, je vous déclare absent.

    Tant que vous n’avez pas d’emploi, Pôle emploi est votre employeur et vous devez obéir.

    Vous avez 12 mois pour trouver un emploi, sinon c’est dehors.

    Ceux qui ne savent pas parler français on va leur apprendre.

    Un chômeur à réagi, en demandant à la conseillère de ne pas humilier l’assemblée. Elle a répondu qu’elle faisait son boulot, point barre. La conseillère a refusé aux gens de s’entraider pour remplir le questionnaire en fin de réunion. Certaines personnes avaient des difficultés à écrire. Elle a estimé que ces personnes doivent apprendre à devenir autonomes. »

    dans la logique du suivi, « être autonome » c’est réussir seul à faire ce qu’il faut pour s’adapter aux contraintes, obéir

    #schlague #suivi_intensif #Pôle_emploi #France_travail_nous_voilà

    • Nous sommes trois historiens, Tal Bruttmann, Frédéric Sallée et Christophe Tarricone, spécialistes du nazisme et de la Shoah. La tribune est une réaction à l’entrevue accordée le 11 décembre 2017 par un historien du nazisme, Johann Chapoutot, à un média en ligne de la France Insoumise, Le vent se lève.

    • Merci @mfmb j’avais raté ca à l’époque. J’ai pas les connaissances pour tranché et l’émission que j’ai mise n’est pas celle dont ces 3 historiens discutent. Chapoutot met plutot en parallèle la philosophie du managment avec la manière des nazis de voire les ressources humaines et s’oppose à la philosophie des lumières. C’est vrai que Chapoutot surf sur le point godwin mais est-ce que toute comparaison avec le nazisme doit etre interdite ? Si on a pas le droit de reflechir sur cette periode ni de la nommé ni de la comparer à rien, est-ce qu’on se fabrique pas une autoroute pour que ca recommance et sans qu’on puisse le dire vu que c’est un crime de mauvaise pensée à la orwell de le faire ? Les nazis ont commencé par affamé les personnes internées en psychiatrie, si ca se reproduit en macronny est-ce qu’on peu dire que ca ressemble à du nazisme ou bien c’est antisémite/nazitophile d’y pensé ?

    • @mad_meg Merci. J’ai pas non plus toutes les billes mais je fais confiance à Bruttmann en tant que spécialiste de la Shoah et j’ai trouvé important d’apporter cette info . On peut et doit réfléchir sur cette période qu’est le nazisme. Ce que fait la macronny c’est de la macronny ! C’est dangereux, nocif, capitaliste, anti pauvre, violent, policier , sexiste, fasciste mais pas nazi. Ca ressemble à nombre tyrans cyniques...C’est pas du Poutine ou du Hitler . C’est du Macron et c’est violent c’est de l’Extrême Droite . Le nazisme c’est pas un étalon de mesure. On affame déjà en France il n’y a qu’à voir les chiffres de la pauvreté...Comparer au nazisme ça empêche de penser. C’est pas antisémite/nazitophile de comparer, ça embrouille.

    • @colporteur : j’avais pensé qu’illustrer la conclusion que tu donnais suite au « tweet » (on dit toujours comme ça ?) cité dans ton post, c’était certes un peu « impertinent » mais à peine exagéré. Non, parce que dire à des chômeurs : « Vous avez 12 mois pour trouver un emploi, sinon c’est dehors », si ce n’est pas exercer un droit de vie et de mort sur des individus qu’elle a l’air au demeurant de tenir en un profond mépris, c’est quoi d’autre ? Parce que « s’adapter à la contrainte, obéir », ce ne serait pas la seule issue proposée à toutes ces personnes si elles veulent envisager pour elles-mêmes une toute petite chance de ... survivre ?
      En outre, la dame en question m’a l’air d’appartenir à une certaine aristocratie managériale que n’auraient pas reniée les Waffen-SS de l’époque.

      A propos de la loi de Godwin :

      En réalité, la loi de Godwin est une conjecture — non mathématique — relevant de la sociologie. Dans cette perspective, la popularité de la loi de Godwin peut être considérée comme « un révélateur parmi d’autres de la fragilité de notre société, de son incapacité à se doter de référents universels clairs, et de notre propension à refouler une tendance humaine lourde et enfouie à aimer malgré nous la force, la consistance et le pouvoir dont les régimes totalitaires axés sur la volonté de puissance constituent les effrayants paroxysmes. »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin

      Désolé @colporteur et @mfmb si je vous ai choqué·es. Ce n’était pas une attaque « ad Hitlerum » dirigée contre vous. Mais c’est vrai que le contexte actuel est terriblement clivant.

    • on ne dit plus « le travail rend libre », surtout en allemand, mais on peut dire, en français, « Le travail, c’est la liberté » (Sarkozy, 2007 https://www.cip-idf.org/spip.php?article4193 ) après avoir revendiqué « préférer une société de travail à une société d’assistance » (Jospin,1998 https://www.cip-idf.org/spip.php?article5633). je crois pas que Jospin soit plus nazi que Saint-Paul (« qui ne travaille pas ne mange pas », mot d’ordre repris par Staline), et pas non plus que Macron soit nazi (bien que Sarkozy le conseille). il semble que l’idéologie du travail ait plusieurs visages et s’accompagne de modalités diverses qu’il est nécessaire de distinguer plutôt que de les amalgamer.

      Cet impératif d’autonomie individuelle que le travail et l’emploi viennent démontrer ne promet pas l’éradication du mal mais l’accès au bien. L’impératif se formule ainsi depuis la moitié des années 70, on a mis en oeuvre des "politiques d’insertion". C’est tout autre chose que l’animalisation et l’extermination du juif (ou du tzigane). C’est une gestion politique des précaires qui oscille entre incitation et contrainte. Depuis la défaite des mouvements de chômeurs et précaires en 1998, stigmatisation et coupes budgétaires (revenus en baisse, au chômage comme au RSA et à la retraite) et, puisque la honte -aussi intériorisée puisse-t-elle être- et l’opprobre - aussi répandue soit-elle- ne sauraient suffire, discipline renforcée.
      Sans point d’arrêt ça ne peut que s’aggraver.

      #idéologie_du_travail

    • @sombre, rien de si grave, tkt. comme dit, ça me semble préférable de distinguer. tout ça reste inexplicable (comment tombe-t-on si bas ?) c’est effectivement à des phénomènes troublants que l’on a affaire. cette manière de surjouer le rôle de chiourme attendu (chez les contrôleurs, les agents pôle, tant d’autre), fait s’inquiéter sur notre espèce (et oui, les nazis étaient pas autre chose que des humains). pour Pôle on peut sans souci parler de management toxique ! oui, la jouissance du pouvoir (même au plus bas niveau) est une énorme souci. fragilité de la société, je crois pas. fragilités des contre pouvoirs effectifs, tacites (effondrement éthique) ou affirmés (effondrement politique). mais j’en sais rien. ça reste incompréhensible pour moi. raison de plus de trouver forte cette société, disons autoritaire : ce qui la constitue reste en bonne partie opaque.

      #jouissance #pouvoir

    • les SS l’auraient bien sur « renié », elle s’est même pas enquis des juifs dans ce groupe, on sait pas si elle peut dessouder quelqu’un de sang froid, ou mieux une série de gens, séparer des enfants de leurs parents à la main, que dalle !
      la question se poserait plutôt depuis le présent, jusqu’où irait cette dame pour kiffer d’incarner un pouvoir ?

      par ailleurs, que les chômeurs soient souvent dans la survie n’est pas une nouvelle. et la survie n’est pas l’extermination. au pire, on se suicide (ce qui n’est pas la même chose que d’être tué en nombre, industriellement et sciemment), on dort dehors, on va en prison, on prend un taf pourri et mal payé, et mille autre choses pas toujours ragoûtantes.

      [toujours prêts ?] à propos de survie, et du degré d’abjection auquel elle peut conduire, non pas cette fois parmi les bourreaux mais chez les enfermés, Hilsenrath raconte de l’intérieur un ghetto ukrainien entre 1941 et 1945 dans Nuit.

    • mettons de côté les torts et dégâts matériels et physiques, c’est davantage d’une mort symbolique du (supposé) « non-travailleur » qu’il est question. tomber au chômage, ça arrive, mais faut vectoriser ça vers la norme sociale. empresse toi de déjouer ton devenir déchet (là ça consonne sévère avec le fascisme)
      toute l’exigence théâtrale imposée au chômeur (le rôle de candidat, de demandeur d’emploi, de chercheur de dignité, d’aspirant à la réalisation de soi dans le canon capitaliste) vient de là. vénère nos fétiches ou cette fois tu tomberas pour de bon hors de la société.

    • @mad_meg @mfmb sur ce point Jacques Ellul disait des choses proches longtemps avant, dès le mois suivant la signature de fin du Reich : les nazis ne sont pas une exception mais un des aboutissements possibles de la logique industrielle, ils ont utilisé et mis en œuvre la plupart des techniques du management industriel, et surtout : après leur défaite, tout ça a continué d’être utilisé et diffusé en masse dans tous les autres pays, ce qui est une victoire du mode de gestion nazi.
      http://1libertaire.free.fr/EllulContreHitler.html

    • @mad_meg oui Chapoutot n’empêche pas de penser. C’est de ramener tout et rien au nazisme qui m’empêche de penser ! C’est un raccourci comme un mot magique repoussoir. ( pour moi).

    • tout ça reste inexplicable (comment tombe-t-on si bas ?) c’est effectivement à des phénomènes troublants que l’on a affaire. cette manière de surjouer le rôle de chiourme attendu (chez les contrôleurs, les agents pôle, tant d’autre), fait s’inquiéter sur notre espèce (et oui, les nazis étaient pas autre chose que des humains).

      Alors justement, on peut se référer à Hannah Arendt qui, à l’issue du procès de Adolf Eichmann à Jérusalem avait élaboré la thèse de la « banalité du mal », non pas qu’elle pensât que le « Mal » était, après les atrocités commises par les nazis, devenu banal mais plutôt que ceux qui l’avaient perpétré avait une personnalité effroyablement banale. Voici le passage que j’ai retenu de cette lecture :

      C’est donc dans le rapport consacré au procès Eichmann qu’Arendt a utilisé pour la première fois cette expression afin de désigner le « manque de profondeur évident » qui caractérisait le coupable, en sorte que le mal absolu, extrême, indéniable qui organisait ses actes ne pouvait être imputé ni à des convictions idéologiques fortes ni à des motivations spécifiquement malignes : « Les actes étaient monstrueux mais le responsable – tout au moins le responsable hautement efficace qu’on jugeait alors – était tout à fait ordinaire, comme tout le monde, ni démoniaque, ni monstrueux. » La seule caractéristique notable qu’on pouvait déceler dans sa conduite (passée et au cours du procès) était entièrement négative : ce n’était pas exactement de la stupidité mais un manque de pensée. L’homme était médiocre, dépourvu de motivations, caractérisé par l’absence de pensée et l’usage constant d’un langage stéréotypé, de clichés standardisés, destinés à le préserver des atteintes de la réalité. Son incapacité à penser était avant tout une incapacité à penser du point de vue d’autrui. « Il était impossible de communiquer avec lui, non parce qu’il mentait mais parce qu’il s’entourait du plus efficace mécanisme de défense contre les mots et la présence des autres et, partant, contre la réalité en tant que telle. » 
      On peut, à ce propos, faire deux remarques.
      1 / Il est clair que ce qui intéresse Hannah Arendt dans le cas Eichmann ce n’est pas la description psychosociologique d’un individu déterminé mais la mise en évidence de l’exemplarité d’un prototype : prototype issu d’un système, d’une organisation sociale et politique (le système totalitaire) dont elle avait analysé l’émergence et le déploiement dans les Origines du totalitarisme et plus particulièrement dans le Système totalitaire. Dans ce dernier ouvrage (mais déjà dans certains textes de l’immédiat après-guerre), Arendt tenait la « normalité » – d’abord sociologique – des complices, des exécutants et des chefs pour constitutive de la logique de mobilisation totale puis du meurtre de masse. L’amplification du système et l’organisation de la machine administrative n’ont pas été mises en œuvre par quelques dizaines de milliers de criminels monstrueux ou sadiques mais par des agents qui, a priori, moralement et socialement ne différaient en rien du reste de la population. Comme le remarque de son côté Raoul Hilberg, des « individus parfaitement ordinaires allaient accomplir un travail qui, lui, ne l’était pas ». Les analyses d’Arendt et celles de Hilberg convergent sur ce point : toutes les opérations nécessaires s’accomplissaient avec le personnel qu’on avait sous la main. « De quelque manière, remarque Hilberg, qu’on veuille tracer les limites de la participation active, la machine de destruction constituait un remarquable échantillon de la population allemande. Toutes les professions, toutes les spécialisations, tous les statuts sociaux y étaient représentés. »
      Cette normalité sociologique et statistique renvoie en premier lieu à des échantillons représentatifs de la population globale. Et c’est à ce titre qu’Eichmann pouvait être qualifié de « banal ». Il était le prototype exemplaire d’une société qui, dans son ensemble, avait été « protégée » par les mêmes voies des atteintes de la réalité : par le mensonge généralisé, par la constitution d’un monde fictif échappant au contrôle des expériences individuelles, par la perte du jugement, c’est-à-dire de la capacité à juger.
      Mais Eichmann était « banal » en un autre sens : dans la mesure où aucun fond, aucun sol, aucun enracinement ne se découvrait à travers son comportement mais plutôt, comme le souligne encore Hannah Arendt, un abîme de niaiserie, d’automatismes conditionnés, de justifications fictives et de bavardage. Il était « banal » parce qu’il n’était pas monstrueux au sens où se seraient affirmés en lui une détermination diabolique, une cruauté essentielle, une volonté ou un parti de faire le mal pour le mal : ce qui aurait témoigné d’une sorte d’altérité radicale échappant pour ainsi dire à l’humanité commune. Comme le remarquait un psychiatre au moment du procès de Jérusalem : Eichmann est « plus normal que je ne le suis moi-même ».
      2 / Sur les intentions et la position d’Arendt elle-même, il ne peut donc y avoir aucune méprise : en renvoyant le (ou les) auteur(s) du mal – cette nouvelle espèce de criminels « ennemis du genre humain » – à la commune humanité, Arendt n’a nullement banalisé ou minimisé le mal. C’est exactement l’inverse : qu’à l’incommensurable monstruosité du mal extrême réponde l’apparente normalité sociologique ou clinique des criminels est de fait l’un des problèmes les plus difficiles qu’il nous soit donné d’affronter aujourd’hui. Voilà donc en quoi réside très précisément ce qu’elle appelle, dans Eichmann à Jérusalem, « la terrible, l’indicible, l’impensable banalité du mal ». Ce qui signifie, en d’autres termes, la présence de l’inhumain au cœur de l’humain : une condition humaine inhumaine. Mais une fois récusée cette idée – très rassurante, il faut bien l’avouer – que les criminels portent en eux une malfaisance innée ou une disposition diabolique dont nous serions a priori exceptés, il faut se garder de basculer dans la tentation inverse en prenant acte qu’un petit Eichmann potentiel dort en chacun de nous. Prétendre que chacun de nous, parce qu’il est un homme, recèle en lui un Eichmann potentiel, c’est s’interdire d’appréhender ce nouveau visage du mal, c’est le diluer dans une sorte de culpabilité universelle qui dissout toute responsabilité : nous sommes tous coupables, personne n’est responsable.
      C’est bien à mon sens cette dernière tentation qu’induit le récent roman de Jonathan Littell, Les bienveillantes, et c’est peut-être l’une des raisons de la « fascination » qu’il a pu exercer, comme l’atteste son succès en librairie. Il est hors de propos dans ce cadre de revenir sur l’ouvrage dans sa globalité et de s’interroger sur les raisons de l’engouement qu’il a provoqué, mais on ne peut qu’être extrêmement frappé (je me contenterai de citer ce passage) par l’adresse au lecteur qui ouvre le premier chapitre : « Frères humains, laissez-moi vous raconter comment ça s’est passé. On n’est pas votre frère, rétorquerez-vous, et on ne veut pas le savoir. » Ainsi parle le narrateur, le bourreau SS qui, à la fin du chapitre, poursuit en ces termes : « Je vis, je fais ce qui est possible, il en est ainsi de tout le monde, je suis un homme comme les autres, je suis un homme comme vous. Allons, puisque je vous dis que je suis comme vous ! »
      En un sens, cette phrase récapitule les ambiguïtés, les confusions, les mésinterprétations qui ont accompagné l’émergence de la notion de « banalité du mal » et qui touchent essentiellement à la question cruciale de l’identification.
      En effet, face au mal extrême commis par des hommes ordinaires, nous nous trouvons dans une situation paradoxale : nous ne pouvons pas a priori nous excepter de cette humanité commune à laquelle, comme eux, nous appartenons. Mais nous ne pouvons pas non plus nous identifier à leur « normalité » au sens où elle fait corps avec la monstruosité des crimes commis. Comme le disait Primo Levi, nous ne pouvons ni ne devons les « comprendre » au sens où comprendre, c’est « se mettre à la place de », c’est mettre en soi celui qui est responsable, c’est s’identifier à lui. En récusant l’idée d’une compréhension qui serait « identification » – c’est-à-dire reconnaissance du semblable par le semblable – Primo Levi rejoint la remarque d’Hannah Arendt dans Le système totalitaire, à propos de cette nouvelle sorte de criminels qui se trouve « au-delà des limites où la solidarité humaine peut s’exercer dans le crime ». Aussi sommes-nous confrontés – par le biais de la « terrible », de l’ « impensable » banalité du mal à une crise de l’identification au semblable.

      L’ouvrage auquel cet article fait référence :
      Eichmann à Jérusalem, Rapport sur la banalité du mal

      https://www.cairn.info/revue-cites-2008-4-page-17.htm

    • Et aussi, cette référence en lien avec le post de @rastapopoulos :

      Arendt dégage les caractéristiques propres du totalitarisme. Pour Arendt, le totalitarisme est avant tout un mouvement, une dynamique de destruction de la réalité et des structures sociales, plus qu’un régime fixe. Un mouvement totalitaire est « international dans son organisation, universel dans sa visée idéologique, planétaire dans ses aspirations politiques ». Le régime totalitaire, selon Arendt, trouverait sa fin s’il se bornait à un territoire précis, ou adoptait une hiérarchie, comme dans un régime autoritaire classique : il recherche la domination totale, sans limites.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Origines_du_totalitarisme

    • la passion de bien faire n’a pas à se soucier de faire le bien. mais elle peut aussi s’y attacher (le bien étant, par exemple, de peupler les prestations du Pôle emploi, de faire que ça tourne, ou d’éliminer les juifs, objectifs rigoureusement incommensurables). le contrôleur qui me dit « c’est la règle » alors que l’amende qu’il m’inflige est manifestement ubuesque aime à se faire objet et à me chosifier (une guichetière m’a vendu sans que je m’aperçoive de l’erreur - malintentionnée ?- un a/r daté du même jour pour un trajet de 2heures et demi qui ne m’aurait laissé qu’une heure sur le lieu de ma destination, ce qui lui permet de me sanctionner deux jours après cette dépense lors de mon retour). Eichmann avait la niaque pour faire l’imbécile, les variantes de ce que Jean Oury a désigné comme #normopathie n’interdisent pas la jouissance. éviter la psychologisation n’a pas à se payer de l’évitement de déterminations libidinales et pulsionnelles. on bute là sur l’opaque de l’époque.

  • Gestion de la crise du Covid-19 : Olivier Véran a été placé en juin sous le statut de témoin assisté
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/gestion-de-la-crise-du-covid-19-olivier-veran-a-ete-place-en-juin-sous-

    Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a été placé en juin par la Cour de justice de la République sous le statut de témoin assisté, pour "abstention volontaire de combattre un sinistre", a appris franceinfo vendredi 24 novembre, de source proche du dossier, confirmant une information de l’AFP.

    L’actuel porte-parole du gouvernement a déjà été entendu à trois reprises, dont la dernière fois en novembre, pour sa gestion de la crise sanitaire du Covid-19 lorsqu’il était ministre de la Santé, fait savoir cette même source.
    L’ancien Premier ministre Edouard Philippe et Agnès Buzyn, qui a précédé Olivier Véran au ministère de la Santé, sont eux aussi placés sous le statut de témoin assisté par la Cour de justice de la république.
    à lire aussi
    Covid-19 : « Je dis pardon parce que nous nous sommes trompés » sur les masques en début (sic) de pandémie, reconnaît Olivier Véran

    #covid #CJR

  • « L’inexploré » de Baptiste Morizot
    https://topophile.net/savoir/linexplore-de-baptiste-morizot

    C’est à un pari théorique que se livre ici Baptiste Morizot : tenter d’établir un récit de nos relations avec les vivants non humains qui ne soit pas parasité par le dualisme entre nature et culture. Le philosophe, maître de conférence à l’université d’Aix-Marseille, participe au dynamisme de la « pensée du vivant » telle... Voir l’article

  • Israël : le calvaire d’Esther, violée et mutilée par les terroristes du Hamas
    https://www.leparisien.fr/international/israel/israel-le-calvaire-desther-violee-et-mutilee-par-les-terroristes-du-hamas

    Les cas de viols et de mutilations sexuelles commis lors des massacres du 7 octobre sont en train de faire surface. Alors que les survivantes peinent encore à parler, l’une d’elles, qui participait au festival Tribe of Nova, a accepté de nous raconter ce qu’elle a subi.

    Dans les déliés de cette courte conversation, Esther (le prénom a été changé) n’est jamais vraiment là. Assise dans son lit, elle cherche du regard le moindre recoin de la pièce, pour fuir les yeux de son interlocuteur. Qui n’en est même pas vraiment un, pour elle : « À l’intérieur, je suis à moitié morte », dit la jeune femme de sa voix tremblante et mécanique.
    Elle a choisi « Esther » pour apparaître comme victime de sévices sexuels. En hébreu, l’une des significations métaphoriques de ce prénom désigne celle qui est « cachée ». La Bible raconte l’histoire de cette princesse juive qui se dissimulait pour ne pas être conduite au harem. « Prise de force par le roi, elle finit par utiliser sa position de nouvelle épouse pour éviter le massacre des #juifs », dit-elle en secouant la tête. « Moi, je ne vais sauver personne, je ne tiens même pas debout. »

    « Je serai toujours l’image vivante du pogrom »

    C’est en un rien de temps qu’Esther a été arrachée au monde des vivants. Le 7 octobre, lorsque la violence du #Hamas a déferlé sur le désert de Be’eri, son petit ami les a entraînées, elle et sa marraine, sous une bâche du bar de la rave party, pour passer inaperçus en faisant les morts. Elle tremblait trop de peur, les terroristes l’ont vue.
    Depuis, Esther n’a pas réussi à se lever. « Littéralement, puisque ma jambe ne répond plus à ma volonté », précise-t-elle. En langage médical, elle a subi une « lésion du pédicule nerveux innervant le membre inférieur. » Dans son souvenir, elle a été violée et en même temps tabassée devant son copain, forcé de regarder avec un couteau sous la gorge : « C’était si douloureux que j’ai perdu connaissance, ils ont arrêté lorsqu’ils m’ont crue morte. » Puis sont arrivées les #mutilations. L’un d’eux s’est mis à utiliser un couteau, ou un tesson de verre, comment savoir ? Elle en garde une paralysie, qui pourrait ne jamais disparaître. « Et même si je remarche, je boiterai. Je serai toujours l’image vivante du #pogrom. »

    Des cas similaires ont été relevés par les médecins légistes sur les cadavres — ou ce qu’il en reste. Nombre d’entre eux ont été tellement dégradés que le travail d’identification continue, six semaines après le massacre, sur la base militaire de Shura. Reconvertie en morgue, elle accueille des conteneurs réfrigérés qui y font office de chambres mortuaires. La plupart de ces #viols, particulièrement cruels, avec des objets, ont été faits post mortem.
    À l’image de la manière dont les terroristes se sont acharnés sur le corps encore chaud de la marraine d’Esther. « Ils ne l’ont pas violée de manière traditionnelle, on va dire, raconte encore la survivante. Peut-être parce qu’elle était beaucoup moins jeune que la moyenne de la rave. C’était une fêtarde, qui aimait sortir avec nous pour danser dans la nature. »

    Une stratégie pour jeter la honte sur la société ?

    Même lorsqu’elle évoque son deuil, sa voix est vierge de sanglots. Les mots s’abattent de façon clinique, froide, « comme s’il ne s’agissait pas de son histoire », observe un psychiatre hospitalier. « C’est typique du syndrome de stress post-traumatique, en particulier lors d’un viol », poursuit le médecin, expert de ces sujets. « Le cerveau de la victime met sa subjectivité et toutes ses émotions sur pause pendant l’agression, comme un animal qui se fige, pris dans le danger », poursuit-il. « Elles disent que c’est comme si elles s’étaient détachées de leur corps, laissé à l’agresseur, afin de protéger leur intégrité psychique. » Le problème survient lorsque certaines restent bloquées dans cette dissociation.

    Encore peu couverte, la question de #crimes_sexuels de masse commis ce jour-là plonge la nation israélienne dans la souffrance supplémentaire de l’incompréhension. Ces profanations des attributs sexuels féminins interpellent Noémie Issan, philosophe franco-israélienne. Selon elle, « alors que les informations sortent au compte-gouttes pour protéger les rares qui ont survécu et les familles des victimes, il est difficile de savoir si ce sadisme a découlé d’un ordre, comme un élément de stratégie » destiné à jeter la honte sur la société, à la déliter. « Je n’ai pas honte, glisse Esther. Pour ressentir ça, il faudrait que je sois plus que demi-vivante. »

    https://archive.is/LLQeY

    #7_oct #7_octobre_2023

    • #BigGrizzly n’a pas eu le clavier très léger sur cette remarque. J’ai fait l’effort de lire ce texte, avec ses détails horribles. Et j’espère - même si quelque part ce serait mieux pour elle - que ce n’est pas un mensonge de plus dans la longue liste au "crédit" des autorités israéliennes. Quand bien même tout y serait vrai (c’est bien peu sourcé, et l’anonymat n’arrange rien), la présentation (et la publication dans ce type de presse) est clairement manipulée. Quelques exemples :
      – "En hébreu, l’une des significations métaphoriques de ce prénom désigne celle qui est « cachée ». La Bible raconte l’histoire de cette princesse juive qui se dissimulait pour ne pas être conduite au harem" . Conduite au harem, voilà qui sent bon le sable chaud de l’islamophobie...
      – « Je serai toujours l’image vivante du pogrom » C’est en un rien de temps qu’Esther a été arrachée au monde des vivants. "Pogrom", comme "terroriste" n’est pas choisi au hasard. Et la phrase suivante !...
      – Des cas similaires ont été relevés par les médecins légistes sur les cadavres — ou ce qu’il en reste. Nombre d’entre eux ont été tellement dégradés qe le travail d’identification continue, six semaines après le massacre : : peut-être faudrait-il signaler que la presse israélienne elle-même reconnaît que les médecins légistes n’ont pas pu (voulu ?) faire le travail...
      – "crimes_sexuels de masse" (c’est toi le hashtag, Colporteur ?), espérons des faits, moins de manipulations, et si possible moins d’affects...

    • sur le terme pogrom, j’ai l’impression que cette remarque de l’historien Omer Bartov n’a pas été référencée sur @seenthis

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/27/omer-bartov-historien-israel-ne-semble-disposer-d-aucun-plan-politique-il-ne

      Au sujet de ces attaques, Israël et ses partisans ont parlé de « pogrom » et ont, de façon plus générale, fait référence à la Shoah. Que pensez-vous de cette comparaison ?
      Recourir au mot « pogrom » est faux et trompeur. Le terme est par ailleurs surdéterminé sur le plan idéologique. Le mot « pogrom » désignait des agressions commises contre les communautés juives, tout particulièrement dans le sud de la Russie et en Ukraine. Des foules étaient incitées à s’attaquer à ces communautés, parfois avec le soutien des autorités. Depuis, ce terme a aussi été utilisé pour désigner des actes perpétrés ailleurs par d’autres populations contre d’autres minorités.

      L’intention première du sionisme était de fonder un Etat majoritairement juif sur le sol duquel les pogroms ne seraient par définition plus possibles, puisque les autorités politiques, militaires et de maintien de l’ordre seraient toutes juives. Il est donc parfaitement anachronique de recourir à ce terme pour désigner l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas. Mais la raison pour laquelle on utilise aujourd’hui ce mot a à voir avec la référence intentionnelle ou subconsciente à la violence antijuive et spécifiquement à la Shoah, cet événement historique qui est précisément à l’origine de la fondation de l’Etat d’Israël.

      En parlant de « pogrom », on attribue au Hamas, et par extension à toutes les autres organisations palestiniennes, ou même aux Palestiniens en général, un antisémitisme féroce caractérisé par une propension à la violence vicieuse, irrationnelle et meurtrière, dont l’unique objectif serait de tuer des juifs. En d’autres termes, conformément à cette logique, il n’y aurait pas lieu de négocier avec les Palestiniens. C’est la logique du « eux ou nous » : si nous ne les tuons pas, ce sont eux qui nous tueront. Dans une telle logique, il importe au moins de les enfermer derrière des murs et des clôtures barbelées.

    • dans Haaretz (au moins) le terme pogrom a été employé à de multiples reprises pour désigner les exactions commises par des soldats ou des colons israéliens contre des palestiniens en Cisjordanie, y compris en l’absence d’homicides, au moins depuis 2021 (sans doute avant)
      https://www.haaretz.com/opinion/editorial/2021-09-30/ty-article-opinion/a-pogrom-and-silence/0000017f-e3d0-d7b2-a77f-e3d7bac80000
      https://www.haaretz.com/israel-news/twilight-zone/2022-11-18/ty-article-magazine/.highlight/theres-only-one-way-to-describe-this-settler-attack-a-pogrom/00000184-89c7-d9ce-a1f6-9be796390000
      et ensuite
      https://www.haaretz.com/opinion/2023-03-19/ty-article-opinion/.premium/the-pogrom-against-palestinians-that-brought-the-occupation-home-to-jewish-israelis/00000186-f983-d711-a9de-fdebab2b0000
      https://www.haaretz.com/opinion/editorial/2023-06-23/ty-article-opinion/.premium/standing-orders-for-a-pogrom-against-palestinians/00000188-e459-d5fc-ab9d-ff79bc690000
      https://www.haaretz.com/israel-news/2023-03-04/ty-article/.premium/israeli-settlers-threaten-another-hawara-pogrom-on-saturday-night/00000186-ad5d-de2a-a1ee-af5f092f0000
      etc.

      pour ma part, je trouvais ça un peu léger, non pas que les persécutions et les meurtres de palestiniens me paraissent anodins, mais parce que l’aspect quotidien ou presque, étalé dans le temps en "petites" quantités me semblait distinct de ce que furent les pogroms (y compris ceux contre des ouvriers italiens en France en 1893), avec leur aspect éruptif, ou la répétition ne venait qu’après des moments d’accalmie. de ce point de vue, ce qui a lieu en Cisjordanie ressemble aussi à ce que fut le traitement des esclaves dans les états du sud US, une terreur continue, le meurtre autorisé au premier prétexte.

      qu’aujourd’hui on puisse décrire les crimes du 7 octobre, dont on sait, sans détails suffisants, qu’ils ont aussi été le fait de civils palestiniens et pas seulement de soldats du Hamas ou du Djihad, sans compter les morts et blessés dus à l’armée israélienne, là aussi sans qu’on sache dans quelle proportion), ne devrait surprendre personne. de là à dire qu’ils faut tuer les palestiniens, il y a une marge, faite pour être franchie de part et d’autre, israéliens et pro-israéliens, palestiniens et pro-palestiniens. mais ce n’est pas obligatoire, y compris au sein des quatre catégories citées.

      sinon, cette survivante parle dans des termes qui sont les siens, visiblement religieux. je ne m’en étonne pas plus que lorsque je vois un gazaoui qui découvre son fils mort avoir pour premier réflexe de se prosterner pour prier. rien de mieux que la terreur et le désespoir pour renouer pour renouer avec sa religion (sens et consolation, aussi insuffisants soient-ils) lorsque l’on dispose de ce secours.

      Reddit quant à Omer Bartov il dit également dans ce même article

      De nombreux universitaires qui se disent de gauche et autres soutiens de la Palestine ont salué les massacres haineux perpétrés par le Hamas et se sont exprimés avec virulence contre le droit d’Israël à défendre ses citoyens en ripostant contre le mouvement islamiste, qui utilise les populations civiles comme boucliers humains dans la bande de Gaza, très densément peuplée. Même ceux qui ne saluent pas explicitement les massacres ont fait preuve d’un manque total d’empathie pour les centaines de victimes et les otages juifs. Et de fait, bien souvent, les déclarations condamnant les bombardements israéliens sur Gaza n’évoquent même pas l’attaque du 7 octobre.

      Omer Bartov, historien : « Israël ne semble disposer d’aucun plan politique, il ne dispose que d’un plan militaire très hasardeux »
      https://archive.is/Fcbjs

    • Habituellement, les récits de violences sexuelles font l’objet d’avertissement, de trigger warnings, de précautions.
      Habituellement, les témoignages de violences sexuelles font l’objet d’euphémisations, de conditionnels, de réécritures, voire de mise sous silence, en donnant carrément la parole à l’agresseur.
      Habituellement, le pathos dans les violences sexuelles est mal vu, parce qu’empêchant la bonne distance aux faits, à la froide compréhension que les journalistes souhaitent nous donner accès.

      Ces transgressions aux bonnes habitudes journalistiques doivent pouvoir s’expliquer.
      Par exemple, il se peut que le fait que nous soyons dans le contexte du viol parfait, le seul qui mérite d’être condamné sans jugement, sans présomption d’innocence. La victime bien blanche, l’agresseur bien « autre », étranger, et même arabislamiste, carrément.

      Un snuff movie, sous sa forme d’image ou sous sa forme textuelle, reste un snuff movie. Et en imposer le visionnage reste une violence.

      Et n’allez pas m’accuser de vouloir cacher quoi que ce soit. Je ne nie rien de tout ce qui est écrit, filmé, ni de l’horreur, ni des souffrances.

      A quel moment ceux qui relaient vont-ils cesser de nier le double standard que les transgressions que j’évoque représentent ? Hier, je lisais un texte tout en pudeur du récit d’une famille massacrée sous des tonnes de gravats, récit que l’on sait pouvoir multiplier par milliers. A quel moment est-ce que le Parisien et tous les autres vont-ils accepter de rendre la pareille à ces victimes là, moins blanches, moins conformes, moins susceptibles d’empathies de la part de leurs lecteurs ?

      Hier, colporteur, ton partage m’a mis mal à l’aise, oui, parce qu’une fois de plus, sans remords et sans vergogne, on me fout sous le nez ce qui ne ressort qu’avec difficultés quand le bourreau est du bon côté du manche, à savoir l’horreur crue que représente la barbarie débridée.

    • Même ceux qui ne saluent pas explicitement les massacres ont fait preuve d’un manque total d’empathie pour les centaines de victimes et les otages juifs.

      Concurrence victimaire.
      A chaque fois que tu réclames la prise en compte des victimes palestiniennes, n’oublie pas de rappeler que tu penses aussi aux victimes israéliennes, sinon, ton propos est disqualifié.

      Tiens, à chaque fois que tu parles des victimes d’Hiroshima, si tu veux être pris au sérieux, et ne pas être pris en flagrant délit de double standard, tu te dois de rappeler toutes les victimes de Pearl Harbour. Sinon, c’est la preuve que ton propos est malveillant.

      Procès d’intention crétin.

      Mais je comprends. L’ensemble de ces 75 années d’occupation sont une immense démonstration de la malveillance et de la crétinerie humaine.

    • Le titre du Parisien, calvaire, viol, mutilation, est explicite.
      L’entretien Bartov date du 27 octobre. Son refus de caractériser le 7 octobre comme un pogrom est discutable, comme le montre l’utilisation répétée du terme par des israéliens à propos d’actes antérieurs commis par des israéliens. Sa manière de parler du « droit d’Israël à défendre ses citoyens » est dans ce passage discutable (après 19 jours de bombardements massifs...) mais ses propos critiquer l’orientation exclusivement militaire le passage qui suit immédiatement critique aussi l’état d’esprit de nombreux israéliens et de leurs soutiens : 3A l’inverse, les soutiens d’Israël, pour l’essentiel des juifs, qui se sentent profondément trahis par leurs collègues de gauche et leur absence totale d’empathie pour les victimes du 7 octobre, et qui peuvent eux-mêmes se montrer ambivalents face aux destructions immenses actuellement infligées à Gaza par les forces israéliennes, refusent généralement de reconnaître les causes politiques plus profondes de cet état des choses". Le manque d’empathie pour les morts et blessés du 7 octobre ne peut être nié qu’en raison du déferlement compassionnel médiatique et gouvernemental qui l’accompagnait et de l’absence de toute empathie, pour les palestiniens, les tutsis et tant d’autres.

      je crois avoir été parmi les premiers ici à signaler le témoignage dune kibboutzim discrètement épargnée par un combattant du Hamas le 7/10, qui semble contredire la thèse qu’’instruction aurait été donnée de tuer le maximum de civils, comme celui d’une autre indiquant que ce sont des tirs de char des FDI qui ont tué une partie des habitants de son kibboutz, élément tout à fait contradictoire avec la propagande israélienne à l’époque et aujourd’hui.

      Merci d’éviter de me chercher systématiquement des poux dans la tête pour me couper la langue.

      edit selon Physicians for Human Rights, des viols ont bien eu lieu le 7 octobre confirme
      https://seenthis.net/messages/1029266#message1029298

    • De l’indifférenciation à l’indifférence. Sur les viols de masse le 7 octobre en Israël.
      https://k-larevue.com/de-lindifferenciation-a-lindifference-sur-les-viols-de-masse-le-7-octobre

      Que dire des crimes sexuels perpétrés par les hommes du Hamas le 7 octobre – documentés un peu plus chaque jour par le travail d’un groupe israélien de gynécologues, médecins légistes, psychologues et juristes du droit international ? Et comment comprendre l’occultation de la violence faite aux femmes ce jour-là par une partie de l’opinion mondiale – supposées « féministes » comprises ? Cette occultation ne revient-elle pas à faire une deuxième fois violence à ces femmes, comme si leur calvaire ne comptait pas et était dépourvu de signification ?

      Chaque viol est un acte. La « femme », s’il est possible de la définir, se caractérise par le fait de savoir que cet acte en quoi le viol consiste peut toujours lui arriver à elle. Elle est cet être humain qui vit, grandit, évolue et se transforme avec ce savoir intime qu’elle peut toujours se faire violer. « Sachante », cela la rend alors plus directement interrogative : comment un tel acte est-il réellement possible ? Comment fait-on pour violer une femme ? La question se pose, parce que le viol comme destruction du corps de l’autre a ceci de spécifique que l’agent destructeur use pour y parvenir de son propre corps : l’homme qui viole le plus souvent ne recourt pas à des outils, des prolongations techniques du corps humain, mais se sert de son corps propre comme d’une arme ; et plus précisément, non pas d’une partie corporelle que la fermeté constitutive rend toujours potentiellement disponible pour servir d’arme, tels le pied ou le poing, mais de son pénis, qui doit se durcir pour pouvoir devenir un moyen de destruction. Le viol à proprement parler, celui qui déchire les parties intimes de la femme par pénétration sauvage, ne peut effectivement s’accomplir que si l’homme est en érection. Qu’est-ce qui, face à une femme hurlant de terreur et de douleur, produit, puis soutient cette érection ? Quel est le processus psycho-physiologique qui rend possible cet acte ?
      Quiconque s’attèle à une enquête dans son entourage masculin se trouve peu renseigné. Interrogez les hommes autour de vous sur la question de savoir comment ces hommes-là font pour bander, et vous obtiendrez une fin de non-recevoir, dont le plus étrange est qu’elle n’est absolument pas soupçonnable d’insincérité : le viol, c’est le crime de l’autre par excellence, avec qui on n’a rien de commun. Comme si les hommes qui violent faisaient partie d’une autre espèce avec laquelle ils ne partagent rien et qu’ils ne comprennent pas.
      Les femmes, quant à elles, n’y comprennent rien non plus. Pour elles, en matière de sexualité, les hommes sont tout aussi compliqués qu’elles-mêmes. Rien de simple dans l’érection d’un homme. La sexualité leur est tout aussi désirable qu’à elles, tout aussi peu évidente également – et ce savoir partagé entre hommes et femmes se maintient contre une société qui ne cesse de colporter le fantasme d’une sexualité simple, directe et quasi-animale pour les hommes et fort compliquée pour les femmes.
      Aussi l’affirmation qui parfois est censée servir d’explication à la possibilité du viol, selon laquelle les hommes sont constitutivement et potentiellement tous des violeurs, en vérité tous excités devant n’importe quel corps de femme nue ou potentiellement dénudable et seulement tenus en respect par la crainte de sanction, n’éclaire-t-elle strictement rien. Pour quiconque d’un peu sincère, le mystère du « comment » reste entier. Peut-être même est-ce cette incompréhension absolue qui est à l’origine de la thèse étrangement rassurante de « tous des violeurs ». Comme un refus de se confronter au caractère abyssal de la question, qui ne vise pas seulement la possibilité de l’érection en vue de la destruction d’une femme, mais aussi le mystère qu’un homme puisse accepter de jouir en réalisant cette œuvre destructrice à laquelle, il faut le répéter, celui qui l’accomplit assiste à chaque seconde.
      On n’a donc aucune hypothèse à présenter pour expliquer comment ont fait les membres des commandos du Hamas pour user de leur intimité comme arme pendant leurs raids sur le festival de musique et les vingt villages israéliens à la frontière de la Bande de Gaza. On peut en revanche dire une petite partie de ce qui a été fait aux femmes, et émettre une interprétation qui éclaire non pas les faits, mais leur occultation par l’opinion mondiale. Comme cette occultation revient à faire une deuxième fois violence à ces femmes, comme si leur calvaire ne comptait pas, était dépourvu de sens et de signification, commençons par les faits.

      Le viol, l’un des objectifs – occulté – de l’attaque du 7 octobre…

      On sait désormais partiellement, grâce au travail courageux d’un groupe de professionnelles israéliennes – gynécologues, médecins légistes, juristes du droit international et psychologues[1] –, ce qu’ont fait les hommes du Hamas : ils ont violé de façon répétée, et l’ont fait en groupe. Ils ont tellement violé que l’on voit l’entrejambe des pantalons des femmes kidnappées rouges de sang, et des flaques de sang entre les jambes de femmes et de filles assassinées après les viols. Ils les ont tant violées que certaines, retrouvées mortes, ont eu les os pelviens brisés. Ils ont violé des adolescentes, des femmes et des femmes âgées. Ils ont coupé des seins. Ils ont mutilé les parties sexuelles de leurs victimes – en ce cas, y compris des hommes. Ils ont torturé les femmes après le viol. Ils se sont filmés le faisant. Ils ont envoyé les vidéos des viols et tortures aux proches, qui durent y assister à distance, là où ils n’étaient pas contraints d’assister en direct à ce qui était fait à leurs amies, compagnes, épouses, mères, sœurs et filles. Ces femmes, ils les ont presque toutes tuées après les viols, ou laissées pour mortes[2]. La plupart des victimes survivantes dont on a connaissance à l’heure actuelle, ou plutôt qu’on espère encore vivantes, sont les femmes qui ont été entraînées, déjà violées, à Gaza. On a trouvé un glossaire arabe – hébreu sur l’un des combattants morts du Hamas, indiquant, entre autres, des phrases utiles en hébreu pour faciliter l’acte de violer : « enlève ton pantalon », « retourne-toi » … Les terroristes ayant survécu et été faits prisonniers expliquent à ce propos que le viol était l’un des objectifs de l’attaque.

  • À Paris, l’emprise d’Airbnb dépasse désormais le périph’

    Des chercheurs viennent de publier un site qui cartographie l’emprise d’Airbnb à Paris et en #Île-de-France. Résultat : le nombre d’annonces a explosé, et les #tarifs ont bondi.

    C’est une synthèse inédite sur la croissance d’Airbnb à Paris et en Île-de-France. Une équipe de chercheuses et chercheurs de l’université Paris Cité et du CNRS ont mis en ligne en septembre dernier un site internet dressant un état des lieux très précis de l’ampleur prise par le géant étasunien de la location de courte durée.

    Premier constat : au-delà de Paris, Airbnb a étendu son empire locatif aux villes de petite et de grande couronne. La capitale, qui représentait 81 % des nuitées réservées en Île-de-France en 2016, n’en pèse plus que 54 % en 2022, chiffrent les chercheurs.

    En #Seine-Saint-Denis, la progression est impressionnante : le nombre d’annonces est passé de 1 311 en 2015, à 9 341 en 2022. De même, dans les Hauts-de-Seine, on passe de 2 668 annonces actives en 2015, à 12 498 en 2022.

    Des prix en hausse de 36 % en six ans

    « Le Covid n’a été qu’une parenthèse dans cette progression. Certaines zones autour de Roissy ou d’Orly ont des pressions aussi importantes que dans des villes très touristiques », explique Marianne Guérois, maîtresse de conférences en géographie à l’université Paris-Diderot et membre de Géographie-cités, qui a travaillé sur le projet de recherche.

    Et certains secteurs avaient déjà bien résisté pendant la crise sanitaire : sans surprise, les communes à proximité de grandes forêts comme #Fontainebleau, #Rambouillet, le parc naturel de la #vallée_de_Chevreuse ou encore les alentours du parc #Disneyland.

    Autre phénomène : les loueurs ne sont plus des individus lambda qui mettent leur résidence principale en location le temps de leurs vacances. Il s’agit désormais de professionnels multipropriétaires. Les #annonces_commerciales ont en effet représenté 42 % de l’offre en 2022, contre 24 % en 2016.

    Les tarifs ont aussi augmenté : toujours en 2022, une nuit réservée en Île-de-France a coûté en moyenne 40 dollars (environ 37 euros), ce qui représente une hausse de 36 % depuis 2016. L’#inflation la plus forte s’est faite à Paris (+63 %).

    Faciliter la surveillance d’Airbnb

    Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont acheté des données à #AirDNA, une entreprise privée étasunienne qui aide les investisseurs à choisir le meilleur endroit où acquérir un appartement afin de rentabiliser au maximum leur achat.

    « Il faudrait mutualiser toutes ces #données qui sont aujourd’hui payantes, car c’est un gaspillage d’argent public de les acheter. Avec ce travail, nous aimerions promouvoir une démarche de sciences ouvertes et participatives », explique Ronan Ysebaert, ingénieur en sciences de l’information géographique de l’université Paris Cité.

    En 2019, l’Institut Paris Région avait déjà publié un état des lieux avant la crise du Covid-19. Et une autre plateforme open source, #Inside_Airbnb, a été lancée en 2016 par l’activiste new-yorkais anti-Airbnb Murray Cox. Mais ses données concernent uniquement la capitale, occultant la croissance exponentielle de la plateforme de l’autre côté du périphérique.

    Dans le futur, les chercheurs de l’université Paris Cité et du CNRS aimeraient comparer l’évolution des prix sur Airbnb avec celle du parc locatif classique et mesurer son impact sur la hausse de l’immobilier.

    Leur but est aussi d’aider à mieux encadrer l’essor de la plateforme étasunienne : « Nous voulons donner des outils pour faciliter la surveillance d’Airbnb aux communes qui manquent de moyen pour le faire », conclut Ronan Ysebaert. Actuellement, seule Paris possède une brigade de contrôle des annonces illégales, qui a infligé 6,5 millions d’euros d’amende depuis 2021.

    https://reporterre.net/A-Paris-l-emprise-d-Airbnb-depasse-desormais-le-periph
    #urbanisme #AirBnB #Paris #France #prix #cartographie #visualisation

    ping @visionscarto

  • Massacres du Hamas : Agnès Jaoui refuse de se « laisser entraîner dans la haine » - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/international/israel/massacres-du-hamas-agnes-jaoui-refuse-de-se-laisser-entrainer-dans-la-hai
    https://www.leparisien.fr/resizer/0-4tuo_NZGQYWPUllQrIx4oGcVY=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/W7MPRTSQCRD5FPQ2PEXBIY6EKI.jpg

    Mes parents m’ont appris qu’on ne peut pas rester sans rien faire, rester dans sa petite bulle, dorée ou pas. Je veux y croire, oui, même si aujourd’hui elle paraît loin. Je veux croire qu’arriveront des hommes, ou des femmes, en Israël comme en Palestine, capables de construire une paix stable et pérenne. Il existe des gens de bon sens, et modérés, qui œuvrent pour la paix. On ne les entend pas beaucoup. Ils ne crient pas comme les extrémistes. Ça fait moins vendre la modération, pas de phrases chocs à transférer à ses voisins comme un virus. C’est plus complexe. Tant pis. Ce sont eux qui m’intéressent, et qui feront le monde de demain.

  • Ukraine’s ’Secret Weapon’ Against Russia Is Clearview AI | TIME
    https://time.com/6334176/ukraine-clearview-ai-russia

    Ukraine has run at least 350,000 searches of Clearview’s database in the 20 months since the outbreak of the war, according to the company. “The volume is insane,” Clearview AI’s CEO, Hoan Ton-That, tells TIME. “Using facial recognition in war zones is something that’s going to save lives.”

    #AI #surveillance #Ukraine

  • Les « dechoukaj » de statues en Martinique, une dé-commémoration | Audrey Célestine, Valérie-Ann Edmond-Mariette et Zaka Toto
    https://lmsi.net/De-la-decapitation-a-la-destruction-les-dechoukaj-de-statues-en-Martinique

    De mai à juillet 2020, une vague de destructions de statues a eu lieu à Fort-de-France en Martinique. Alors qu’elles ont parfois été présentées comme une version locale de la « vague Black Lives Matter » mondiale, ces destructions ne peuvent pas être comprises ainsi. Elles renvoient plutôt à une série de problèmes spécifiques au contexte postdépartemental de la Martinique et s’inscrivent dans les actions menées par de jeunes « activistes » connus sous le nom de mouvement RVN (Rouge-Vert-Noir, couleurs du drapeau créé par les partisans martiniquais de l’indépendance). Source : Les mots sont importants

  • La sortie de la crise du Covid-19 s’est traduite par une hausse de la pauvreté et des inégalités
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/14/la-sortie-de-la-crise-du-covid-19-s-est-traduite-par-une-hausse-de-la-pauvre

    Les indicateurs de niveaux de vie pour l’année 2021, publiés mardi 14 novembre par l’Insee, montrent que 550 000 personnes ont basculé dans la pauvreté, tandis que les ménages les plus aisés ont vu leur niveau de vie augmenter.
    (...) Cette hausse de la pauvreté s’est accompagnée d’un creusement des inégalités. La moitié de la population la moins aisée a vu reculer son niveau de vie en euros constants (c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation), après une hausse en 2020. Ce recul est plus marqué pour les 20 % les plus pauvres. A l’inverse, la moitié de la population la plus aisée a vu son niveau de vie augmenter, avec une hausse plus forte pour les 20 % les plus riches.

    https://archive.ph/tFriA

    9,1 millions de personnes, 14,5 % de la population sous le seuil de pauvreté en 2021

    En 2021, les inégalités et la pauvreté augmentent
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/7710966

    Titre-restaurant : le gouvernement « étudie » une prolongation de leur utilisation pour les courses alimentaires
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/14/titre-restaurant-le-gouvernement-etudie-une-prolongation-de-leur-utilisation

    Depuis août 2022, l’utilisation des titres-restaurant a été étendue à tous les produits alimentaires, même s’ils ne sont pas consommables directement sans cuisson ou préparation (farine, pâtes, riz, œufs, poisson, viande…). Mais cette dérogation devait prendre fin le 1er janvier 2024. « Est-ce que c’est simple à faire ? », s’est interrogé le ministre au sujet d’une éventuelle prolongation de la dérogation. « Non, car il faut une disposition législative », a-t-il relevé.

    « Nous sommes en train d’étudier les possibilités législatives qui permettraient d’étendre au-delà du 31 décembre 2023 cette faculté d’utilisation », a-t-il enchaîné. « Au moment où je vous parle, je n’ai pas la solution législative. Je vous le dis très simplement, mais je suis favorable à cette extension », a insisté le numéro deux du gouvernement.
    Jusqu’à la dérogation, les titres-restaurant servaient à régler uniquement des repas, plats cuisinés, salades préparées, sandwichs (servis sur place ou à emporter) ainsi que les fruits et légumes ou les produits laitiers.

    #pauvreté #inflation #alimentation

    • « Au moment où je vous parle, je n’ai pas la solution législative. Je vous le dis très simplement, mais je suis favorable à cette extension »,

      C’est dommage qu’il y ai pas de 49.3 pour cette extension à laquelle il est si favorable ! ils ont tous été utilisé par leur Bête Morne pour faire les poches du peuple et envoyer l’assistance publique à équarrissage.


      On dirait le porc napoléon qui envoie Malabar à la « retraite »...

    • merci @mad_meg c’est corrigé et puis cette involontaire tentative de concaténation d’autorité et d’austérité restait bancale
      est-ce nazie que tu voulais écrire ? si tel était le cas, tout ce qui est rigide, rigoureux ou strict n’est pas nazi. ne dépouillons pas les entreprises humaines de leurs spécificités (l’ignominie est elle-aussi multiple), l’histoire de son relief, on y pigerait plus grand chose il me semble.

      sinon, c’est une minable rustine, je soulignais qu’ils l’enlevaient, ils la maintiennent ? tout continue... c’est réservé aux salariés en poste, les indépendants, les retraités, les étudiants, celleux qui chôment peu ou prou, ponctuellement ou davantage auront moins ou rien.
      pendant ce temps - même france cul le disait hier, en termes moins tranchés- on balance des milliards pour l’assistance aux entreprises (CICE, exonérations) mais ni la prime d’activité ni les minima, ni les allocs chômage ou les bourses ou les retraites, ne sont substantiellement augmentées (sabrées ou retardées, ça oui, ça arrive), alors même qu’une autre rustine, les restos du coeur, pleure misère et réduit son périmètre pour limiter la demande en triant plus qu’auparavant ses « bénéficiaires »...

      "ceux qui ne sont rien" c’était pas juste un maladroit signe de mépris mais aussi - en même temps !- un lapsus significatif qui (re)dit "c’est notre) projet !"

      "nous ne sommes rien..." pointait une vieille chanson. une nouvelle prolétarisation nous y ramène. programme politique transpartidaire. et pour « accepter » d’en être de ce rien, quoi de mieux que de savoir qu’il y a des moins que rien (étrangers, ultra précaires, etc), produits comme tels à cette fin.
      à descendre cette pente, on aura non seulement la préférence nationale, la stigmatisation des assistés (incapables de se libérer du besoin par le travail, êtres de pur besoin, animaux eux-aussi) et l’autoritarisme mais aussi -combien arriveront à voter Philippe, Darmanin ou Attal pour le moins pire ? - le RN .

      sauf si, puisque l’achat de plus d’armes que jamais pour le maintien de l’ordre annonce sans doute de nouvelles « réformes », comme lors de la mobilisation contre celle des retraites, le RN est de nouveau contraint de faire tapisserie, et mieux encore, que d’autres valeurs que celles d’une réaction omniprésente viennent occuper l’espace politique, pour ne plus en laisser à la fascisation.

      #économie

  • Un avis de décès mentionnant nazis et SS manque d’être censuré - Par Pauline Bock | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/un-avis-de-deces-mentionnant-nazis-et-ss-manque-detre-censure

    Sollicité pour publier l’avis de décès d’une ancienne résistante, le quotidien « L’Yonne républicaine », détenu par le groupe Centre France, a coupé dans un premier temps toutes les références au régime nazi, aux SS et à la collaboration, par souci de « neutralité ». Retour sur une presque-censure, considérée par les proches de la défunte comme un signe de la « zemmourisation des esprits ».

    Ça n’a pas forcément à voir avec Zemmour, mais assurément avec la fin d’une époque, où la référence au point Godwin est usée jusqu’à la corde, et où il va falloir créer de nouvelles références pour désigner ce qui est « mal » et ce qui est « bien », parce que « y-en a marre de la bienpensance ».

  • Est-ce une urbex, est-ce une promenade ? Le lieu se révèle un curieux entre deux. Le portail d’entrée laisse à penser à une urbex rurale plutôt classique, l’intérieur du site témoigne d’une promenade carrément agréable avec les enfants. Tout le long, cet endroit va prendre ces deux visages.

    Alors une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’urbex avec les enfants.

    Le documentaire complet est disponible ici : https://tchorski.fr/24/marguerite.htm

    La promenade dont on parle aujourd’hui est une ancienne usine d’embouteillage d’une eau minérale naturellement gazeuse, localisée à Saint-Maurice-ès-Allier dans le Puy-de-Dôme. Certes c’est isolé, ce n’est pas Le Louvre. Pourquoi pas enregistrer le point et y aller au gré d’un passage par là, des vacances un de ces jours ?

    L’usine a été abandonnée au profit d’une installation neuve ultra-moderne de l’autre côté de la route. Il y est produit la Sainte-Marguerite pour Intermarché.

    Dans le site abandonné, on trouve une myriade de sources amusantes : elles font des bulles. C’est fortement minéralisé, donc ça sent de curieuses odeurs puissantes. Et puis le caractère franchement amusant, c’est que dans une petite mare aux grenouilles, toutes les 20 minutes se forme un geyser de 4 minutes. Splitch splach splosh, de l’eau partout, c’est beau, c’est original, on s’amuse.

    Pour les plus grands, la maison comporte une belle quantité de papiers. Immédiatement la passion a monté dans mon corps, j’ai tout fouillé-trié-photographié, c’est mon activité préférée... Il s’agit de nombreux courriers échangés entre un père et son fils, au sujet de la gestion des eaux minérales. Georges Humbert y signe la direction durant de nombreuses années. Je n’ai pas retrouvé sa tombe, où est-il ?

    D’un point de vue pédagogique, ça permet de montrer les sources, les résurgences, les pompes. Aussi, ça permet d’expliquer d’où vient l’eau de la bouteille. Attention malgré tout que le lieu est bourré de résurgences, donc il y a de l’eau partout ! C’est une urbex qui permet de retourner en enfance ; c’est très simple, pas forcément fou-fou, mais en tout cas ça fait du bien.